Débarrassez-vous de la hiérarchie

Au début d’une carrière, vous pouvez être sensible au titre ronflant de la fonction que l’on vous confie. Mais rapidement vous vous rendez compte combien il est plus facile d’obtenir un titre que les compétences qu’il exige. La meilleure chose à faire est de ne jamais utiliser votre titre pour obtenir ce que vous voulez.  En ne vous en prévalant pas, vous gagnez le respect, et montrez aux collaborateurs combien leur opinion est pour vous importante. La solution peut être,  si vous y êtes prêt, de vous débarrasser de tous les titres utilisés dans votre entreprise,  sur le modèle de l’holacratie. Cela oblige l’équipe à travailler sur des projets qui lui tiennent à cœur, les nouvelles idées peuvent venir de n’importe quel membre, le groupe passe avant l’individu, ce qui donne un sentiment de sécurité à tous. Vous ouvrez l’entreprise à la créativité de chacun qui travaille en intelligence collective, au-delà de l’égo avec l’obligation de transparence qui met tout le monde au courant de ce qui se passe –  d’être acteur. Pour que cela marche, vous avez intérêt à former vos collaborateurs à cette approche qui souvent surprend et déstabilise.
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Chasser le « petit chef »
et le «  garde chiourmes »

Réagir au quart de tour, hurler ses arguments aux oreilles des coéquipiers, obliger à des heures supplémentaires, terroriser un membre de l’équipe peu productif, tous ces comportements ont des conséquences négatives. Manager par la peur peut  aider à obtenir ce que l’on veut à court terme, mais c’est une approche catastrophique à long terme. Un collaborateur apprécie de se sentir en sécurité dans son travail. Instaurez vite la règle qui interdit de jouer au « petit chef » ou au « garde chiourme ». Il n’y a pas de place pour ces cadres qui vocifèrent leurs directives, car ils vont détruire votre entreprise, et si vous ne régler pas la question dès le départ, ils vont infecter toute votre équipe.

Donner plus de liberté à votre équipe

Selon la taille de votre équipe, vous pouvez aussi vous débarrasser de la notion d’heures de travail, décider de limiter les réunions à moins de 15 minutes tous les matins, et laisser chaque membre travailler chez lui s’il le souhaite. A adapter bien sûr selon l’activité ou la période de l’année. Mais en général le résultat est très impressionnant, les collaborateurs sont heureux de jouir de la liberté de travailler où ils veulent et quand ils veulent. Parce qu’il n’y a pas d’heures fixes, très souvent ils travaillent beaucoup plus car ils se passionnent pour leur métier. C’est un moyen efficace de les concentrer davantage sur les résultats plutôt que sur le temps.
Votre équipe produira plus d’énergie que ne le ferait individuellement chacun de ses membres. A vous de les « transformer » en acteurs, en leur donnant la liberté de parole et d’action au service du collectif.
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Eliminer les fausses bonnes raisons
de ne pas le faire

Certes vous pouvez avoir peur de perdre le contrôle, le pouvoir ou de faire des erreurs, mais penser et agir autrement c’est forcément prendre un risque, puisque vous ne pouvez pas vous référer à de l’existant. Le plus difficile n’est pas d’intégrer un idée nouvelle mais de vous libérer des anciennes, et surtout de balayer les vraies fausses bonnes raisons de ne pas le faire. La plus courante est d’invoquer que votre équipe n’est pas encore prête. Mais quand elle le sera, sera-t-il encore temps d’agir. L’autre argument qui peut vous venir à l’esprit est de prétendre que dans votre entreprise c’est différent. Ne vous trompez pas, ne faites pas questions et réponses, et allez voir dans d’autres entreprises. Si les métiers sont différents, le plus souvent les modes de collaboration sont les mêmes à peu de choses près. L’autre argument – qui ne tient pas la route – consiste à estimer que ce sera difficile voire impossible changer les mentalités, mais c’est justement le but de votre job.
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