Energie domestique numérique : les étapes à franchir pour une sobriété

Energie domestique numérique. L’intégration de la technologie numérique aux systèmes énergétiques décarbonés ouvre de nouvelles possibilités d’innovation et devrait transformer le secteur de la fourniture d’énergie. Dans le domaine de l’énergie domestique numérique, il existe de la valeur à libérer et pour y parvenir, deux principaux thèmes sont centraux. Premièrement, la nécessité d’une normalisation beaucoup plus poussée des protocoles et deuxièmement, la nécessité d’avoir des expériences client plus personnalisées.

Interopérabilité dans l’espace numérique de la maison connectée

En 2023, l’Europe comptait 270 millions d’actifs énergétiques domestiques (bornes de recharges des véhicules électriques, batteries, pompes à chaleur etc). Une fragmentation technologique, faisant que les équipements énergétiques domestiques ne communiquent pas entre eux et/ou qu’il soit difficile de communiquer avec eux. Un obstacle majeur à la future utopie de l’énergie numérique. La clé pour le surmonter est d’améliorer l’interopérabilité en permettant une intégration harmonieuse des équipements énergétiques domestiques avec une association transparente entre eux, même s’ils proviennent de fournisseurs différents. Aujourd’hui le secteur de l’énergie numérique résidentielle adopte trois approches principales pour parvenir à l’interopérabilité :

• l’intégration locale : Cette méthode implique une communication directe entre les appareils domestiques connectés utilisant soit des protocoles ouverts (Zigbee, Z-wave et Thread), soit des protocoles propriétaires au sein du réseau d’une maison sans dépendre d’internet.
• l’intégration dans le cloud : Les appareils se connectent et communiquent par l’intermédiaire de services en cloud basés sur internet, ce qui facilite le contrôle et la surveillance à distance.
• l’intégration hybride : Cette approche combine à la fois l’intégration locale et l’intégration dans le cloud et est plus robuste en tirant parti des leurs avantages.

Ces dernières années, malgré les progrès réalisés, le secteur de la maison connectée continue d’évoluer pour satisfaire pleinement le besoin croissant d’interopérabilité. Aucun protocole n’a pris le pas sur les autres et on ne s’attend pas à ce qu’un seul domine dans un avenir proche. L’introduction du protocole Matter commre nouvelle norme, visant à relever le défi de l’interopérabilité, pourrait constituer une partie importante de la solution d’interopérabilité à long terme.
Certains protocoles ont été reconnus pour leurs avantages en termes d’interopérabilité.
Toutefois, le succès peut dépendre de la région. Prenons l’exemple de l’initiative EEBUS, qui a été largement adoptée en Allemagne mais dont l’intérêt est toujours limité dans l’ensemble des pays européens. Energie domestique numérique.

Energie domestique numérique : pourquoi l’engagement des clients est important

Si on part de l’idée que les clients sont propriétaires de leurs données énergétiques et généralement de leurs actifs énergétiques, il est sans doute clair que les utilisateurs sont participants actifs de la transition énergétique.

Pourtant, la collaboration est essentielle entre les différents acteurs du marché de l’énergie pour établir un meilleur service client. Cela évitera de multiplier les relations avec les marques et les interfaces avec les clients, ce qui se traduirait par une augmentation du temps et de la capacité mentale nécessaire à la supervision et à l’évaluation de la gestion de l’énergie pour l’ensemble de la maison.

Les utilisateurs finaux ont besoin d’avoir une visibilité de l’optimisation de l’énergie présente dans l’ensemble de leur maison pour répondre au mieux à leurs besoins.
Selon une étude LCP Delta menée en 2023, seuls 25 % des fournisseurs d’énergie surveillent la production solaire photovoltaïque, ainsi beaucoup ne savent même pas qu’un client possède une installation solaire photovoltaïque. Cela signifie que l’autoconsommation n’est pas prise en compte dans leur service et que le consommateur se désengage. Les entreprises FEO (Fabricant d’Équipement d’Origine) comme les fabricants d’onduleurs photovoltaïques et les spécialistes de la recharge intelligente des véhicules électriques sont spécialisés dans leur produit d’énergie domestique, mais ils ont souvent des angles morts dans les autres secteurs de la maison. Par exemple, seulement 33 % des applications de gestion de l’énergie solaire se connectent à la recharge intelligente des véhicules électriques.
La collaboration entre les différents acteurs du marché de l’énergie est devenue essentielle pour établir un engagement client efficace.  

Qui doit prendre la tête de la recherche pour une solution au défi de l’interopérabilité ?

L’idéal serait que les acteurs du marché collaborent activement aux efforts de normalisation. En parallèle, les gouvernements devraient créer un environnement propice à l’élaboration d’une stratégie cohérente et assurer la conformité réglementaire en vue de l’interopérabilité des équipements médicaux d’urgence.

Il est essentiel d’assurer l’intégration transparente des différentes technologies et plateformes pour libérer tout le potentiel des solutions énergétiques numériques. Et simultanément, encourager la participation active des consommateurs, qui est un élément essentiel pour un système énergétique efficace et décarboné.
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