Avoir une complémentaire santé est devenue de nos jours une sage précaution dans la mesure où la prise en charge de la Sécurité sociale ne suffit pas à couvrir la charge financière des soins, des consultations, des médicaments, et ceux plus importants d’une hospitalisation ou d’un appareillage particulier… Focus sur les questions à se poser pour faire le bon choix.

Les raisons de souscrire une complémentaire

L’augmentation constante de la consommation de soins et de biens médicaux d’année en année a généré un déficit durable de la branche maladie de la Sécurité sociale accentué par la crise sanitaire du Covid-19. La Sécurité Sociale a instauré des mesures d’économies sous différentes formes (parcours de soins coordonnés, participations forfaitaires et franchises, taux diminué de remboursement…). En même temps, depuis toujours certains soins sont très peu ou très mal remboursés notamment en matière optique et dentaire… et seule une complémentaire peut couvrir ces frais, sans oublier les dépassements d’honoraires de plus en plus fréquents.

Une offre pléthorique d’organismes et de contrats

Savoir faire le choix d’une complémentaire santé ou en changer selon vos besoins nouveaux, devient essentiel tant la part de ses dépenses augmente dans la gestion du budget de chacun. Si vous ne bénéficiez pas directement ou indirectement d’un contrat collectif, via votre conjoint, partenaire pacsé ou concubin, vous avez un choix personnel à faire, ou bien encore si vous êtes auto-entrepreneur, chômeur longue durée, indépendant…
Sauf à recourir à un comparateur de mutuelles entreprises, faire le choix de la complémentaire qu’il vous faut est une mission délicate tant les organismes et les offres en la matière foisonnent sur le marché à coup de stratégies commerciales séduisantes.

Identifier vos besoins et analyser les contrats en termes de garantie

Vous devez d’abord identifier les différents critères à analyser et étudier les contrats santé proposés en termes d’avantages et de limites, et bien cerner le niveau des garanties que l’on vous propose. Un contrat contient le plus souvent deux ou trois types de garanties, le premier couvre le seul ticket modérateur pour tous les soins, complétant les remboursements de l’assurance maladie, mais ne concerne pas les actes ou équipements coûteux (monture de lunettes, prothèse dentaire…). Les autres types de garantie vous couvrent bien mieux (dépassements d’honoraires, remboursements forfaitaires pour lunettes et prothèses, frais de séjour à l’hôpital), tout en étant bien sûr plus chers.
Choisir avec pertinence votre niveau de garantie revient à analyser vos besoins en matière de soins occasionnels ou de longue durée, leur niveau remboursement par l’assurance maladie… Il s’agit de chiffrer vos besoins, en termes de coûts sur une année après prise en charge de l’assurance maladie et de faire une comparaison avec ce que vous coûtera une complémentaire. Si ce qui vous reste à charge s’avère inférieur au montant demandé par la complémentaire santé, vous pouvez vous en passer, dans le cas contraire en fonction du gap mesuré vous aurez une première évaluation des  garanties que vous devez souscrire.

Bien étudier les prétendues bonnes affaires

Les promotions sont pléthore en matière de complémentaire individuelle. Chaque fin d’année, on vous incite à changer en vous offrant un bonus de 1 à 2 mois de cotisation.
On peut vous proposer aussi des avantages particuliers, par exemple si vous ne consommez pas le forfait optique ou dentaire une année, vous en bénéficiez l’année d’après, et les années suivantes, vous obligeant à conserver le même contrat plusieurs années pour en bénéficier. Vous devez aussi prendre en compte la notion d’« assistance » notamment dans le cas d’hospitalisation qui concerne plutôt les personnes  en âge avancé et/ou en perte d’autonomie. D’une manière générale, le montant à payer dépend  surtout de votre âge et votre risque de consommation accrue de garanties.