Les skills : hard, soft et mad

Il y a les « hard skills », c’est-à-dire les compétences techniques pures et dures, acquises dans un cadre professionnel, auxquelles s’ajoutent les « soft skills », ces savoir-être qui vous singularisent. Aujourd’hui, il vous faut compter aussi avec les « « mad skills » ou compétences folles ! La tendance nous vient tout droit de la Silicon Valley où les startups ne cessent d’innover dans tous les domaines, y compris dans les méthodes de recrutement.

Les « mad skills » : vos centres d’intérêt reflètent votre personnalité

Les « mad skills », ce sont les trucs en plus : vos passions, vos centres d’intérêt, vos talents cachés, qui suscitent la curiosité des recruteurs, car ils révèlent des pans entiers de votre personnalité et de vos points forts. Vous jouez de la trompette ? Apprendre la musique a sûrement développé certaines qualités inattendues dans votre vie quotidienne : une écriture plus fluide et rythmée, par exemple, une créativité exacerbée, une certaine compréhension de l’art. Ces traits apportent de la valeur à votre travail et à votre équipe de collaborateurs. Vous pratiquez l’escalade ou le tennis ? Vous avez certainement développé, sans forcément vous en rendre compte, des qualités de stratège et des facultés d’anticipation supérieures à la moyenne. Sans parler de la pratique d’un sport collectif qui pousse à l’esprit collaboratif au quotidien (une qualité très recherchée en entreprise) ou encore de l’investissement personnel dans une association caritative qui montre votre bienveillance et votre ouverture au monde.

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Les « mad skills » ou les expériences de vie

Les « mad skills » correspondent à vos centres d’intérêt, mais aussi à vos expériences de la vie que vous pouvez valoriser aux yeux d’un recruteur. Par exemple, un voyage ou une période passée dans une autre ville montrent votre capacité d’adaptation, et à sortir de votre zone de confort. En fait, les « mad skills » sont partout : dans votre intérêt pour la lecture en passant par le crochet jusqu’aux expériences les plus folles que vous avez vécues. Veillez à bien les mettre en valeur !

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Trouver le juste dosage entre hard, soft et mad

Évidemment, vous ne serez jamais recruté sur vos simples « mad skills ». Les « hard skills » ou compétences dures restent la porte d’entrée vers la mission convoitée, les « soft skills » venant ensuite affiner l’adéquation au poste et les « mad skills » donner la touche finale qui fait peser la balance en votre faveur. Hard, soft et mad : vous obtenez le trio gagnant et savamment dosé qui fait l’embauche.
Une remarque : les « mad skills » ont une connotation encore très américain, la culture américaine ayant tendance à valoriser l’expérience de vie plutôt que le diplôme, contrairement à la culture française. Ensuite, l’univers startup de la Silicon Valley d’où provient le terme de « mad skills » cherche des « disrupteurs », des personnes génératrices d’innovation, au souffle nouveau. Les « mad skills » y ont donc toute leur place, mais rien n’est moins sûr pour les grands groupes de la France traditionnelle.

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Appuyer vos « mad skills » dans votre CV

Pour l’instant sur votre CV français, les « soft skills » viennent tout en haut de votre présentation, les « hard skills » se placent en évidence au cœur du CV et les « mad skills » conservent leur place habituelle, à savoir dans la case « Divers » située en bas. L’objectif est de les valoriser sans en faire trop. Pour cela, mieux vaut étayer vos expériences et vos passions, les détailler. Ne dites pas « fan de musique », mais plutôt « adorateur de jazz, particulièrement Ella Fitzgerald dont j’admire également le parcours et le symbole qu’elle représente ». Indiquez plusieurs « mad skills » bien qu’il y ait plusieurs écoles sur la question. Certains vous prétendent qu’il vaut mieux privilégier quelques « mad skills » complémentaires, dont les caractéristiques sont en rapport avec vos « soft skills » et les qualités attendues pour le poste (dans la mesure du possible). Si vous cherchez un poste de manager, par exemple, et que vous pratiquez un sport collectif et une activité en solo, vous privilégierez le sport collectif. D’autres écoles estiment qu’il est possible de mettre une « mad skill » qui sorte du lot parmi d’autres plus adéquats par rapport au poste, pour étayer votre singularité. Bref tout est permis, du moment qu’au final, cela reflète le meilleur de votre personnalité.
À CV égal, le recruteur traque le truc en plus et lit entre les lignes, les “soft skills” sont mises en avant dans ce but, et les mad skills vont encore plus loin dans la singularisation de votre présentation.