De nombreuses entreprises et de nombreux dirigeants se posent désormais la question du chemin à emprunter pour refonder leurs modèles organisationnels devenus obsolètes. Des modèles qui ne répondent plus aux exigences d’efficacité d’un environnement globalisé, ni aux attentes de collaborateurs en recherche de sens, de responsabilités et de perspectives.  Dans ce contexte, loin d’être un rêve, l’Entreprise Libérée, basée sur la confiance et un modèle organisationnel horizontal, doit être un objectif pour toutes les organisations qui souhaitent enfin entrer dans le 21ème siècle et créer les conditions d’un fonctionnement optimisé et d’un travail épanoui.

Pour parvenir à cet objectif, Holacracy, le nouveau système managérial, offre l’ensemble des « outils » nécessaires. Alexandre Karpov et Bénédicte Dekeister, fondateurs de la société de logiciels Winpharma, résume ainsi ce qui les a conduits à adopter Holacracy voilà deux ans : « L’Entreprise Libérée est notre objectif. Holacracy est la solution qui va nous permettre d’y parvenir ».

Vers une organisation horizontale

Face à un modèle traditionnel prônant une organisation verticale, hiérarchisée et pyramidale, l’entreprise libérée et Holacracy proposent un modèle horizontal. Une horizontalité qui implique l’abandon des rapports de pouvoir liés au système managérial. Fini les petites guerres de pouvoir. Chacun est désormais une composante autonome et responsable de l’organisation. Rien d’utopique dans cette vision puisqu’avec Holacracy, un système et des outils sont déployés pour permettre de bâtir une organisation réinventée mais aussi innovante et pérenne.
Pour devenir libérée avec Holacracy, chaque organisation va s’appuyer sur trois fondamentaux : la raison d’être, l’intégrité et le « self management ».

La raison d’être d’Holacracy

Contrairement à ce que certains aimeraient laisser penser, Holacracy n’est pas une nouvelle théorie managériale mais une pratique qui s’appuie sur une méthode et des outils. Premier fondement de ce système : la Raison d’être. C’est elle qui, en quelque sorte, justifie l’existence de l’organisation, de l’entreprise. Elle est la mission « première ». Toute action entreprise par l’organisation ou chaque collaborateur s’accomplit à l’aune de celle-ci. Connue et partagée, elle est le sens qui guide la stratégie et le quotidien de tous.

L’intégrité ou être soi-même

Avec Holacracy, fini cette organisation où chacun se définit par son pouvoir sur les autres ou par celui qu’il subit. Finis ces jeux politiques qui font passer les intérêts de quelques-uns avant ceux de l’organisation. Le patron comme les managers abdiquent leurs pouvoirs. Tous les collaborateurs sont désormais sur un pied d’égalité et disposent des mêmes droits que les autres à partir des règles explicites. Chacun est autonome et responsable de ses tâches et de ses missions. Ce sont ses « rôles » et lui seul est en mesure de décider, non en fonction de ses intérêts mais en fonction de la raison d’être de l’organisation.
Dans ce contexte, le collaborateur se voit valorisé, responsabilisé. Il est en mesure d’exprimer au mieux ses compétences et de se donner des perspectives dans une organisation où il est possible de s’épanouir.

Self management et auto-gouvernance

  • Intégralement fondée sur les managers, l’organisation classique ne peut progresser que si la hiérarchie décide de valider. Quel que soit le sujet et son importance. Difficile dans ces conditions de bâtir une organisation agile, capable de s’adapter à un monde qui change. Au contraire, Holacracy, système apprenant et fondé sur la pratique, donne naissance à une organisation agile. Dans ce système « pair à pair », chacun adopte le comportement d’un entrepreneur, débarrassé de la validation du patron mais guidé par la raison d’être de l’entreprise et ses échanges avec les autres. Avec le self management, chacun est alternativement le client et le fournisseur des autres membres de l’organisation.  Loin d’être une utopie, l’Entreprise Libérée doit être l’objectif de toute organisation qui souhaite répondre aux enjeux du 21ème siècle. Déployer Holacracy reste le meilleur chemin pour y parvenir.