Le stress a surtout un impact sur le rythme. Ce constat vient des recherches scientifiques : il affecterait le cerveau reptilien de 3 manières que vous avez vécues au moins une fois : l’accélération ou l’attaque, le ralenti ou la fuite, ou encore la tranchée ou le congélo. Décryptage par Valérie Wattelle.

L’accélération ou l’attaque

Laquelle est-ce ? Imaginez, votre hiérarchique ou un client vous assène « Vous êtes la nouvelle stagiaire ? » ou « Bon, ce rapport, il n’est pas du tout au niveau. J’ai eu honte de vous devant tout le Codir » ou encore « Je vous avais dit qu’il était interdit d’échanger avec le département x »
Et là votre sang ne fait qu’un tour, vous voyez rouge. L’autre n’a même pas fini sa phrase que vous le renvoyez dans ses buts « Et vous partez à la retraite ? » ou « Allez vous faire voir » ou un simple claquement de porte.
La réaction d’attaque est très saine. Un animal en attaque un autre, celui-ci défend sa vie… Au bureau, il s’agit de montrer que vous n’allez pas vous laisser faire ! Simplement, vous risquez d’aggraver la situation et de passer à côté d’informations importantes. Comme chacun le sait, l’information étant le pain quotidien de l’influence… Votre collègue était peut-être simplement préoccupé à accueillir cette nouvelle recrue…
Parfois, il est judicieux de ne pas engager le combat avec une force trop importante, histoire de survivre. Mais vous n’avez pas réfléchi et le stress a pris le dessus…
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Le ralenti ou la fuite

A contrario, vous vous sentez ralentir, votre colère monte et au lieu de cela vous vous écrasez. Votre cerveau est comme de la bouillie, rien ne sort, vous ne réagissez pas. Vous n’avez qu’une envie c’est de disparaître de la pièce et vous prenez la première occasion pour partir… les pieds devant.
Après coup votre colère sort quand vous en parlez avec un proche mais c’est trop tard. Pour autant, vous n’en pensez pas moins.  Si vous êtes attaqué par plus fort que vous (un lion), il semble pertinent de prendre vos jambes à votre cou… Dans la situation présente, vous vous êtes abstenu de combattre.
Souvent, vous arrivez à poser une question « quand est censée arriver la stagiaire ? » ou bien « Pour le rapport, qu’est ce qui s’est passé ? ». Dans le pire des cas, vous vous justifiez pendant des heures. Le ralenti est un outil de négociation redoutable s’il est choisi. Mais parfois, il faut montrer à l’autre qu’il n’a pas le droit de rentrer sur mon territoire… La liberté de l’autre s’arrête où la mienne commence…  Mais vous n’avez pas réfléchi et le stress a pris le dessus…
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La tranchée ou le congélo

Là vous faites le mort, tétanisé par le coup. Après tout, c’est ainsi que les soldats survivent dans les tranchées. Pas un geste, vous faites le mort. Plus rien ne bouge. Parfois vous rappelez les règles « nous sommes censés partager les informations selon le règlement Y avec le département X ». Si l’autre reprend, vous rappelez encore cette règle en mode
« disque rayé ». Rien ne bouge… Certes, il est bon de s’appuyer sur ces règles. C’est ce que nous partageons aussi en entreprise. Du processus, de la stabilité mais vous risquez de braquer l’autre à force de vous entêter. Mais vous n’avez pas réfléchi et le stress a pris le dessus…
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Du stress à la tactique

Toutes ces réactions sont des réactions de stress : elles sont brèves et incontrôlées. Absolument pas stratégiques. Parfois adaptées, parfois non : j’ai senti l’attaque, je me suis défendu et c’est ce qu’il fallait faire… ou pas.
Mais vous n’avez pas réfléchi et le stress a pris le dessus… En revanche, ces trois réactions sont des tactiques à part entière qui bien maîtrisées sont redoutables : la force, la négociation, l’ancrage. Et il y en a des milliers d’autres… Vous êtes-vous reconnu ?
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