Interview exclusive de Mathieu Bossennec – Un agent immobilier qui cartonne malgré un marché en ralentissement

Cadre Dirigeant Magazine : Votre croissance est impressionnante depuis plusieurs années. Mais alors que, depuis la crise, beaucoup de professionnels de l’immobilier voient leurs chiffres baisser, les vôtres sont en nette progression. Comment expliquez-vous ce contraste ?

Mathieu Bossennec : C’est vrai, ces deux dernières années ont été particulièrement fortes pour moi, même des années records. J’envoie également beaucoup de soutiens à des confrères, je sais que la situation n’est pas évidente pour beaucoup. Pour parler de ma réussite, j’ai toujours continué mon travail de la même manière, bien entendu, en essayant de toujours progresser et je m’adapte en fonction de la situation. Je pense qu’avant, quand le marché était plus fou, mes méthodes de travail étaient un peu noyées car les biens se vendaient quand même plus facilement Aujourd’hui, et depuis le début, comme absolument aucun point n’est laissé au hasard, cela fait énormément de différences dans le marché actuel. Dans chaque difficulté, il existe des opportunités. C’est un état d’esprit. C’est ma mentalité d’entrepreneur, pas d’excuses. 100% de mes contacts viennent par recommandation. Les gens parlent naturellement de moi autour d’eux, parce qu’ils ont été satisfaits, qu’ils ont senti qu’ils pouvaient me faire confiance.
J’ai tissé beaucoup de très bonnes relations, très saines. Et ça, c’est ma plus grande fierté. J’ai vendu plusieurs fois les biens des mêmes personnes, mais aussi à des gens de leurs familles. Cela me tient à cœur, je mets beaucoup d’engagement là- dedans. Par exemple, si les clients font des travaux après la vente, je prends également du plaisir à suivre le chantier, j’aime voir l’évolution. Je suis souvent invité à manger chez mes clients.

Cadre Dirigeant Magazine : Sur quoi repose, selon vous, cette fidélité et cette volonté de vous recommander spontanément ?

Mathieu Bossennec  : Je pense que ce qui fait la différence, c’est ma méthode de travail, très précise et structurée. Je ne peux pas tout dévoiler bien sûr, mais chaque vente, chaque mise en marché est pensée dans les moindres détails. Et surtout, je mets l’humain au centre de tout. Chaque projet me tient à cœur. Je suis engagé, j’y pense même le week-end, même en faisant du sport ou autre. C’est très prenant. On peut vraiment parler de passion.
Les vendeurs voient seulement le travail effectué, mais ils ne voient pas la charge mentale et ce qui est fait dans l’ombre, c’est parfois frustrant, mais c’est le travail. 
Au-delà de cela, ils savent qu’avec moi, tout est transparent : du prix à la stratégie, en passant par les démarches juridiques. Je dis les choses telles qu’elles sont. Et les gens le sentent. Ils savent qu’ils peuvent avancer sereinement. J’essaye de comprendre leur projet.
C’est un métier exigeant. Il faut être disponible, réactif, savoir gérer la pression, les émotions des clients, les imprévus… Mais c’est justement ce qui me plaît : aucun jour ne se ressemble. Ceux qui pensent que c’est facile, c’est tout l’inverse. Ce métier ne pardonne pas l’à-peu-près. Si j’en suis là aujourd’hui, c’est parce que j’ai travaillé dur, fait des choix, renoncé parfois à du confort. Mais chaque sacrifice m’a rapproché de mes objectifs. Bien sur, je ne suis pas parfait, on a toujours une marge de progression, j’essaye de faire les choses naturellement et d’être aligné avec mes valeurs. Je préfère perdre des affaires et pouvoir dormir sur mes 2 oreilles. Je n’arrive pas à faire autrement, et même si je le voulais, le métier est déjà stressant, je ne veux pas d’autre stress supplémentaire ( rires ). Je suis fier du parcours, mais j’ai encore beaucoup à apprendre et à construire.

Cadre Dirigeant Magazine :  Avez vos résultats, cela ne doit pas passer inapercu ?

Mathieu Bossennec : Oui, j’ai effectivement reçu plusieurs sollicitations, que ce soit d’agences ou de structures plus importantes. C’est flatteur bien sûr, mais aujourd’hui je suis concentré sur ma vision à long terme. Il y a encore beaucoup de choses que je vais mettre en place dans les mois à venir… Je ne peux pas en dire trop, mais de belles nouvelles arrivent bientôt. Je prépare quelques nouveautés qui vont encore améliorer l’expérience de mes clients, notamment sur le suivi et la personnalisation. J’en parlerai bientôt, mais une chose est sûre : l’humain restera au cœur de tout

Cadre Dirigeant Magazine : Pour proposer un tel niveau de service, êtes-vous seul ou bien entouré dans votre activité ?

Mathieu Bossennec : Je suis bien entouré, et c’est essentiel pour garantir la qualité. C’est très important, surtout que vous savez comment cela fonctionne, je suis seulement un intermédiaire, et dès qu’il se passe quelque chose, les gens nous mettent la faute sur le dos. Tous les agents immobiliers vivent avec cela, cependant, j’’ai une assistante très réactive qui me permet de rester concentré sur l’essentiel, et une personne de confiance qui gère les travaux quand il y a des rafraîchissements à prévoir avant une vente ou après une vente. J’ai aussi un excellent réseau professionnel : notaires, avocats, courtiers, assurances; architectes… Dès qu’un client a besoin d’aide, je peux l’orienter immédiatement. C’est cette synergie qui fait gagner du temps et de la sérénité à tout le monde.

Cadre Dirigeant Magazine : Vous arrive-t-il de vendre des biens avant même qu’ils ne soient officiellement sur le marché ?

Mathieu Bossennec : Absolument. Grâce au réseau que j’ai construit, je suis souvent en mesure de réaliser des ventes “off market”. J’ai des acheteurs sérieux qui me font confiance et qui me demandent de les alerter dès que je reçois quelque chose qui correspond à leurs critères. Parfois, le bien ne passe même pas en ligne. Cela dépend de la stratégie du client vendeur, je ne suis pas trop fan des ventes off market mais on le réalise.

Cadre Dirigeant Magazine :  Pour conclure, quel regard portez-vous sur l’état actuel du marché immobilier ?

Mathieu Bossennec : Le marché est indéniablement plus calme. Les taux d’intérêt, la conjoncture économique, tout ça pèse. Mais je suis convaincu que la réussite reste possible, à condition de travailler sérieusement, avec des méthodes solides et beaucoup d’humains. Quand on est clair, structuré et à l’écoute, les opportunités sont toujours là — même dans un marché tendu.