Un constat : l’offre des entreprises ne rencontre plus la demande des candidats

Marque employeur, bien-être au travail, formation autant de sujets dont les journaux et sites spécialisés parlent à longueur de journée. Mais si nous prenions le problème à la base : que veulent vraiment les candidats ? De plus en plus, ils questionnent lors des entretiens sur le contrat de travail, le poste… C’est un vrai bouleversement pour les entreprises mais il faut prendre en compte ces nouveautés. Nous constatons aujourd’hui que nous sommes dans une société individualiste et les aspirations des candidats ont changé.  « Nous constatons une vraie révolution dans le recrutement : nous recrutons un talent, nous lui présentons un CDI. Mais ce n’est plus son attente » annonce Christophe Ducluzeau, fondateur de la société insitu, qui propose aux PME de nouvelles manières de gérer les ressources humaines grâce à la mutualisation de ressources.
Fini la médaille du travail après des années de long et loyaux services ! Aujourd’hui, la réussite d’une carrière se mesure par la taille de son réseau et la longueur de son CV. Les candidats aujourd’hui veulent travailler en mode projet et dans une action qui a du sens. Un certain Steve Jobs aurait même dit « ça n’a pas de sens d’embaucher des gens pour leur dire quoi faire, nous embauchons des gens intelligents afin qu’ils puissent nous dire ce qu’il faut faire ! »

Faire travailler ensemble salariés, freelances et managers de transition

Cette nouvelle génération veut travailler au sein d’une communauté mais, sur différents lieux, pour différentes entreprises, dans un espace-temps complètement différent du classique 35h, peut-être trois jours à Biarritz et deux jours à Clermont Ferrand et peut être en télétravail. Et ça ce n’est pas demain. C’est tout de suite ! Ils entendent aujourd’hui mener leur parcours professionnel comme ils le veulent, dans les structures qu’ils choisissent. Les rôles s’inversent, les recruteurs doivent se rendre suffisamment sexy pour attirer le bon talent ! De plus, cette vérité est valable de 20 à 55 ans, à Paris ou en région. A 55 ans, les candidats ont de grandes expériences, acquises dans de grandes entreprises et peuvent intégrer des PME en apportant une véritable expertise au plus près des chefs d’entreprise. Ils n’ont plus la pression du poste stable et de la carrière, les missions en freelance peuvent les attirer pour la flexibilité qu’elle apporte. Est-ce pour autant la fin du traditionnel CDI temps plein ? Christophe Ducluzeau n’est pas si catégorique « Bien-sûr que le CDI rassure et que les candidats en ont encore besoin pour emprunter par exemple. Mais ce que les gens veulent c’est de l’employabilité et la flexibilité. »
La bonne nouvelle est que les entreprises ne sont pas si loin de ces attentes. Le changement est déjà là, pour preuve les nouvelles formes de recrutement émergent avec le recrutement sans CV, le Coding Game, challenge …  « Il faut se dire que c’est une immense opportunité pour les entreprises, qui ont besoin de souplesse car les marchés s’ouvrent et se referment très rapidement. Avoir des experts pour y répondre est un vrai avantage. La bonne nouvelle c’est que les talents sont là et ils attendent. C’est une super génération qui va faire bouger les lignes et qui a plein de chose à apporter. »
La vraie question de demain n’est donc pas comment recruter mais comment faire travailler ensemble sur un projet commun des salariés, des freelances et des managers de transition ? Un futur challenge intéressant à relever !