Une grande partie de votre vie se passe au travail, au point que souvent nous passons plus de temps avec nos collègues que notre famille. Il n’est donc pas surprenant que des relations s’y forment, sous forme d’amitié, d’hostilité et même d’amour. Le cabinet LiveCareer a interrogé un panel de salariés (+ de 1100) afin de découvrir leurs expériences relationnelles au travail et mieux comprendre leur perception des relations amicales nouées dans un tel cadre. Voici les conclusions à tirer de l’amitié au travail.

Se faire des amis proches sur son lieu de travail, une démarche naturelle…

94 % des salariés interrogés affirment s’être liés d’amitié avec au moins une personne avec laquelle ils travaillent.
– pour la majorité des sondés, il n’y a aucun mal à sortir amicalement avec ses collègues ou son manager (71 %).
– 74 % ont déjà eu un « ennemi » sur leur lieu de travail.
– 3 sur 4 ont ressenti de l’attirance « amoureuse » pour une personne de leur entourage professionnel.

Au regard de ces chiffres, il est clair que nouer des amitiés au travail semble aujourd’hui une démarche courante et même naturelle, y compris entre collaborateurs et responsables hiérarchiques (71 % des sondés sortent entre collègues et/ou avec les managers de l’entreprise).

… Et positive !

Pour plus de 8 répondants sur 10, avoir des amis au travail :
– accroît leur satisfaction personnelle
– améliore la communication au bureau
– augmente le sentiment de confiance au travail
– rend plus productif
– encourage la collaboration

Des amitiés aussi durables que dans la vie personnelle…

De plus, si l’amitié dans le cadre professionnel renforce la qualité de vie au travail, elle la renforce aussi dans la vie personnelle si l’on en croit les résultats de l’enquête :
– pour 4 salariés sur 10, leurs amitiés au travail sont aussi durables que celles nouées dans un cadre privé
– pour 3 sur 4, elles sont plus durables que celles nouées dans un cadre privé
– seuls 27 % estiment qu’elles sont moins durables.

… Avec quelques pièges à déjouer

Si les répondants sont largement favorables à nouer des amitiés au travail, ils sont aussi conscients des risques inhérents à ce contexte. Plusieurs situations pourraient, selon eux, mener à une rupture amicale, notamment :
– les ragots, médisances et commérages (32 %)
– la compétition (26 %)
– le manque de confiance (24 %)
– la promotion d’un ami qui est promu (23 %)
– l’égoïsme (22 %)
– la jalousie (20 %)
– un traitement inégal de la part d’un employeur (15 %)
– autres (3 %)

Quelques atténuations à apporter selon le type d’emploi exercé

Les participants ne sont pas unanimes. Le collaborateur sans diplôme universitaire semble plus méfiant concernant les amitiés au travail, 7 sur 10 considèrent que ce type de relation accroît la satisfaction personnelle (contre 83 % en moyenne), et que l’amitié améliore les communications professionnelles (contre 83 % en moyenne).

De même, certains aspects négatifs sont évoqués par l’ensemble des participants. Pour 8 sur 10 l’amitié au travail provoque plus de difficultés à maintenir un bon équilibre entre vie privée et vie professionnelle. Pour 3 sur 4 il est plus difficile de protéger sa vie privée dans un tel contexte, l’amitié peut avoir un impact négatif sur la productivité (trop de « copinage »).

Ce qu’il faut retenir de cette étude en tant que manager

Au final, cette étude révèle que l’amitié au travail est de plus en plus naturelle, certainement au fur et à mesure que la frontière entre vie personnelle et vie professionnelle devient floue. Selon ces résultats l’amitié au travail est positive pour toute l’entreprise, elle améliore la qualité de vie au travail, renforce la culture d’équipe et augmente la productivité.

Ainsi pour le manager, il en va des bonnes conditions de travail – et donc de productivité – de laisser les amitiés naître et même de les favoriser au sein de son équipe… Un vaste challenge dans un contexte de télétravail. De même pour le manager, mieux vaudrait maintenir cette culture positive et faire en sorte que les amitiés perdurent. Dans ce but, il devient important de connaître ces amitiés avec leurs potentielles rivalités, et de prendre des décisions managériales qui limiteront au maximum jalousies et rancœurs. Finalement, la naissance des amitiés au travail serait (aussi) de la responsabilité du manager !

Pour consulter l’enquête de LiveCareer avec infographie