Jacques  Biot,  premier président exécutif de l’École, s’en réjouit « La  professionnalisation  de  nos  élèves  est  notre première préoccupation et nous sommes fiers d’avoir été classés par QS, en 2017, 6ème université mondiale pour l’employabilité de nos étudiants.» Les  universités  de  Stanford  et  le  Massachusetts  Institute  of  Technology  (MIT)  se classent première et deuxième, suivies par  l’université  de  Tsinghua. Le seul établissement français parmi les 50 premiers, l’École polytechnique se distingue et maintient sa position devant l’Université Paris – Dauphine et  Centrale Supélec.

L’originalité du classement « Graduate Employability Rankings »

Ce classement compare les établissements  en fonction de leur  employabilité  et  non  comme les classements habituels uniquement sur des critères académiques (qualité  de  l’enseignement, publications  de recherche, brevets internationaux déposés…).  300 universités du monde sont ainsi évaluées à partir des 5 critères :
la réputation auprès des employeurs (30%),
les résultats d’anciens élèves (20%),
les partenariats avec les employeurs (25%),
la présence des employeurs sur le campus (15%) et
le taux d’emploi des diplômés (10%).

L’école Polytechnique, internationale et très nationale

L’École polytechnique, membre fondateur de l’Université Paris-Saclay, largement  internationalisée  avec 30%  d’étudiants de différentes nationalités et des enseignants au profil international pour 4 sur 10, mixe intelligemment recherche, enseignement et innovation à un niveau scientifique et technologique d’excellence. Elle prodigue une formation à forte dominante scientifique avec une grande tradition humaniste. La palette de ces formations –  bachelor,  cycle  ingénieur  polytechnicien,  master,  programmes  gradués,  programme doctoral, doctorat, formation continue – lui permet de former des dirigeants et des capitaines d’industrie à profil scientifique  pluridisciplinaire, à travers le monde de la recherche et celui de l’entreprise grâce à 22 laboratoires dont 21 mixtes avec le CNRS. Pour en savoir plus consulter www.polytechnique.edu.
Fondée en 1794 et militarisée par Napoléon Ier, l’Ecole Polytechnique –  un établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel – est une grande école militaire sous la tutelle du ministère de la Défense. Depuis 2013, elle est administrée par un conseil d’administration  avec un président qui exerce pour la première fois des fonctions exécutives à plein temps, un officier général assurant sous son autorité la direction générale et le commandement militaire. Font partie du conseil d’administration le directeur général, des représentants de l’État, des membres du personnel, des étudiants, d’anciens élèves, des personnalités issues d’un établissement d’enseignement supérieur et de recherche et de cadres d’entreprises privées ou publiques. Son financement provient à  80 % de l’État, de la collecte de la taxe d’apprentissage auprès des entreprises privées, de partenariats de recherche, et du mécénat.
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Les polytechniciens « grands patrons »

La haute fonction publique, les corps techniques de fonctionnaires et l’armée recrutent les élèves sur classement à leur sortie de l’École. Elle jouit d’un grand prestige et génère une forme d’élitisme technocratique souvent critiqué. Malgré ses efforts, certains lui reprochent un déficit de formation en matière d’innovation et d’entrepreneuriat. Selon Bernard Esambert « l’École est à l’évidence coupée de son futur marché direct, l’entreprise » et pour François Fillon, la majorité des élèves s’oriente vers de grandes entreprises alors que « la France manque d’entreprises de taille moyenne innovantes ». Néanmoins elle « fournit » depuis des décennies des patrons et des dirigeants qui pilotent les grandes industries et banques de la France.
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Liste non exhaustive des patrons entrepreneurs et dirigeants

André Citroën, fondateur de Citroën, Conrad Schlumberger, Louis Armand (SNCF), Jean Panhard (Panhard et Levassor), Serge Dassault, Claude Perdriel (Le Nouvel Observateur), Georges Besse (Renault), Claude Bébéar (Axa), Jean-Marie Descarpentries (CarnaudMétalBox et Bull), Jean Peyrelevade (Crédit Lyonnais), Serge Tchuruk (Alcatel), Jean-Louis Beffa (Saint-Gobain), Pierre Faurre (SAGEM), Michel Pébereau (BNP Paribas), Étienne Pflimlin (Crédit mutuel), Pierre Richard (Dexia), Pierre Gadonneix (EDF), Didier Lombard (France Télécom), Guy Dollé, (Arcelor),  Thierry Desmarest (Total), Jean-François Roverato (Eiffage), Noël Forgeard (Airbus), Pierre-Henri Gourgeon (Air France-KLM), Yves Carcelle (Louis Vuitton), Jean-Martin Folz (PSA Peugeot Citroën), Gérard Mestrallet (Engie), Bernard Arnault (LVMH), Denis Ranque (Thales), Paul Hermelin (Capgemini), Xavier Huillard (Vinci), Jean-Bernard Lévy (Vivendi, Thales, et EDF), Patrick Kron (Alstom), Luc Vigneron (Thales), Patrick Pélata (Renault), Carlos Ghosn (Nissan et Renault), Gilles Michel (Citroën), Jean-Marie Messier(Vivendi Universal), Antoine Frérot (Veolia), François Villeroy de Galhau (BNP Paribas), Fabrice Brégier (Airbus), Frédéric Oudéa (Société générale), Patrick Pouyanné (Total), Jacques Veyrat (Robert Louis-Dreyfus), Tidjane Thiam (Crédit Suisse), Patrick Drahi (Altice SFR)…