Pour Maxime Masraff, expatrié aux États-Unis depuis plus de vingt ans et expert en recrutement, s’immerger dans une autre culture permet aux jeunes diplômés de s’éveiller à de nouvelles façons de penser, d’échanger, de travailler et d’acquérir de nouvelles compétences. Grâce à leurs acquis personnels et professionnels, ces expatriés sont, à leur retour en France, un atout indéniable pour les entreprises et l’économie françaises.

L’expatriation : le plus du CV aujourd’hui !

Nés dans la mondialisation, biberonnés aux séries TV internationales et aux voyages, les jeunes diplômés sont, pour des raisons personnelles et/ou professionnelles de plus en plus tentés par une expérience à l’international. Conscientes de leurs attentes et de l’importance d’intégrer cette démarche dans leurs cursus de formation, de nombreuses écoles incluent la réalisation d’un stage de plusieurs mois dans des entreprises étrangères. Cette expérience permet d’apprendre sur soi, de tester ses limites et finalement de sortir de sa zone de confort. Mieux vaut donc partir dans des terres lointaines afin de découvrir des cultures différentes, mais surtout d’allier les envies personnelles à l’investissement sur l’avenir. Certains pays ou régions sont plus stratégiques que d’autres, comme les US ou la Chine qui restent les marchés les plus dynamiques du monde.
Si l’anglais est un indispensable pour envisager l’expatriation, la compréhension des différences culturelles est presque tout aussi important pour une expérience réussie.
Et si pour nombre d’entre eux cette expérience s’arrête là, ceux des écoles les plus prestigieuses ou aux profils en tension, sont souvent sollicités pour intégrer l’entreprise à l’issue de cette période. Une pratique courante dans les sociétés américaines, notamment celles de la tech où les talents manquent cruellement à l’appel et où le niveau d’étude des ingénieurs français est fort apprécié. Mais ce n’est pas du goût des entreprises françaises qui, elles, rencontrent aussi des difficultés à recruter.

Des compétences sources de bénéfices pour les entreprises

Faut-il pour autant reprocher aux jeunes de vouloir s’ouvrir au monde ? De se confronter à d’autres cultures, d’autres façons de penser ? Au-delà du désir de sortir de leur zone de confort, partir est aussi pour eux un investissement de carrière. Non seulement parler anglais est devenu un impératif pour de nombreux postes, mais la connaissance d’autres cultures est également de plus en plus recherchée par les entreprises. Mais si s’expatrier aujourd’hui est devenu plus simple grâce aux moyens de communication et à la démocratisation de l’avion, une telle démarche nécessite toutefois de la part des étudiants de dépenser une grande énergie pour comprendre et intégrer le fonctionnement et les codes du pays. Vivre à l’étranger impose de la résilience, de l’agilité, une grande ouverture d’esprit et de la curiosité.

Mais les bénéfices personnels et professionnels sont nombreux. Par cette expérience, ils gagnent en autonomie, en audace, en confiance en soi. Des qualités qui leur permettent, lors de leur retour en France, de trouver plus aisément des emplois. Les entreprises apprécient en effet leur grande capacité d’adaptation, de remise en question, leurs acquis professionnels et leurs réseaux. Cela leur permet de gagner en réactivité, innovation, en performance et en compétitivité. Elles peuvent aussi capitaliser sur leurs expériences et connaissances du pays pour se lancer dans un développement international.
Alors, au lieu de se lamenter sur les départs de nos jeunes talents, réjouissons-nous au contraire, l’enrichissement de leurs connaissances et compétences constituant un atout indéniable de l’économie française !

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