L’entrepreneuriat va-t-il évoluer vers une quête de sens. La génération Z (entre 1980 et 2000) va-t-elle montrer une envie de changer le monde ? Et d’être utile à la société ?

L’intrapreneur ira de pair avec l’essor de l’entrepreneuriat … Il s’agit d’entrepreneuriat interne à l’entreprise, dans laquelle les salariés peuvent proposer et mener un projet. Et qui peut parfois aboutir ensuite à la création d’une entreprise. L’avènement du digital et de ses outils permettant de se connecter partout et tout le temps, avec le monde entier, constituera pour cette nouvelle génération une opportunité supplémentaire pour passer un cap et franchir le pas : à savoir entreprendre !

L’ambition entrepreneuriale de la Génération Z

Elle fait preuve d’ambition dans le monde de l’entrepreneuriat. Elle veut s’engager dans des activités indépendantes. Selon de nombreuses études en Europe, environ 72 % des adolescents indiquent qu’ils comptent un jour lancer leur propre affaire. En parallèle, l’internet des objets offre un nombre incroyable d’occasions de mettre en pratique son esprit d’entreprise dans ses actes et ses idées, comme le cloud et le blockchain. Auparavant, là où il était nécessaire pour créer une entreprise de constituer un capital, aujourd’hui, n’importe quels systèmes se développent au départ par exemple d’une carte Visa qui peut acheter un espace de stockage dans le cloud chez Amazon ou Microsoft.

Ressources énergétiques et flux migratoires d’ici 2030…

La demande globale d’énergie s’accroîtra de 50 %, 48 % de la population vivra dans des régions en pénurie d’eau et le niveau de la mer aura sans doute augmenté de presque 12 cm. Si l’ensemble de la population mondiale adoptait le même régime alimentaire que nos concitoyens européens ou américains, la production agricole n’arriverait pas à nourrir 4 milliards d’habitants ! En outre, la raréfaction des ressources énergétiques alimentera des conflits régionaux et internationaux. Et provoquera des flux migratoires massifs. En dehors de la génération Z, on observe un mouvement important dans la croissance des freelancer et des start-ups qui poussent comme des champignons.

Un vrai engouement des jeunes pour l’entrepreneuriat

Elle fait des étincelles. Elle est souvent critiquée pour son infidélité et son opposition aux codes de la société salariale. Regardons cette génération avec bienveillance. Elle exprime son envie de trouver du sens au travail. La génération Z veut s’engager et agir ! Quelle est ma valeur-ajoutée au sein d’un collectif ? Quels sont les impacts de mon travail ? Comment être en accord avec mes convictions ?

Telles sont les grandes questions auxquelles peut répondre l’en(in)trepreneuriat. Pour satisfaire une envie d’être concrètement utile, la voie entrepreneuriale semble être une solution d’emploi pertinente pour les nouvelles générations.
En Europe, comme à Paris, Belgique, Londres.., nous assistons à un vrai engouement des jeunes pour l’entrepreneuriat et à l’émergence d’une tendance de société. Mais pourquoi ?

Au départ, les motivations sont toujours un peu les mêmes : « être son propre patron » et « s’accomplir ». La recette fonctionne plus ou moins bien selon leur disponibilité et les compétences de l’équipe. Mais ce qu’ils ont surtout en commun, c’est qu’ils sont emportés par cette lame de fond : la recherche de sens.

Les entrepreneurs de demain…

1 – Etre entrepreneur est un métier ! Mais aussi des compétences additionnelles et indispensables à acquérir pour pouvoir répondre aux exigences actuelles et futures du marché (capacité de prise de décisions, de résilience, de créativité, capacité à savoir s’entourer, etc.). Dans un monde régit par l’obsolescence rapide des connaissances et des expertises, l’envie entrepreneuriale s’explique par un besoin d’apprentissage de compétences par l’action. L’étudiant entrepreneur cherche de la pratique plutôt qu’un tampon indélébile qui marque une expertise. Il construit son agilité. L’entrepreneuriat est apprenant.
2 – L’étudiant qui débute sa vie professionnelle vers 2030 n’attend pas de l’entreprise qu’elle lui fasse l’honneur d’un travail. Il fait l’honneur au marché de mettre à disposition ses talents et ses compétences. A travers l’entrepreneuriat, des étudiants créatifs ont pu construire des partenariats. Ils offrent aux moyennes ou grandes entreprises des solutions innovantes à leurs challenges et besoins de diversification. Des entreprises, comme Décathlon, l’ont bien comprises. Elles mettent en place des partenariats avec des incubateurs pour bénéficier des idées et compétences des acteurs de demain.
3 – L’entrepreneuriat permet aux nouvelles générations de s’impliquer pleinement dans un projet en utilisant une autre partie d’eux-mêmes à savoir leurs intuitions, leur intelligence émotionnelle et leurs aspirations profondes. Confrontés à leurs réels potentiels et leurs limites, ils s’accomplissent pleinement.
4 – Pour être un manager performant, il faut savoir s’arrêter et observer son entreprise avec une autre perspective. L’entrepreneuriat ne se résume plus à l’action mais aussi à l’épanouissement personnel, véritable moteur de la performance du projet. Il fait sens parce qu’il invite l’entrepreneur à s’ajuster et devenir la meilleure version de lui-même.
5 – Nous sommes dans une nouvelle ère. Tous les grands modèles qui ont sous-tendu la conception de nos sociétés se doivent d’être ré-inventés. L’entrepreneuriat est un vrai vecteur d’initiative de changement.

En Europe, pratiquement 50% de la population a, aujourd’hui, moins de trente ans ! Que leurs choix professionnels sont guidés par le sens. L’en(in)trepreneuriat multiplie le sens par cinq. Raisonnablement, croire qu’il est une véritable voie vers l’épanouissement humain et économique de la société.