Si vous êtes de ceux qui zappent systématiquement des informations clés, ou peinent à mettre un nom sur un visage, bonne nouvelle ! Améliorer votre mémoire est un jeu d’enfant pour peu que vous utilisiez des techniques en adéquation avec les ressorts de votre cerveau. La technique imparable pour améliorer votre mémoire de Sébastien Martinez va changer votre quotidien.

« Je suis convaincu que nous sommes tous des génies, encore faut-il connaître les bonnes stratégies et s’entraîner », affirme Sébastien Martinez, champion de France de mémoire (oui, ça existe), formateur en techniques d’apprentissages et auteur de l’ouvrage « Une mémoire infaillible – Briller en société sans sortir son Smartphone » (publié aux éditions Premier Parallèle).

La mémoire est liée à votre capacité à imaginer

Apprendre une nouvelle langue, retenir une information de culture générale ou tout simplement se souvenir du prénom des nouvelles personnes rencontrées… Un véritable défi pour bon nombre d’entre nous. Pourtant, Sébastien Martinez l’affirme : l’apprentissage est un jeu pour notre cerveau. L’action de mémoriser provient en fait de nouvelles connexions établies entre nos neurones, d’associations d’idées qui permettent de fixer le souvenir à long terme. Pour vous doter d’une mémoire infaillible, rien de plus simple, vous n’avez qu’à développer votre capacité à imaginer !

L’erreur fatale : tout miser sur la mémoire à court terme

En général, vous concentrez vos efforts à répéter une information pour l’imprimer dans votre cerveau, mais ce type de méthode n’alimente que la mémoire à court terme. « 18 secondes, c’est la durée de la mémoire à court terme, le temps de retenir un numéro de téléphone en le répétant à la vitesse de l’éclair. (…) » explique Sébastien Martinez dans son dernier ouvrage « Une mémoire infaillible – Briller en société sans sortir son Smartphone ». Or, pour se souvenir, le message doit rejoindre la mémoire à long terme. Cela ne passe pas par la répétition de l’information, mais par 3 étapes clés que sont : « se concentrer, encoder, consolider », souligne l’auteur.

Et pour cela, l’utilisation de votre imaginaire est obligatoire. Vous créer des histoires, mobiliser vos 5 sens (sons, gestes, odeurs peuvent raviver  la mémoire à long terme tout autant que des mots)… Tous les moyens sont bons pour retenir une information : démonstration !
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Retenir un prénom : l’association d’idées

Pour retenir un prénom, associez la personne à une image. Par exemple, vous rencontrez Christophe qui a des cheveux blonds, vous pensez spontanément
« champ de blé » pour « blond comme les blés », étape d’encodage. Mais la démarche ne s’arrête pas là, imaginez ensuite un grand champ de blé, le bruit du vent dans les épis, le soleil, le ciel bleu… L’objectif est d’animer le paysage dans votre cerveau pour réussir à l’imprimer – étape consolidation. La prochaine fois que vous croiserez ce grand blond, vous connecterez votre cerveau à l’image du champ et penserez  instantanément « Christophe » !
Nombreux sont ceux qui créent instinctivement des associations de mots ou d’idées (de « blond » à « champ de blé »), et s’arrêtent là, à la phase d’encodage. Sébastien Martinez insiste, il faut également imaginer, faire vivre l’image pour l’imprimer au long terme.
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Apprendre une nouvelle langue : les associations de sonorités

Apprendre une langue étrangère semble complexe au premier abord tant la liste de mots à retenir est longue, sans parler de la grammaire et autre subtilité, comme les fameux verbes irréguliers en anglais.
D’abord, « sachez que 80 % du vocabulaire utilisé couramment se résume à 1 000 mots. À raison de 30 minutes par jour et de 25 jours par mois, c’est l’affaire de 3 mois de travail », souligne Sébastien Martinez. Là encore, pour retenir votre nouveau mot, vous allez devoir le « connecter », cette fois-ci via une image qui peut être complètement hors sujet, mais qui dispose d’une sonorité similaire au français.

Pour le verbe irrégulier « break – broke – broken (la déclinaison du verbe « casser » en anglais) :
– « Break » : je pense au slogan de publicité très connu « Have a break, have a Kit Kate » – étape encodage – puis je dois me remémorer la publicité, je m’imagine le goût d’un Kit Kat – étape consolidation
– « Broke » : je pense à « broc » de « bric et de broc » – étape encodage – puis j’imagine une brocante, des antiquités – étape consolidation
– « Brocken » : je pense instantanément à « Tolkien » (l’auteur du Seigneur des Anneaux) – étape encodage- puis je me remémore des images du film « Le Seigneur des Anneaux » – étape consolidation.

Là encore, l’apprentissage passe par deux étapes : l’association d’idées puis la consolidation de l’image dans votre cerveau. Comme le souligne Sébastien Martinez, les images qui se forgent spontanément dans votre imaginaire peuvent être sans rapport direct avec le mot/information ; tant que vous arrivez à encoder et consolider, tous les moyens sont bons !
Le plus complexe dans l’affaire ne serait-il pas de créer l’association d’idées de manière spontanée ? Et si, avant même de développer votre capacité à apprendre, vous deviez développer votre capacité à imaginer ?