La retraite, faut la prendre jeune. Extraits du film Les Barbouzes, film franco-italien de Georges Lautner en 1964 sur un scénario d’Albert Simonin et Michel Audiard, et des dialogues de Michel Audiard, avec Lino Ventura, Bernard Blier, Francis Blanche, Mireille Darc, Noël Roquevert, Robert Dalban… vu à l’époque par plus de 2, 4 millions de personnes…
Règle n° 1 : s’en sortir
Evidemment, dès qu’une crise vous tombe dessus, le premier réflexe (sauf pour les démagogues et les inconscients, pour paraphraser Audiard), c’est de vouloir en finir avec elle. Je ne vous dirai pas qu’il faut prendre sur soi et faire preuve d’une vertu romaine pour se débarrasser de ce qu’il faut bien considérer, somme toute, comme un réflexe naturel et de bon sens.
Mais à l’inverse, il ne faut pas « pousser » la crise vers sa fin ; pour être plus clair, il ne faut pas en venir à se focaliser sur la fin de la crise. Bref, chaque chose en son temps : la règle n° 1, c’est de s’en sortir, quel que soit le temps qu’il faut pour ça (certes, si ça peut aller vite, on ne va pas ralentir le mouvement, mais on ne doit pas « violer » sa crise).
Le meilleur conducteur, c’est celui qui arrive
Il faut donc se préparer à tenir le coup, et ce n’est évidemment pas le jour même du fâcheux événement que vous aurez le temps de vous demander comment y parvenir. Vous vous rappelez cet ancien slogan de la sécurité routière (certes pas terrible) : « Le meilleur conducteur, c’est celui qui arrive » ?
Là encore, on peut penser que ce n’est qu’une question de bon sens, mais quand on voit combien d’automobilistes tiennent le volant d’une main, fument une cigarette de l’autre et téléphonent avec leur troisième main, bref font des tas de choses sauf conduire, il est bon de rappeler que seuls les gens capables de s’intéresser au présent ont un avenir.
Michel Audiard, 1920-1985, dialoguiste, scénariste et réalisateur de cinéma

Ses dialogues témoignent de l’irrévérence des années 1960 et de la gouaille du parisien. Il est le père du scénariste et réalisateur Jacques Audiard, récompensé aux César du cinéma et par la Palme d’or du Festival de Cannes 2015.
Scénariste et dialoguiste : Les Trois Mousquetaires, L’Ennemi public numéro un, Le rouge est mis, Retour de manivelle, Maigret tend un piège, Les Misérables, Les Grandes Familles, Archimède le clochard, Maigret et l’affaire Saint-Fiacre, Les Vieux de la vieille, Un taxi pour Tobrouk, Le Président, Le cave se rebiffe, Un singe en hiver, Mélodie en sous-sol, Les Tontons flingueurs, Cent mille dollars au soleil, Les Barbouzes, La Métamorphose des cloportes, Ne nous fâchons pas, Tendre Voyou, la Grande Sauterelle et Le Pacha, Mort d’un pourri et Flic ou voyou, Les Égouts du paradis, Le Professionnel, Garde à vue, On ne meurt que deux fois, La Cage aux folles.
Réalisateur : Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages, Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais… elle cause !, Le Cri du cormoran le soir au-dessus des jonques, Elle cause plus… elle flingue, Comment réussir quand on est con et pleurnichard, Bons baisers à lundi.
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BlaBlateurs & Co ! #managementalaaudiard
On n’a jamais empêché les gens de dire des c……..! #managementalaaudiard
“Gérer une crise avec Michel Audiard” le petit guide pour manager dans la mouise, de Guillaume Déderen, publié aux Editions du Net. Pour en lire plus cliquez sur Le management selon Audiard
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QUELQUES REPLIQUES DU FILM
LES TONTONS FLINGUEURS
“Les cons ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît.”
“Non mais t’as déjà vu ça ? En pleine paix, y chante et pis crac, un bourre-pif, mais il est complètement fou ce mec ! Mais moi les dingues, j’les soigne, j’m’en vais lui faire une ordonnance, et une sévère, j’vais lui montrer qui c’est Raoul. Aux quatre coins d’Paris qu’on va l’retrouver, éparpillé par petits bouts façon puzzle… Moi quand on m’en fait trop j’correctionne plus, j’dynamite… J’disperse… j’ventile…”
“Alors ? Y dors le gros con ? Bah y dormira encore mieux quand il aura pris ça dans la gueule ! Il entendra chanter les anges le gugusse de Montauban… Je vais le renvoyer tout droit à la maison mère… Au terminus des prétentieux.”
“Mais y connaît pas Raoul ce mec. Y va avoir un réveil pénible. J’ai voulu être diplomate à cause de vous tous, éviter qu’le sang coule mais maint’nant c’est fini ! Je vais l’travailler en férocité ! L’faire marcher à coup d’latte, à ma pogne je veux l’voir ! Et j’vous promets qui demandera pardon ! Et au garde-à-vous !”
“Monsieur Naudin, vous faites sans doute autorité en matière de bulldozer, de tracteur et caterpillar, mais vos opinions sur la musique moderne et sur l’art en général, je vous conseille de ne les utiliser qu’en suppositoire. Voilà ! Et encore, pour enfants…”