Du lycée catholique
à la commission Attali

Celui qui veut « construire un projet qui serve l’intérêt général » après  avoir « touché du doigt les limites de notre système politique” est né en 1977. Elève du lycée La Providence,  établissement catholique d’Amiens, puis du lycée Henri-IV, (bac S mention très bien), admis en hypokhâgne et khâgne, il rate le concours d’entrée à l’École normale supérieure, et se rabat sur un master et un DEA de philosophie à l’Université de Paris-X – Nanterre. Après Sciences Po en 2001, il entre à l’ENA en  2002  et en sort en 2004  pour intégrer l’Inspection des finances. Il participe en 2007 à la Commission Attali  sur la libération de la croissance française.
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De Rothschild & Cie
au Secrétaire général de l’Élysée

En disponibilité de la fonction publique à partir de 2008, il entre chez Rothschild & Cie, devient associé au sein de la banque, puis gérant, il conseille  les grandes entreprises dans leurs fusions-acquisitions, et manage des négociations d’envergure comme le rachat d’une filiale de Pfizer par Nestlé.  Sa rémunération chiffrée à plusieurs millions d’euros pendant cette période le met à l’abri du besoin. En 2012, il réintègre la fonction publique, devient secrétaire général adjoint de l’Élysée,  et travaille en particulier sur le pacte de responsabilité et de solidarité et le CICE  (crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi).

Le Ministre qui aime
les starts ups et les milliardaires

En 2014, Manuel Valls le prend comme ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique comme successeur d’Arnaud Montebourg .  Sa loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques, dite « loi Macron », ambitionne de « déverrouiller l’économie française »  sur des thèmes tels que le travail le dimanche, les professions réglementées, le transport et le permis de conduire, les autocars et la vie des entreprises et des salariés, elle fut adoptée à coup de 49.3, quant à la loi Macron 2 elle avorta au profit du projet de loi El Khomri qui n’en finit pas de décevoir.  Celui qui parle couramment l’anglais et défend l’économie numérique n’hésite pas à  provoquer sa famille politique et le Président de la République en déclarant à Las Vegas à l’occasion du salon de l’high-tech, au sujet des starts ups françaises : « Il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires ».
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Mettre la France en mouvement

Il fonde en avril 2016 le mouvement politique « En marche ! », dit « transpartisan », à la fois de droite et de gauche et démissionne de son poste de ministre de l’Économie le 30 août 2016. “En marche” revendique à ce jour  50 000 adhérents et de nombreux soutiens : Gérard Collomb, maire de Lyon, une trentaine de parlementaires  dont Pascal Terrasse, député PS de l’Ardèche,  le député PS du Finistère Richard Ferrand,  Olivier Véran, député PS de l’Isère, Richard Ferrand, sénateur de Côte-d’Or,  François Patriat, et le collectif de soutien « Les Jeunes avec Macron » , des chefs d’entreprises comme Henry Hermand, patron de la grande distribution, Jean Peyrelevade,  ex patron du Crédit Lyonnais, Marc Simoncini, fondateur de Meetic, certains citent aussi Pascal Cagni, l’ancien directeur général d’Apple Europe, Yannick Bolloré, patron de Havas, Alexandre Arnault, le fils du fondateur de LVMH, Bernard Arnault, Xavier Niel, Claude Bébéar et Laurent Bigorgne de l’Institut Montaigne, Thierry Pech de Terra Nova et Gilles Finchelstein de la Fondation Jean Jaurès, ou encore Christian Dargnat, ex-directeur général de BNP Paribas Asset Management, qui préside l’association de financement d’En marche !
Si on ne sait pas encore s’il se présentera à l’élection présidentielle, on ne peut que saluer le  programme de cet énarque qui  en pleine mondialisation veut révolutionner « notre système à bout de souffle » et mettre « la société civile au coeur du débat et la France en mouvement… » Affaire à suivre.