Le bonheur professionnel dépend des circonstances

Il serait comme un trésor que vous devez trouver, toujours ailleurs, hors de votre portée, dans quelque entreprise inconnue avec quelque patron imaginaire. Vous pouvez l’atteindre mais seulement si les circonstances se montrent favorables, si le marché de l’emploi se réveille, ou si vous rencontrez le bonne entreprise ou croisez le bon patron. Si vous attendez que cela arrive, vous allez perdre beaucoup de temps. Si vous n’êtes pas épanoui aujourd’hui, vous ne le serez pas demain, à moins de prendre le taureau par les cornes et de vous jeter dans l’action. Votre épanouissement professionnel dépend surtout de vous, de l’orientation que vous donnez à votre vie active. Il n’est pas l’aboutissement d’un périple au bout duquel vous trouveriez la carrière promise, il n’y a pas d’ailleurs dans le travail. Le début de cet équilibre commence maintenant si vous choisissez d’agir sur votre état d’esprit. Avec le même marché de l’emploi, certains sont heureux et d’autres pas, c’est bien la preuve que cela dépend essentiellement de vous.
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Changer d’entreprise ou de métier apporte le bonheur

C’est encore une erreur souvent commise. Croire que vous serez heureux si justement vous changez les conditions de votre vie professionnelle. Vous cédez à ce type de logique quand vous vous rappelez certaines périodes où vous avez éprouvé un réel plaisir tout en pensant que vous ne pouvez pas retrouver les circonstances qui l’ont suscité. Quelles que soient ces gloires d’antan que vous aimeriez ressusciter, parce que dans votre esprit elles ont alors déterminé votre plaisir professionnel, en réalité ce qui le déterminait, et peut le provoquer de nouveau, se trouve en vous comme un gisement de potentialités. S’il par exemple être mieux payé ou avoir plus de responsabilité procure du bonheur, c’est ignorer la force de l’adaptation hédonique. Nous faisons preuve d’une étonnante capacité à nous accoutumer à de nouvelles circonstances qui pourtant nous apparaissaient comme une promesse absolue de bonheur.
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Le fatal «Tout dépend de mon capital de départ»

Si vos malheurs dans votre job ne sont pas dus à des éléments extérieurs, cela veut dire alors que vous êtes nés pour être un damné du travail. Encore un lieu commun, une vieille croyance qui fait penser que certains seraient heureux de travailler et d’autres d’éternels besogneux. Comme une donnée génétique contre laquelle vous ne pourriez rien faire. Les recherches actuelles montrent de façon probante que vous n’êtes pas totalement dépendant de votre capital de départ. Il ne faut pas confondre capital ou aptitude de départ et votre niveau de satisfaction professionnelle sur lequel il est toujours possible d’agir. La bonne nouvelle c’est que vous pouvez faire bouger les choses, quel que soit votre capital de départ, rien ni personne ne vous empêche de forger de nouvelles relations, de vous fixer de nouveaux défis, d’apprendre à maîtriser mieux vos pensées, et vos sentiments. Quand vous regardez la carrière de certains, et leur microscopique fortune de départ vous devez en déduire que seul leur investissement personnel a pu avoir un effet puissant sur leur niveau de bonheur professionnel.
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Un métier, une carrière ou une vocation

Votre bonheur professionnel se mesure peu aux circonstances extérieures de l’économie ou du marché de l’emploi, peu non plus à l’aune de votre héritage génétique. La réalité est plus simple, si vous voulez changer durablement votre vie professionnelle, vous devrez investir dans des efforts soutenus et puissants. Pour trouver cet épanouissement, il vous reste encore à choisir entre 3 conceptions du travail : le travail serait un métier, une carrière ou une vocation.
Si pour vous c’est un métier, vous le considérez comme un mal nécessaire pour gagner votre vie.
S’il s’agit pour vous d’une carrière, cela vous permet de progresser dans votre métier, c’est un outil de promotion et de considération sociale, de pouvoir et d’estime de soi
Et si c’est une vocation, vous travaillez parce que vous aimez votre travail et en retirer un bénéfice spirituel et social, la gratification de défendre une cause ou une idée.