Comment faire pour qu’en entreprise la politesse et l’harmonie soient monnaie courante ? Quels seraient les bienfaits d’un bureau devenu écosystème de bien-être, où la politesse et le respect des autres seraient la règle commune ? Existe-t-il un lien étroit entre des notions pouvant apparaître comme aussi différentes que la santé, le travail et le savoir-vivre ? Dans cet article, nous tentons d’y voir plus clair et d’analyser si, ce qu’il est convenu d’appeler ” le savoir-être” ou les “soft skills”, peuvent jouer un rôle quelconque dans le monde du travail. Nous tâcherons également de définir à quoi correspond la notion de santé au travail. S’agit-il simplement de ne pas être souvent malade et de ne pas recourir à l’absentéisme ? Certaines de ces notions semblent relever davantage du secteur privé que de celui du travail. Essayons donc d’être plus précis.

Comment définir la notion de santé au travail ?

Afin de présenter cette notion de santé, voyons la définition qu’en donne l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Pour cette organisation de référence, le premier objectif de la santé au travail est de maintenir un haut degré de bien-être physique, mental et social des salariés. Ainsi nous prenons conscience du fait que la santé en entreprise est directement associée à une qualité de vie au travail. L’entreprise moderne doit, de ce fait, prendre en compte le bien-être des salariés pour s’assurer ensuite, du bien être de l’entreprise. Il appartient désormais à la médecine du travail de diagnostiquer certains comportements de maltraitance dans le cadre du travail…

La santé des salariés : un apport de bienfaits pour les dirigeants

Si l’entreprise favorise la vitalité et la salubrité de son environnement, le stress des employés diminue au profit d’une meilleure productivité. Le résultat s’exprime en ces termes pour le dirigeant :
– diminution sensible de l’absentéisme,
– plus grande capacité d’adaptation au stress et aux changements,
– accroissement de la productivité et de la satisfaction liées au travail,
– augmentation du maintien en poste (diminution du turnover),
– amélioration de l’image et de la culture de l’entreprise.

Quel est le coût de la santé au travail pour les entreprises ?

Fin 2017, une étude publiée par l’Assurance Maladie dénombrait 33 accidents du travail pour 100 salariés. Malgré un chiffre en baisse, le coût total des accidents représentait un montant de 3,6 Milliards € et un total de 39 millions de journées perdues pour les entreprises. Si on ajoute à ces chiffres un coût de 11 Milliards € représentés par les maladies professionnelles, nul besoin de commenter longtemps ces chiffres pour prendre la mesure du phénomène.

Enfin, pour compléter le tableau, on pourrait aussi parler du coût moyen annuel de l’absentéisme en entreprise, estimé, lui, à 25 Milliards €, soit l’équivalent de 7 % de la masse salariale globale. En ne prenant en compte que la qualité de vie au travail, quelles pourraient être les solutions pour améliorer cette situation qui ne peut satisfaire personne ?

La santé au travail passe-t-elle par la qualité de vie en entreprise ?

Difficile de ne pas établir un rapport de cause à effet direct entre ces deux notions. De même qu’un enfant qui subit brimades et harcèlement prend vite l’école en dégoût, il est facile d’imaginer la même réaction pour des salariées malmenées dans leur travail.

Le cas des femmes

Pourquoi délibérément mettre le terme de ”salariée” au féminin ? La raison en est simple, dans un pourcentage important, ce sont encore les femmes qui subissent le plus la discrimination au travail. Le plus souvent, leur salaire est inférieur à celui des hommes. Le plus souvent, leur promotion dans l’entreprise se trouve contrariée du fait de leurs projets familiaux. Soit qu’elles souhaitent avoir des enfants, soit que le bien-être de leurs enfants ne vienne empiéter régulièrement sur leur temps de travail. Pour elles, dans le monde du travail, rien n’est jamais simple.
La frontière entre copinage et sexisme est vraiment mince. De plus, si dans la vie privée, on agit le plus souvent en fonction de réflexes individuels, il en va tout autrement en entreprise. Difficile au bureau de se réfugier derrière un livre ou un portable. Souvent, il est impossible de s’isoler en écoutant sa musique préférée. Le travail en équipe, la concertation, l’open space ou la réunion collective, poussent à l’échange. Il est donc important que celui-ci se passe dans de bonnes conditions. Et pourquoi ces conditions ne passeraient-elles pas par les rudiments du savoir-vivre ? Il est important pour les cadres et les dirigeants d’imposer certaines règles de politesse et de respect à son personnel. Ces codes de bonne conduite, amènent chaque individu à respecter les autres, tout en mesurant l’importance d’avoir à se respecter soi-même. L’un ne va jamais sans l’autre.

Définition du savoir-vivre au travail

A quoi se réfère le savoir-vivre en entreprise ? Il relève d’un comportement au quotidien permettant à tous les collègues de se respecter et d’échanger avec naturel et politesse les uns avec les autres. Le matin en arrivant sur son lieu de travail, on peut saluer ses collègues.

De toute façon, il convient d’éviter tout comportement douteux avec les membres du sexe féminin. Le sexisme au travail est une épine plantée dans l’organisation collective de l’entreprise. Depuis 2015, on a introduit la notion d’agissement sexiste dans le Code du Travail. Aujourd’hui, le législateur va plus loin, en considérant les propos sexistes comme un risque professionnel au même titre que le harcèlement.
La loi sur la santé du 2 août 21 a placé sur un même pied d’égalité les propos sexistes et le harcèlement. Ces propos sont considérés comme dégradants et seront jugés à l’égal du harcèlement à compter de mars prochain.
Enfin et surtout, vous aurez à cœur d’avoir avec vos collègues du sexe féminin, une attitude de courtoisie et de politesse exemplaire.

Quel rapport entre un comportement courtois et respectueux avec la santé au travail ?

Comment l’ensemble des comportements décrits au paragraphe précédent et qui ne sont en fait que le reflet d’une bonne éducation sociale, peuvent-ils impacter la santé ? Pour répondre à cette question, il suffit de s’interroger sur le fait de savoir si vous préférez travailler dans une ambiance détendue ou dans une atmosphère de tension permanente ?

Il va de soi que le fait de faire tomber le poids du stress et de contribuer à favoriser une bonne ambiance de travail, va vous encourager à aimer votre entreprise et votre emploi. Plus dynamique et motivé vous aurez plaisir à venir au travail le matin. Moins d’absentéisme s’accompagne d’un mieux être se répercutant sur votre entourage familial autant que professionnel. On travaille d’autant mieux que l’on est satisfait de l’équipe qui vous accompagne et partage votre tâche. C’est la conséquence d’une dynamique de groupe harmonieuse et partagée.