La conjoncture s’assombrit et les taux du crédit montent, cela peut sembler contre-intuitif mais OSER ! Les groupes souhaitent régulièrement opérer des recentrages stratégiques (liés au marché, à la pression des actionnaires, à l’optimisation des ressources financières et humaines de l’entreprise, à l’amélioration des performances financières, …) qui, du fait de la crise, s’en trouvent accélérés. Il y a donc des opportunités qui vont du rachat de vraies sociétés performantes, les « pépites », à un prix substantiel au rachat d’une entreprise à 1 euro. La vente de « pépites » est généralement encadrée dans un process très compétitif et organisé par une banque d’affaires, ce qui offre de belles opportunités mais nécessite des financements importants.

Des pépites et des opportunités à 1 euro symbolique

Le rachat à l’euro symbolique concerne généralement une activité peu rentable pour le groupe avec un grand nombre de salariés. Le groupe ne souhaite/peut pas procéder à une modification profonde de l’entreprise pour améliorer sa rentabilité et préfère la vendre. La reprise de cette structure par des entrepreneurs va permettre de structurer l’activité de la cible avec plus de souplesse pour la rendre plus rapidement de nouveau rentable une fois libérée des lourdeurs des groupes.
En acquérant la cible pendant une crise, cela peut permettre à la cible une fois restructurée de rebondir plus rapidement et plus efficacement une fois que les conditions de marché s’améliorent. Ce type de rachat est parfois encadré dans un process avec un banque d’affaires, mais reste relativement confidentiel. Les groupes officialisent certaines cessions de ce type mais beaucoup de projet de cession sont confidentiels. N’hésitez pas à vous rapprocher d’eux pour proposer des offres de rachat.

Bien étudier la cible : les due diligences 

Il est important de noter que ces acquisitions comportent également des risques et exigent une diligence approfondie, une bonne compréhension du marché, et une gestion stratégique efficace pour garantir leur succès. Il faut donc se faire accompagner par des professionnels aguerris à ce type de reprise (avocats, experts financiers, experts-comptables, informaticiens…).

Le processus de reprise nécessite une analyse minutieuse. Il est essentiel de comprendre les raisons pour lesquelles la filiale est mise en vente et d’évaluer si ses défis et ses opportunités s’alignent avec les compétences et la stratégie de l’acheteur potentiel. La due diligence devrait inclure une évaluation approfondie des finances de la filiale, de sa position sur le marché, de sa chaîne d’approvisionnement, de ses ressources humaines et de sa culture d’entreprise.

Une autre considération importante est la planification des opérations post-acquisition. Même si une filiale est acquise à un prix avantageux, cela implique souvent d’importantes décisions en termes de restructuration, de gestion des talents et de modifications de la stratégie. Il ne faut pas non plus négliger la partie informatique pour identifier les difficultés à se séparer du groupe d’origine et pour planifier les futures migrations informatiques nécessaires.

Bien négocier un accord gagnant-gagnant pour chacun

Dans ce type de dossier, après avoir étudié la cible, il faut présenter une offre qui demande une prise en charge des coûts de restructuration de l’acquéreur. En effet, les groupes sont prêts à aider financièrement la reprise de ce type de filiales par différents mécanismes pour s’assurer de la viabilité de cible après sa reprise. Ils vont le plus souvent privilégier la reprise de l’entreprise par certains de leurs cadres ou par des entrepreneurs pour éviter dans la mesure du possible de la céder à un concurrent.

Il est donc possible de négocier un accord gagnant-gagnant pour chacun ! Il est également judicieux d’engager des négociations avec le groupe vendeur pour explorer des arrangements qui peuvent faciliter la transition. Par exemple, des accords de transition de service où le groupe continue de fournir certains services pendant une période après la vente, peuvent aider la nouvelle entité à se stabiliser ou lui laisser le temps d’organiser la migration informatique et de changer d’ERP ou de logiciels informatiques.

Tous ces accords devront être rédigés avec soin car le diable est dans les détails. Il faudra donc faire intervenir un avocat et un expert-comptable pour négocier l’ensemble des termes du rachat : détermination du prix, les aides, les garanties, les accords de transitions…

Convaincre le groupe vendeur responsable vis-à-vis des salariés

Le repreneur doit également rassurer le groupe vendeur sur sa capacité à retourner la situation de l’entreprise. Il doit donc démontrer ses qualités de dirigeants, sa stratégie et établir un business plan comportant des étapes détaillées. Il devra également indiquer s’il souhaite faire un plan de licenciement et indiquer le détail de ce plan et démontrer la pérennité de l’entreprise à moyen terme.

Le groupe vendeur a une véritable responsabilité vis-à-vis des salariés de l’entreprise vendue et si le repreneur fait faillite dans un délai de deux ans, les salariés peuvent demander à réintégrer leur groupe d’origine. Le groupe vendeur se doit d’être très vigilant sur le choix du repreneur. Une enquête sur le repreneur est généralement diligentée pour s’assurer des informations fournies et enquêter sur sa personne.

Bien préparer le financement nécessaire

Financièrement, même si le prix d’acquisition est peu élevé, le repreneur doit être en capacité de mobiliser des fonds personnels ou de ses actionnaires et également d’obtenir le soutien financier de banques pour financer les frais d’acquisition (frais de conseils, de montage…), les opérations de restructuration ou financer la croissance. Le besoin de financement de l’opération à court et moyen terme sera audité par le groupe vendeur et des garanties de financements devront le plus souvent être données.

Faire preuve de patience jusqu’au rachat final

Les opérations de ce type nécessitent du temps et beaucoup d’implication pour aboutir au rachat final. Ce temps est nécessaire pour bien identifier les contours du projet, les risques et les avantages d’une telle reprise, ce qui permettra d’aborder sereinement les différentes étapes déjà planifiées pour relancer l’activité et restructurer la cible. Le plus délicat est donc maintenant d’identifier la cible !
racheter une filiale d’une groupe credit Depositphotos_HayDmitriy

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