Après 11 ans passés en tant qu’ingénieure sur les plateformes pétrolières de Schlumberger et une brève expérience chez le géant pétrolier Technip Energies, Catherine MacGregor devient Directrice Générale d’Engie. « C’est un industriel qui s’assume comme tel », a déclaré le Président d’Engie au sujet de sa nomination. Portrait.

Catherine MacGregor nommée en pleine tourmente Engie-Suez-Veolia

Dans la tourmente des géants de l’eau, alors qu’Engie vient de céder ses titres à Veolia sans l’accord de Suez ni même de l’État (actionnaire d’Engie à hauteur de 23,64 %), la nouvelle Directrice Générale d’Engie, Catherine MacGregor, est dans le feu des projecteurs.
Elle vient tout juste d’être nommée aux plus hautes fonctions d’Engie, presque 8 mois après le départ de sa prédecesseure Isabelle Kocher, remerciée par le conseil d’administration qui estimait alors qu’Engie nécessitait une nouvelle vision du leadership.

11 ans d’expérience sur les plateformes pétrolières

Française, âgée de 48 ans, Catherine MacGregor est issue des services pétroliers : elle a travaillé chez le Franco-américain TechnipFMC après avoir passé 23 ans chez l’équipementier et prestataire pétrolier Schlumberger.
Plus précisément, Catherine MacGregor intègre Schlumberger en 1995, l’année d’obtention de son diplôme à Centrale Supelec. Elle est embauchée en tant qu’ingénieure pour assurer des services sur les plateformes pétrolières du groupe. Elle passe alors 11 années en plein cœur du terrain, sur les plateformes pétrolières situées aux quatre coins du monde. En 2007, après de multiples voyages, elle rejoint les équipes de direction basées au siège de Schlumberger, à Paris. Là, elle assure un travail très apprécié parmi les high-managers, au point d’être pressentie comme candidate à la succession du groupe. Mais le conseil d’administration en décide autrement. Il va finalement nommer Olivier Le Peuche, ce qui pousse Catherine MacGregor à changer de cap.

Catherine Mac Gregor nommée face à 3 candidats

En 2019, Catherine MacGregor rejoint Technip Energies au poste de Présidente New Ventures, mais Engie la contacte dès février 2020 et lui demande de candidater au poste de DG. Catherine MacGregor est nommée en octobre 2020, alors que 3 autres personnalités étaient en concurrence avec elle : la PDG de la RATP, Catherine Guillouard, la DG adjointe d’Engie, Gwenaelle Avice-Huet et le DG adjoint de Saint-Gobain, Laurent Guillot.

Une spécialisation dans les hydrocarbures qui ne nuit pas à Engie

Certains spécialistes craignent que la spécialité de Catherine MacGregor dans les énergies fossiles soit un frein à sa réussite chez Engie, axée sur les énergies renouvelables. Jean-Pierre Clamadieu, Président d’Engie, balaye cette possibilité. « Les caractéristiques de Catherine, c’est une vraie vision internationale, a-t-il déclaré. [Elle possède] un focus très fort sur l’action, c’est un industriel qui s’assume comme tel » avant de conclure : « C’est quelqu’un qui a eu des expériences opérationnelles très denses, dans des environnements à chaque fois complexes, avec des défis qu’elle a à chaque fois relevés. »
Aujourd’hui, ce sont trois dirigeants qui assurent la gérance d’Engie. Catherine MacGregor commencera officiellement ses fonctions le 1er janvier 2021, avec une feuille de route orientée sur les énergies renouvelables et le développement des infrastructures, et sera a priori la seule DG d’un groupe du CAC 40, à la tête de 171 000 personnes à travers le monde.