Une profession ouverte à tous

En France, depuis 1998, un grand nombre de cabinets de recrutement sont réunis  au sein d’un syndicat professionnel, le Syndicat du Conseil en recrutement Syntec, dont les membres s’engagent à respecter une charte déontologique. Néanmoins, n’importe quel professionnel avec ou sans diplôme, mais avec une certaine expérience de la vie des entreprises, et un bon sens du commerce, peut du jour au lendemain accrocher une plaque « Executive search Duchmoll ».

La pèche aux candidats

Pour choisir son cabinet de recrutement,  mieux vaut avoir à l’esprit les deux grandes méthodes utilisées pour trouver des candidats.  Le recrutement par le biais d’annonces dans la presse écrite ou dans des jobboards est le plus courant.  Certains l’appellent la pèche, on pose des lignes sur des flux numériques et on attend que les poissons mordent. Une approche plus quantitative que sélective qui peut satisfaire certains besoins de recrutement.

Cabinet généraliste ou spécialiste

Des cabinets se spécialisent par secteur ou par fonction. Certains domaines exigent une expertises techniques : informatique,  nouvelles technologies, professions médicales…  Les cabinets ont donc des consultants originaires de ces métiers avec une formation complémentaires en ressources humaines ou management. La spécialisation d’un cabinet pose le problème de la déontologie. Un cabinet spécialiste doit bien séparer les entreprises clientes de celles qu’il garde comme terrain de chasse, au risque de violer sa déontologie. En France a priori on ne chasse pas chez ses clients.

La chasse de têtes

La chasse plus communément appelée ’’approche directe” consiste à contacter un cadre par mail ou par téléphone, celui-ci n’a rien demandé et le cabinet lui propose une nouvelle opportunité. La chasse de tête ou head hunting approche des cadres et dirigeants.  Le cabinet identifie le cadre “cibles” correspondant aux exigences des entreprises qui les ont missionnés. Le budget d’une chasse est plus élevé que celui d’un conseil en recrutement par annonces. Une chasse exige du temps, un savoir-faire pour cibler le cadre idoine, comprendre un organigramme. A l’époque du chômage des dirigeants et des cadres supérieurs, des organigrammes de plus en plus mouvants, la chasse a ses limites, et les cabinets pour avoir une approche exhaustive, passent de plus en plus par les réseaux sociaux. L’oiseau rare peut aujourd’hui  être entre deux postes.

Choisir le bon cabinet pour vous

Pour limiter les erreurs et faire le bon choix, voici quelques conseils pratiques :
1 – Consulter plusieurs cabinets
2 – Rencontrer le consultant qui sera chargé de la mission
3 – Demander quelle méthode est la plus adaptée à votre recherche
4 – Veiller à ce que celui qui vous convainc soit bien celui qui mène le recrutement
5 – Demander  ses règles de comportement avec les candidats
6 – Se renseigner  sur la méthode de calcul des honoraires
7 – Contrôler l’e-notoriété du cabinet et du consultant
8 – Choisir celui qui vous inspire confiance et lui faire confiance.
9 – Exiger des références et des garanties

On compte plus de 1200 cabinets ou agences de recrutement en France, 1  sur 5 est créé par un entrepreneur individuel,  80% ont moins de 5 salariés, 20% des cabinets font 80% du marché. Le marché des cabinets fluctue en fonction de la conjoncture, une chute des recrutements comme en 2012 entraînent des fermetures de cabinets qui renaissent souvent dès que la conjoncture est plus favorable. A chacun de recruter son recruteur selon toutes ces informations sans oublier que la confiance réciproque est la base de la réussite d’une mission.
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