La Covid-19 au gré notamment de ses variants Delta et Omicron impacte nos vies et nous ouvrent les portes d’un monde d’après. Les Attitudes, les Comportements et les Habitudes d’achat des consommateurs changent. Les achats sont centrés sur les besoins fondamentaux, les gens, consciemment, achètent plus localement et adoptent davantage le commerce numérique. Continueront-ils vraisemblablement de le faire ?

Nouveaux comportements et avenir de l’industrie

Les chaînes d’approvisionnement sont mises à l’épreuve. Des détaillants ferment leurs portes. Les consommateurs du monde entier voient les produits et les marques sous un nouvel angle. Les effets de la pandémie dans l’industrie des biens de consommation génèrent sa transformation en temps réel, accélérant rapidement les tendances sous-jacentes à long terme en l’espace de quelques semaines seulement.

Connaître le consommateur en crise

Il est très préoccupé sur le plan sanitaire comme économique avec ses impacts sur son pouvoir d’achat. Partout dans le monde, les gens ont peur et s’efforcent de s’adapter à une nouvelle normalité. Les entreprises de biens de consommation courante devront anticiper la réaction de leurs propres consommateurs en élaborant des stratégies de marketing personnalisées en conséquence. L’époque du marketing universel est révolue…

Nouveaux comportements et nouvelle normalité

Les priorités des consommateurs s’orientent maintenant sur les besoins les plus fondamentaux. Cela fait grimper en flèche la demande de produits d’hygiène, de nettoyage et de base, alors que celle des catégories de produits non essentiels s’est effondrée. Le succès lié au facteur ‘’Marque’’ s’émousse au fur et à mesure que la tendance à l’achat local s’accélère. Le commerce numérique a également connu un essor en raison de la migration des consommateurs, une hausse qui devrait se poursuivre après la pandémie.

A noter également les autres grandes priorités comme la sécurité alimentaire, la sécurité financière et la sécurité personnelle.

Nouvelles, intemporelles et habitudes

La pandémie a accéléré deux tendances à long terme.
Les consommateurs sont plus conscients de ce qu’ils achètent. Ils s’efforcent de limiter le gaspillage alimentaire, de magasiner en se souciant des coûts, de l’origine locale et de l’option durable  des produits.
Les marques resteront un facteur de succès si, outre la qualité et le service, elles intègrent la dimension locale et durable à tous les niveaux de la chaîne de valeur du produit.

Impact social

Les mesures de distanciation sociale impactent fortement la façon dont les gens passent leur temps libre. Et, encore une fois, ces habitudes vont probablement demeurer. Le divertissement, l’apprentissage et les projets de bricolage sont également en hausse.

Les entreprises de biens courants doivent mettre davantage l’accent sur les outils numériques par rapport aux outils traditionnels afin d’interagir avec les consommateurs et d’améliorer leurs expériences.

Consommation vers déconsommation ?

La déconsommation volontaire est motivée par la prise en compte des enjeux sociétaux et environnementaux et pas de la déconsommation subie, qui résulte davantage de la conjoncture économique.

Les circuits courts étaient un mode de consommation très répandu avant l’arrivée des grandes surfaces dans les années 60. Plus attentifs aux modes de production ainsi qu’à l’origine des aliments qu’ils consomment, les consommateurs reviennent s’approvisionner depuis une quinzaine d’années directement auprès des producteurs locaux.

Les formes que peuvent prendre ces circuits sont variées comme la vente à la ferme (paniers, cueillette…) ou sur vente sur les marchés (marchés de producteurs de pays, marchés paysans…). Les points de vente collectifs ou magasins de producteurs se relaient pour vendre leurs produits dans un même lieu.

En plus, il existe la vente à distance qui s’est développée rapidement avec l’émergence d’Internet, la vente en tournée, au domicile ou en point relais de livraison. Enfin, la vente à la restauration traditionnelle ou bien collective comme les cantines, restaurants d’entreprise… font appel à des fournisseurs locaux. Et la vente au commerçant (boucher, épicerie).

La grande distribution, ayant élargi son offre de produits régionaux, répond à l’engouement pour le local. Les circuits courts de proximité présentent un réel potentiel en matière de consommation durable à travers la réduction des emballages ou encore la limitation du gaspillage alimentaire. Pour les producteurs, cela leur permet d’être rémunérés au juste prix et d’avoir une reconnaissance de leur travail. Pour les consommateurs, c’est une garantie de la fraîcheur du produit et une manière de soutenir l’économie locale.

La sensibilisation croissante des consommateurs aux enjeux écologiques a favorisé le retour de la vente en vrac. Cette manière de consommer réapparaît dans les rayons des magasins spécialisés ainsi que dans la grande distribution.

Cette pratique s’ancre progressivement dans la société. Selon l’étude du Crédoc (France), en 2018, 45% ont acheté au moins un produit alimentaire en vrac au cours des six derniers mois, contre 32% en 1998. Que penser maintenant et demain !
Les entreprises de biens de consommation courante devront s’adapter à ces changements. En prenant des mesures pour réagir, se redéfinir et se renouveler afin d’être encore mieux positionnées pour l’avenir.