Vous n’avez pas besoin d’avoir une passion

Quand on a en marre de son travail en marketing, en contrôle de gestion, en finances… On rêverait d’avoir une passion et de pouvoir faire la une d’un prochain article « une reconversion comme ébéniste ». On rêverait d’avoir au fond de soi une passion cachée, inassouvie qui ne demande qu’à s’exprimer depuis des années. Ne pas avoir de passion bloque les envies de reconversion pour 2 raisons :
1 – Parce qu’il y a un mythe un peu romantique autour des personnes
passionnées :
 c’est tellement beau les personnes qui aiment peindre, faire du violoncelle !
2 – Ensuite pour une raison plus pragmatique : ça facilite grandement l’envie de reconversion puisque le projet est tout trouvé !

Et pourtant nul besoin d’avoir une passion pour changer de job, de métier.
Et heureusement puisque êtes, nous sommes, très nombreux à ne pas avoir UNE passion dévorante et unique sur laquelle nous nous spécialisons ! Cela n’est d’ailleurs en rien un gage de réussite : entre ce qu’on aime faire le week-end et ce qui peut devenir un travail, il y a tout un chemin à faire.
Donc si vous n’avez, comme moi et comme beaucoup d’autres, pas UNE passion dévorante, pas de panique pour la suite. Il existe beaucoup d’autres moyens d’aller chercher un projet qui vous épanouira.  Parce que vous avez en revanche forcément :
– des choses que vous aimez faire,
– des sujets qui vous intéressent,
– des causes qui vous touchent,
et qu’en mixant tout ceal il est tout à fait possible de faire émerger un futur projet professionnel qui vous épanouira.

Vous n’avez pas besoin du soutien de votre entourage

Dans un rêve là encore un peu romantique, nous aimerions que nos conjoints, notre famille, nous portent, nous soutiennent avec des phrases telles que « va là où tu dois aller nous serons toujours là pour toi c’est ton bonheur qui prime ».
Et pourtant dans un projet de reconversion, l’enfer, c’est parfois les autres ! Et ils ne sont pas forcément particulièrement mal intentionnés, mais projettent leur peur de parents, de mari, de femme :
– Peur d’un échec
– Peurs financières
– Peurs d’une envie d’une vie tellement différente qu’il/elle ne vous reconnaîtra plus …

Il n’est donc nullement besoin d’avoir le soutien de tout le monde en début de projet, mais d’aller rassurer les doutes, les peurs du conjoint en les creusant. Il peut être vraiment utile de prendre un temps pour lui demander ce qu’il ressent, ce qui lui fait peur sans présupposer et en se mettant à sa place.
Et pour l’entourage plus large d’en parler quand le projet est plus abouti et que vous avez du concret, sans jamais vous justifier. Leurs peurs sont leurs peurs, pas la peine d’aller les rajouter aux vôtres !

Vous n’avez pas besoin d’être prêt à gagner 2 fois moins pour toujours

Reconversion ne veut pas forcément dire sacrifice financier, ne veut pas forcément dire énormes changements. Il ne s’agit pas pour tous d’aller élever les fameuses chèvres dans le Larzac. Un bon projet de reconversion est un projet qui colle à VOS critères en prenant le temps de réfléchir à vos priorités.
Le salaire fait partie évidemment des critères à étudier, vous n’avez pas à vous excuser de vouloir garder un certain style de vie mais « juste » à ajuster les curseurs et les priorités.

Il est important sur ces peurs financières de venir mettre du concret en étudiant votre budget et votre situation de manière détaillée. Il s’agit de ne pas avoir peur « dans
l’absolu » mais d’étudier vos entrées, sorties obligatoires, de voir les ajustements possibles sans que tout devienne sacrifice, de voir une évolution dans le temps …
Quand on prévoit, planifie, budgète vraiment les choses, il est alors temps de se demander si cela vous convient ou pas, si le projet en vaut la peine ou pas, de faire le choix entre différents projets selon les possibilités financières.