Des écrans tactiles n’importe où

Dans les allées du CES, la startup française Adok a présenté un petit objet connecté en passe de révolutionner vos réunions de travail. Avec quelques centimètres de haut, il projette une image qui s’avère être un véritable écran tactile. Vous pouvez le faire apparaître et l’utiliser n’importe où : sur un mur, au sol, sur une table… Comme il est connecté à votre Smartphone, il projette vos présentations et applications favorites (agenda, DropBox…) auxquelles vous accédez de manière tactile donc, mais aussi à la voix grâce à un système de reconnaissance vocale. Adok né en 2016 a déjà bouclé un tour de table à 1 million d’euros.

Du Visual Management et des écrans géants

Autre style d’écran avec la startup Ubikey qui se positionne comme une technologie de « Visual Management » capable de « repenser le travail collaboratif ». Et elle a raison ! L’entreprise propose de grands tableaux de suivi de projets, interactifs et tactiles, destinés à remplacer le traditionnel tableau blanc. Il faut imaginer des écrans géants bardés de capteurs sur lesquels les collaborateurs interagissent du bout des doigts, pour créer des plannings, des brainstormings, des schémas divers et variés. Une connectivité Smartphone permet une gestion à distance de l’outil. Ubikey a été créée en 2015.

Des espaces maîtrisés et optimisés

Au CES Las Vegas, la startup lilloise Jooxter a présenté une application capable d’analyser (à partir de capteurs installés dans les bureaux) les va et vient des équipes salariées pour proposer des solutions de réaménagement et d’optimisation des espaces. La solution Jooxter s’adresse aux grands comptes aux équipes et services conséquents, pour une organisation optimale du travail et des emplacements stratégiques et synergiques entre collaborateurs. Selon Jooxter, son algorithme permet « de faire gagner 20 % d’espace aux entreprises, pour un coût maîtrisé ». Jooxter créée en 2014 est plébiscitée par la région Hauts-de-France et EuraTechnologies.

De la Blockchain pour exécuter des contrats

La startup Hitech One propose aux entreprises de créer elles-mêmes les objets connectés de leur choix ou encore des modules d’exécution de services, sans avoir à se soucier des contraintes technologiques. Petit plus très apprécié des investisseurs et des clients : Hitech One se base sur la technologie Blockchain pour sécuriser ses applications. Elle est donc à même d’éditer des « smarts contrats », soit des modules d’exécution automatique de contrats nécessitant un degré de sécurité que seule la Blockchain est capable de fournir. Hitech One a été créée en 2009 à Bayonne, initialement dans l’esprit d’un laboratoire d’idées.

Pour faire du coworking en quelques clics

Dans la catégorie Immobilier de demain, la startup Moffi a présenté son concept au CES Las Vegas. Il s’agit d’une plateforme Web qui cartographie plus de 1400 espaces de travail partagés et espaces de coworking en France, et permet de réserver et payer l’emplacement de son choix en quelques clics. Moffi est un réel confort pour les travailleurs nomades, télétravailleurs et toutes les personnes en quête de lieux pour poser leur ordinateur. Moffi La créée en 2015 est basée à Lille et à Paris.

Un diagnostic industriel instantané

Du côté de l’industrie au CES Las Vegas, Citymagine propose une technologie capable d’inspecter les infrastructures automatiquement et à 360 degrés pour en faire des diagnostics économiques précis (réseau, parc immobilier, bâtiment….). L’outil élabore des inventaires des équipements et détecte les défauts. Citymagine basée à Lille compte neuf ingénieurs passionnés.

La French Tech au CES Las Vegas : l’heure du bilan

Cette 52e édition du CES Las Vegas s’est clôturée sur quelques bémols du côté de la French Tech. En premier lieu, l’absence de politiques Français dans les allées du salon a été très remarquée. Mounir Mahjoubi, secrétaire d’État au Numérique, n’a pas fait le déplacement tout comme la ministre du Travail Muriel Pénicaud. Ensuite, le nombre de startups tricolores présentes au CES aurait été perçu comme une volonté de faire de la quantité, au détriment d’une sélection à forte valeur ajoutée. Parmi les 4800 exposants présents à Las Vegas cette année, 420 entreprises françaises ont fait le déplacement dans le Nevada (dont 380 startups), contre 412 l’an passé.