Vos sens n’ont jamais été autant sollicités qu’aujourd’hui : pubs à tout va, mails, images, sons, bruits, interactions incessantes… Et votre capacité d’attention en prend un sacré coup. Voici les conseils d’une sophrologue pour booster votre concentration.

Être maître de votre mental est un état permanent

La première étape pour améliorer votre concentration, selon Florence Vertanessian, consiste à prendre conscience de soi. Le mental, ça se travaille… Et ça se contrôle ! À vous de décider, consciemment, de ne pas vous laisser distraire, de ne pas vous laisser envahir par des pensées parasites ou obsessionnelles…
« Être maître de son mental est un état permanent basé sur la capacité à s’ouvrir à l’important et parallèlement, à se fermer au futile ou au contreproductif », explique-t-elle. Une fois que l’on sait notre potentiel pour garder le contrôle, charge à nous de l’appliquer. Il s’agit bel et bien d’une prise de conscience de soi (…). »
La concentration est donc un état de fond, selon la sophrologue, et il existe un certain nombre de petits exercices « de forme », à appliquer en cas de dérive.

Pleine conscience et respiration, les fondamentaux de la concentration

« Lorsque vous sentez que quelque chose vous échappe (…), donnez-vous vingt respirations sur lesquelles vous allez vous concentrer (…) », conseille Florence Vertanessian.
Ce type d’exercice revient à focaliser sur un seul élément simple (la respiration) pour chasser toutes les autres pensées parasites et repartir du bon pied.
De manière générale, les exercices de respiration, basés sur les techniques de méditation et de pleine conscience, sont de très bons outils pour apurer le mental. Vous retrouvez la pleine maîtrise de vos pensées et par la même votre capacité d’attention.
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Dédiez une plage horaire à vos pensées obsédantes

Si vous êtes du genre à subir des pensées obsédantes jusqu’à ruiner vos moments censés consacrés à faire le vide (comme la lecture que bon nombre de personnes peinent à pratiquer faute de « cerveau disponible »), la bonne idée serait, non pas de décider l’arrêt sec des pensées négatives (mission impossible !), mais d’aménager un planning qui leur serait spécialement dédié.
Vous promettre du temps pour pouvoir retourner un problème dans tous les sens, sans culpabiliser, est un bon moyen de profiter de l’instant présent sans être parasité par vos mauvaises pensées. Autrement dit, n’abandonnez pas vos obsessions, mais remettez simplement à plus tard pour disposer de votre cerveau à 100 % dans l’instant présent.

Au travail, pratiquez des pauses, de mini objectifs… et des encouragements

Au travail, au-delà de 20 minutes, la concentration décline. Faire une pause s’avère alors le meilleur moyen pour retrouver pleine possession de votre attention. Marcher quelques minutes, boire un verre d’eau, pourquoi pas faire quelques pompes si l’environnement de travail le permet.
Tout finalement, sauf à consacrer votre pause aux réseaux sociaux qui fatiguent les sens tout en vous laissant mentalement (et physiquement) passifs. 
Dans le même esprit, Florence Vertanessian prône la connaissance de soi, ses limites, ses horaires les plus aptes à la productivité pour pouvoir adapter (dans la mesure du possible) votre planning quotidien à votre propre rythme biologique. 
Ensuite, tout comme des pauses régulières, de mini objectifs quotidiens aideront à maintenir votre attention dans la durée. Vous pouvez, par exemple, vous fixer un délai de 45 minutes maximum pour réaliser une tâche ou pour comprendre un concept avant de passer à une autre mission. La fixation d’objectifs suscite l’envie de les atteindre, et minimise les temps « de perdition » qui nuiraient au respect de votre planning.
Enfin, ne soyez pas trop pressé. Vous êtes resté concentré 10 minutes d’affilée sans perdre le fil, bravo ! Demain, vous tenterez de passer de 10 à 12 minutes, vous pouvez d’ores et déjà vous féliciter… Et vous encourager !

Bibliographie et parcours de Florence Vertanessian



Florence Vertanessian
, journaliste et sophrologue, est l’auteure de plusieurs ouvrages, notamment « Les secrets d’une bonne concentration » (éditions Jouvence), « Je booste ma concentration, 12 semaines pour recentrer son attention » ou encore « Bore out, Brown out, c’est fini ».
Tout au long de ses livres, elle pousse le lecteur à se questionner en profondeur au-delà de la réalisation des exercices : le manque de concentration provient-il d’un manque de motivation ? D’une quête de sens inassouvie ? Pour quelles raisons ? « Il apparaît fondamental de questionner sa motivation avant de chercher à se forcer à se concentrer, cela vaut autant dans la vie professionnelle que pour la lecture d’un livre, par exemple » (interview Femininbio.com).
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