Participer à un stage de formation au management, et comprendre, à cette occasion, de nombreuses choses sur soi, ses enfants, sa vie et accessoirement sur son mode de management… C’est ce qu’il m’est arrivé récemment !

Confiance en soi et estime de soi

« On peut avoir une forte confiance en soi et une faible estime de soi », nous a expliqué l’animateur. Phrase qu’il m’a fallu quelques minutes pour comprendre car pour moi, les deux notions étaient équivalentes.
Or, si l’estime de soi est le fruit de l’amour inconditionnel dont il a fait l’objet et des messages positifs reçus sur son être, s’accorde, la confiance, elle, porte sur ses capacités propres, sur ce que l’on sait faire.

Si le rôle des parents est de développer le capital d’estime de soi de ses enfants, le manager, lui, est en charge de développer la confiance en soi de ses collaborateurs via des messages qui ciblent un fait ou un comportement, en veillant  à éviter tout jugement de valeur sur l’être.
Voilà une révélation qui allait modifier durablement mon comportement avec mes équipes… et mes enfants !

Pour développer la motivation, tout commence par le regard…

« Mon regard crée mon environnement », nous a expliqué l’intervenant. C’est probablement pour cela que c’est compliqué avec mon collaborateur Jean-Luc : je ne le supporte plus ; et selon l’animateur, il le sent, ce qui a une influence sur ma communication… Quand notre regard sur quelqu’un est orienté, quand on a un a priori sur lui, la communication suit, sans qu’on s’en rende compte.

Le regard positif, c’est la clé d’entrée de la motivation. J’ai compris que tant que je ne croirais pas que ma fille « peut accomplir telle performance » ou que mon fils « est capable de… », ils ne pourront pas réussir.

Manager, c’est « voir l’autre “plus” qu’il ne se voit lui-même ».

Et c’est vrai que c’est ainsi que je regarde mes enfants : je les imagine parfois avec un potentiel énorme. Quand mon fils m’a déclaré en sixième, rapportant un 16/20 en français : « De toute façon, ce n’est pas possible d’avoir 20/20 en français », je ne lui ai pas répondu : « Non, c’est sûr… et encore moins pour toi ! »; je lui ai plutôt répondu : « Tout dépend de ce que tu vises, puisqu’on ne peut atteindre que ce qu’on vise, parfois moins mais jamais plus. ». Quand il rapporta un 20/20 en seconde, sa première dissertation, je lui ai rappelé : « Eh bien alors, je croyais que c’était impossible ? ».… Il avait oublié sa déclaration de sixième, tout du moins sa mémoire consciente.

En définitive, les conditions de création de la motivation, d’un collaborateur ou d’un enfant, ont comme point de départ le regard positif et bienveillant de son manager ou de son parent. C’est la survalorisation du premier essai qui donne l’envie de s’investir, l’énergie de persévérer…