La raison d’être de certaines entreprises a été fortement impactée par la crise sanitaire comme les entreprises dans la culture et l’évènementiel. S’engager dans le secteur événementiel est souvent synonyme de délais courts, de gestion de projets et de stress.

Créer des expériences collectives fortes en émotion

Les téméraires qui y ont consacré leur carrière savent que le jeu en vaut la chandelle : leur métier est de créer des expériences collectives marquantes et des moments forts en émotion. Ce sont, en quelque sorte, des enchanteurs d’instants, où l’humain est au cœur du dispositif. Cette recherche d’émotion collective fait partie de l’ADN de la filière et se retrouve dans la mission de nombreuses entreprises, qu’il s’agisse d’agence, de concepteurs d’événements, de lieux.

L’importance stratégique capitale de la mission de l’entreprise

Mais alors qu’est-ce que la mission d’une entreprise et pourquoi revêt-elle une importance stratégique capitale ? Le “Purpose” ou la raison d’être est le point de départ de l’intention entrepreneuriale : quelle problématique de fond l’organisation adresse-t-on ? Avec cet état d’esprit (qui tire ses sources des États-Unis), il faut savoir pourquoi on crée une entreprise et quel problème on va résoudre avant même de penser à sa solution. La plupart du temps, la mission peut se résumer en une phrase simple.
Depuis la crise récente de la Covid, il existe une dualité dans le message adressé par l’industrie événementielle : beaucoup ont fait le “choix” de suivre la mode du “tout virtuel”, modifiant intégralement leurs offres, allant jusqu’à remettre les vertus du modèle qu’ils ont porté jusqu’alors. Dans un monde sans événement physique, ce choix est compréhensible, puisque nécessaire à la survie économique.

Revenir aux fondamentaux pour affirmer sa raison d’être

Mais la période de trouble est aussi une incroyable opportunité de revenir aux fondamentaux afin d’affirmer la raison d’être de l’entreprise. Cette démarche est facilitée dans les pays comme la France où les politiques de soutien actives permettent de prendre ce recul indispensable à la résilience, au rebond, et à l’innovation.
Mais maintenant le bout du tunnel se dessine, que devons-nous penser de ce pivot virtuel à 180 degrés largement mis en avant dans les médias. N’y a-t-il pas un risque pour certains de se décrédibiliser une fois la situation normalisée si l’on s’éloigne trop de sa raison d’être originelle ?

Avoir une mission bien définie et s’y tenir est fondamental. L’offre doit être au service de la mission et non l’inverse. Si la mission a du sens, il faut pouvoir adapter l’offre à cette dernière. Une mission claire permettra de saisir des opportunités à d’autres moments plus favorables. C’est le cas de certains logiciels d’événementiels qui développent des solutions pour aider les organisateurs à concevoir de meilleurs événements. Cette mission, indépendante du format des événements, a trouvé tout son sens durant ces deux dernières années.

Concilier le contexte pandémique avec la mission d’entreprise originelle

De façon générale, la solution est sûrement, comme souvent, affaire d’équilibre : comprendre comment l’offre peut s’adapter au contexte pandémique, en gardant sa mission d’entreprise intacte car c’est là que se trouve le cœur du positionnement de la marque.
La temporalité a aussi son mot à dire. À court terme, poursuivre coûte que coûte sa mission malgré une offre inadaptée peut s’avérer coûteux voir intenable. À long terme néanmoins, il est fondamental de poursuivre sa mission d’entreprise, sous peine de voir sa base de clientèle confuse devant le changement de cap que peut prendre l’entreprise. Si la mission change au gré du contexte, c’est probablement que les fondations et la structure de l’entreprise sont à affiner.