Les termes QVT (qualité de vie au travail) ou QVCT (qualité de vie et conditions de travail) font aujourd’hui pleinement partie du jargon professionnel. Les entreprises ont pris conscience de l’importance du bien-être des collaborateurs dans leur propre réussite. Que ce soit la conséquence de facteurs sociétaux ou économiques, elle a entraîné l’émergence de nouveaux métiers s’inscrivant dans cette logique. Ils viennent répondre entre autres aux problématiques de RPS. Les métiers dédiés à la prévention des RPS

Les RPS, késako ?

Les Risques Psychos Sociaux au travail – souvent propre à chaque entreprise – peuvent avoir plusieurs sources : caractéristiques des tâches, organisation, méthodologie, qualité des relations, climat ou conditions de travail… S’ils peuvent paraître sans importance pour certains, ces risques représentent pourtant en 2024 un défi majeur en matière de santé au travail. Au-delà des répercussions directement visibles, chaque employeur est soumis à une obligation générale de sécurité – article L. 4121-1 du Code du travail. Cela implique d’évaluer tous les risques, y compris ceux liés aux aspects psychosociaux.
De ce fait, ils nécessitent une attention toute particulière en termes de prévention. Leur incidence se fait sentir sur la santé des employés et sur le bon fonctionnement des entreprises : baisse de motivation, augmentation de l’absentéisme, détérioration de l’image de marque de l’entreprise…
Développer la prévention des RPS par des mesures pour garantir la sécurité et préserver la santé, tant physique que mentale, des collaborateurs est primordial. Cela permet par la même occasion aux entreprises de créer un environnement de travail plus sain, plus sécurisé et plus propice au bien-être.

Prévention des RPS : les chevaliers du bien-être et de la sécurité

Les métiers dédiés à la prévention des RPS. Face à l’importance grandissante de ces sujets, de nombreuses entreprises ont décidé d’agir efficacement. De nouveaux postes ont vu le jour, dont les tâches sont précisément dédiées à la prévention des RPS et à la protection de la santé/sécurité des salariés. D’autres ont vu le champ de leurs missions s’élargir. C’est respectivement le cas des préventeurs et des responsables des ressources humaines.
Les préventeurs sont des acteurs de premier plan, en amont, sur le moment présent, et aussi en aval de la prévention. Ils apportent une analyse précise des RPS dans l’entreprise. Dans un premier temps, ils identifient les facteurs de stress et de tension qui pourraient avoir un impact sur la santé mentale et le bien-être des employés, permettant ainsi d’évaluer régulièrement les risques. Cette première tâche leur permet de développer et mettre en oeuvre des plans d’actions élaborés spécifiquement pour les besoins de l’entreprise, tel qu’un accompagnement par des solutions de bien-être mental au travail par exemple.
In fine, ils maintiennent un suivi régulier et une évaluation continue de l’efficacité de ces mesures. L’objectif, en analysant les résultats, est d’adapter au mieux et de manière proactive les actions dans le but de créer un environnement de travail favorable à la santé mentale et au bien-être des collaborateurs. Bien que ce ne soit pas leur mission première, les responsables RH vont tout de même avoir un rôle clé dans la prévention des RPS. En effet, ce sont eux qui, dès la phase du recrutement et de la sélection, vont identifier les candidats les plus en phase avec la culture d’entreprise et le poste.
Cette première décision, qui peut paraître anodine, est pourtant la base de la prévention puisqu’elle vient réduire les risques de conflits et de désaccords qui pourraient potentiellement survenir au sein de l’équipe. Pour appuyer ce dernier point, le responsable RH est également un acteur crucial dans la gestion des tensions, puisqu’il doit être en capacité d’intervenir rapidement et efficacement afin d’éviter toute escalade et maintenir un climat de travail positif et productif.

Prévention des RPS, écoute et soutien

Pour finir, la prévention des RPS passe également par l’écoute et le soutien. Les responsables RH sont en charge de proposer un accompagnement concret et les ressources nécessaires aux salariés de l’entreprise, pour faire face aux défis professionnels et personnels. L’ensemble de ces initiatives contribuent activement à la gestion des RPS au sein de l’entreprise. L’apparition de ces « nouveaux métiers/nouvelles missions » montrent bien l’importance grandissante des questions liées à la QVT, et notamment aux RPS. Car au-delà de cette liste et des métiers dédiés à la prévention des RPS– Chief Happiness Officer, responsable QVT, coach bien-être…–, les actions liées à la prévention peuvent toutes aussi bien prendre racine auprès des dirigeants ou des managers eux-mêmes. En effet en instaurant des pratiques telles que la flexibilité du travail, la promotion de la santé mentale ou encore l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, les entreprises peuvent créer des environnements de travail plus sains, plus productifs et plus épanouissants pour leurs employés, contribuant ainsi à leur succès à long terme