On pénalise
les premières embauches

Le patron de la CGPME n’a de cesse de répéter que « La surtaxation des CDD est une bêtise, une énorme bévue », et d’expliquer que « Taxer les CDD, c’est taxer le premier emploi. »  Sa parole a du poids puisque la CGPME, Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises, défend les  petites et moyennes entreprises de tous les secteurs, qui sont celles qui créent le plus d’emplois.
Les chiffres du chômage du mois de Mars le confortent dans son analyse, si le nombre de personnes sans emploi est en baisse, les catégories B et C enregistrent pour leur part une augmentation, et ce sont justement les personnes à activité réduite  qui seraient touchées par cette sur-taxation, car explique-t-il  « Les premières embauches sont donc faites en contrat court »
L’organisation patronale des PME comme le MEDEF dont le patron a déclaré « Si on veut totalement asphyxier l’économie française, taxons les contrats courts »  menace les accords Unedic, cette taxation nouvelle des CDD étant soumise à un accord patronat/syndicat sur le régime d’assurance-chômage. Certes le CDD court (moins de 3 ans) est plus taxé depuis 2013, les cotisations patronales à l’assurance-chômage étant d’autant plus élevées que sa durée est courte. La contribution à l’assurance chômage payée par l’employeur de 4% passe pour le CDD inférieur ou égal à 1 mois à 7% et pour le  CDD de plus d’1 an à 3 mois à 5,5%.

Des majorations  a priori peu efficaces

Augmenter cette sur-taxation encore plus vise à inciter les entreprises à recourir aux CDI,  une mesure demandée par les syndicats depuis toujours pour les CDD qui correspondent à 8 embauches sur 10.  Reste à savoir si cette sur-taxation est efficace et contribue à favoriser le CDI.
Selon les premières observations faites par l’Unedic, le nombre de CDD n’aurait pas baissé. Pour certains ces majorations seraient trop faibles pour marginaliser le CDD, c’est sûrement oublier que l’emploi durable ne dépend pas de la volonté des patrons ou des réglementations des technocrates, mais d’une économie qui croit et se développe. Affaire à suivre.

La Confédération générale des petites
et moyennes entreprises (CGPME)

La petite et la moyennes entreprise se définit par sa taille, le nombre de salariés, son bilan ou son chiffre d’affaires. En France on distingue la micro-entreprise (moins de 10 salariés ou très petites entreprises (TPE)), la petite et la moyenne entreprise (PME) de 10 à 250 salariés, l’entreprise de taille intermédiaire (ETI)  de 251 à 50001, et la grande entreprise dont l’effectif dépasse les 5 000 salariés. La CGPME c’est :
200  fédérations professionnelles et syndicats de métiers
AGEFOS PME organisme paritaire, finance la formation  de leurs salariés
ACL- PME, gère le 1 % logement ;
AGEFA – PME, collecte et répartit la taxe d’apprentissage ;
AGEFICE, finance la formation des chefs d’entreprise non – salariés  ;
un  institut  de  formation prud’homale
une représentation permanente à Bruxelles ;
104  Unions Territoriales interprofessionnelles
22 Unions Régionales présentes dans  toute  la France  et  DOM  TOM
environ 1 500 000 PME

François Asselin, une implication
syndicale patronale de 20 ans

François Asselin, 52 ans, élu Président de la CGPME en 2015, préside l’entreprise familiale de charpente et de menuiserie Asselin, qui a construit l’Hermione, la réplique du navire de guerre français. C’est militant engagé comme dirigeant chrétien,  membre des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens.  François Asselin, membre du Conseil économique, social et environnemental, administrateur de Bpifrance Financement, administrateur de Business France et membre du Comité financement-garantie.