Et de trois ! Après le PDG de Schneider Electric, Jean-Pascal Tricoire, qui s’est installé à Hong-Kong en 2011, puis le PDG d’Essilor, le franco-canadien Hubert Sagnières, qui partage son temps entre le Canada, la France et Singapour, c’est au tour de Chris Viehbacher, directeur général de Sanofi, de s’installer à Boston aux Etats-Unis, nous apprend Le Monde. Ce mouvement de “délocalisation”, qui touche des PDG, mais aussi des membres de comités exécutifs ou des divisions entières de grands groupes, prend de l’ampleur. Explications.

Une longue liste de dirigeants “délocalisés”

Outre les PDG cités plus haut, la liste des “délocalisations” est longue. Ainsi on compte des numéros deux de grands groupes comme Jean-François Palus de Kering, délocalisé à Londres depuis le 1er juillet 2013 ou encore Bernard Hours de Danone, installé à Schiphol, près d’Amsterdam, cite Le Monde. Et quand ce ne sont pas les PDG ou les numéros deux, ce sont des divisions entières de grands groupes qui s’installent à l’étranger, à l’instar de Total qui a déplacé toute sa trésorerie à Londres, Alstom, qui a installé sa division énergie thermique à Baden en Suisse ou encore Air Liquide, qui a fait de Francfort le siège de son activité d’ingénierie.

Comment éviter l’hémorragie ?

C’est la question que se pose Bercy. Il y a certes des explications liées à l’internationalisation des grands groupes. Le PDG de Schneider Electric a ainsi expliqué son installation à Hong Kong par le fort développement de son groupe en Asie. De même, François-Henri Pinault a déclaré que Londres était une ville plus adaptée que Paris pour développer l’internationalisation du pôle sport et “lifestyle” de son groupe. Mais les raisons sont avant tout fiscales. Et dans ce domaine Paris aura fort à faire pour rester attractive face à tous les hauts dirigeants …