39 milliards d’euros est le montant dépensé en France l’année dernière dans le cadre de la formation. Ludalab.org réalise une première étude dont l’objectif est d’identifier le comportement des consommateurs qui sont des apprenants ou futurs apprenants. Comprendre leurs habitudes ou mobiles d’achat permet notamment d’aider tous les organismes de formation à ajuster leur offre de formation professionnelle.

Les français, sont-ils (sur)consommateurs de la formation professionnelle ?

Aussi surprenant que cela puisse paraitre, il semblerait que la réponse soit non. Les derniers chiffres publiés indiquent que 32% de français suivent au moins une formation chaque année et que la moyenne des pays de l’OCDE se situe autour de 42% en moyenne. Tout laisse à penser que les nouveaux dispositifs encadrant le Compte Personnel de Formation facilitent dorénavant l’accès la formation, et tant mieux.

Format digital – le grand gagnant de l’étude

La période sanitaire actuelle favorise nécessairement les formats à distance. Là aussi, cette analyse nécessite un ajustement : les apprenants interrogés déclarent que le format digital est leur mode d’apprentissage de prédilection. Porté à 72%, l’indicateur semble montrer une vraie tendance durable.

Le schéma idéal de la formation professionnelle

Gardons en tête que parmi les formés il existe une forte population de demandeurs d’emploi ou de personnes en reconversion professionnelle. La question qui se pose alors n’est plus tellement de savoir quelle devrait être la répartition entre la théorie et la pratique d’une formation professionnelle mais quels sont ses débouchés réels. Les consommateurs semblent être de plus en plus enclins à suivre les formations avec la possibilité de placement en entreprise.

L’utilisation du CPF, le cadre gagnant

Les français ne sont pas encore prêts à débourser de leur poche la totalité du prix de la formation. Même si en pratique, un grand nombre d’entre eux complètent leur budget disponible, le CPF reste l’élément de motivation centrale.

Un parcours typique d’un apprenant, Jérémy Pastel. 32 ans

Je suis ingénieur en informatique depuis 4 ans. Ma dernière expérience remonte à une collaboration avec une ESN (Entreprise de services numériques), société de conseil en informatique pour ceux qui ne connaissent pas cette abréviation. La situation sanitaire a fragilisé le portefeuille de mon employeur et je me suis retrouvé à rechercher un emploi en seulement quelques semaines.
Comme beaucoup de français, j’ai consulté mon CPF pour connaitre mes droits à la formation. Au final, j’ai choisi une formation en gestion de projets agiles.

Voici les critères que j’ai utilisé pour choisir ma formation professionnelle :
– j’ai d’abord cherché toutes les formations disponibles à distance
– j’ai préféré les parcours de 2 à 3 jours
– j’ai contacté directement par téléphone l’organisme de formation pour échanger avec les responsables. Cela m’a permis de prendre des informations sur le formateur et ses expériences

Pour moi, une bonne formation est avant tout un dispositif permettant de m’insérer efficacement sur le marché de l’emploi. Je pense que les organismes de formation ont intérêt à proposer des parcours comportant aussi bien les briques de la théorie que de la pratique. Tous les exercices ou mises en situations qui permettent d’enrichir le parcours sont toujours les bienvenus. A la fin de ma formation j’ai passé avec succès ma certification et mis à jour mon CV. Depuis un mois j’ai retrouvé un nouvel emploi et je suis ravi de pouvoir mettre en pratique les points appris lors de la formation. J’envisage également devenir formateur interne dans mon entreprise. C’est toujours très gratifiant de partager son expérience avec les autres personnes. Expliquer les choses aux autres salariés nécessite de les comprendre et de les reformuler.

N’hésitez pas à consulter tous les chiffres de l’étude Ludalab.org.