Le 1er mars dernier, le Président de la République a dessiné les contours du dispositif « Un jeune, un mentor ». L’objectif est d’accompagner près de 200 000 jeunes dès 2022. Un chiffre qui illustre la prise de conscience salutaire de trois acteurs clés de ce dispositif : l’Education nationale, la société civile et l’entreprise.

Très clairement, l’ambition affichée est de lutter contre l’exclusion sociale des jeunes, en les soutenant dans leur scolarité et favoriser leur future insertion professionnelle. Encore faut-il, pour y parvenir, pouvoir compter, sur l’aide de nouveaux mentors. Alors, qu’attendez-vous pour devenir l’un d’entre eux ?

Pour être acteur de la société de demain

La crise sanitaire que nous subissons depuis maintenant deux ans a, contre toute attente, révélé l’envie et le besoin d’un retour à l’engagement personnel, notamment pour des actions altruistes, tournées vers le social et l’inclusion. Nombreux, en effet, sont ceux qui refusent le repli sur soi, et cherchent à aider les jeunes à trouver leur place dans la société de demain. Or le mentorat constitue l’un des outils les plus efficaces pour y parvenir.

Concrètement, être mentor consiste à installer « une relation interpersonnelle d’accompagnement et de soutien bénévole basée sur l’apprentissage mutuel » (source : Collectif Mentorat) afin de favoriser l’autonomie et le développement personnel.
Vous engager dans une action de mentorat, c’est, grâce à votre expérience, votre expertise et votre réseau, permettre à un jeune en quête de repères et de valeurs de se dessiner un avenir meilleur que celui auquel il se croit inexorablement voué. L’ouverture d’un espace de parole libre et sans jugement que vous pouvez lui apporter constituera un atout précieux pour l’aider à prendre confiance en ses propres capacités et trouver sa place dans la société.

Pour faire vivre des valeurs essentielles

Une action de mentorat réussie, c’est celle qui réunit autour d’une même table le jeune, l’entreprise (par le biais de ses mentors) et l’Education nationale (à travers ses équipes pédagogiques).

Concrètement, en prenant leur part à l’éducation des jeunes, notamment des jeunes des lycées techniques et professionnels, les entreprises jouent un rôle de tout premier plan en matière d’inclusion sociale. Sensibiliser les salariés aux vertus du mentorat, c’est l’occasion de faire vivre les valeurs si précieuses de responsabilité, d’engagement et de solidarité. Le témoignage d’un dirigeant ou d’un cadre qui offre de son temps, qui transmet sa passion pour son métier, c’est un levier fort et percutant pour donner à un jeune les moyens de commencer à saisir les règles du monde de l’entreprise et, à terme, accroître son employabilité. La « quête de sens », en particulier dans son travail, prend ici toute sa dimension.

Pour parfaire ses compétences

Pour un salarié, le fait d’accompagner un jeune en difficulté en partageant avec lui son expérience, c’est aussi saisir l’opportunité de cultiver ses talents comme, par exemple, développer ses capacités d’écoute.  Par ailleurs, s’engager dans une relation en binôme avec un jeune permettra à ce dernier de (re)prendre confiance en lui et ainsi de dessiner les contours de son futur épanouissement professionnel.
Ainsi, à titre personnel, devenir mentor donne à un salarié l’opportunité de s’exercer aux soft skills, tels l’intelligence émotionnelle, la flexibilité, ou l’ouverture d’esprit, autant de compétences qui peuvent être remises en pratique au sein de l’entreprise. Au-delà d’un sentiment de croissance personnelle, le futur mentor pourra aussi compter sur le soutien de son employeur qui saura reconnaître en lui un collaborateur dont les valeurs humaines se seront épanouies.

Avant de se lancer dans une telle démarche, il est néanmoins recommandé au cadre de se rapprocher d’une association spécialisée dans le mentorat, constituée de bénévoles aguerris ayant une expérience du monde de l’entreprise et qui saura le former et l’accompagner tout au long de sa mission par des échanges de pratiques. Pour être à même de mener à bien son action, un mentor doit cocher trois critères indispensables :
– une expérience significative du monde professionnel ;
– de la disponibilité ;
– une appétence pour le contact avec les jeunes.

Pour l’image de l’entreprise

Depuis quelques années, les organisations ont compris que leur première richesse était leur capital humain. Dès lors, soutenir les actions de mentorat constitue pour une société un puissant moyen de favoriser l’épanouissement de ses salariés tout en installant une action RSE concrète, crédible et pérenne.

C’est aussi tendre la main à des jeunes en quête de valeurs et de repères et qui, pour nombre d’entre eux, pourraient bien changer leur regard sur les acteurs économiques locaux et chercher à rejoindre l’entreprise qui les a soutenus.
Se lancer dans une action de mentorat, c’est s’ouvrir les portes d’une rencontre en tous points unique. Et qui peut changer le cours d’une existence : celle de celui qui prend la main et celle de celui qui la lui tend. Dirigeants et cadres, la balle est à vous !