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Plus que quelques jours de travail chez Castorama pour Alexis Ville. Dans moins d’une semaine, ce chef de projet de 31 ans sera en poste chez Auchan. « Tout a été très vite », commente le jeune cadre qui a pu changer d’entreprise grâce à Keycoopt. Il y a un an, alors qu’il commence à avoir des envies d’ailleurs, un de ses collègues le coopte, sans l’avertir, sur la plateforme française. Alexis reçoit un mail de Keycoopt, accepte d’être recontacté et passe un entretien téléphonique « de pré-sélection » avec un chasseur de tête de la plateforme. « Mais ce n’est pas allé plus loin, raconte Alexis. Je ne correspondais pas exactement au poste ».

Aider le recruteur
à surmonter ses préjugés

« Il est important pour nous d’évaluer les personnes, explique Antoine Perruchot, co-fondateur avec Nicolas Crestel de Keycoopt en 2012. Nos critères principaux, ce sont la compétence, le savoir-être et la capacité à s’adapter. Peu importe le parcours du professionnel, qu’il soit en poste ou inscrit à Pôle Emploi ». De fait, ce sont plutôt des personnes déjà sur le marché du travail qui obtiennent les postes proposés. Une tendance contre laquelle essaie de lutter Boris Sirbey, le créateur de MyJobCompany, l’autre start-up de cooptation créée en 2012 et spécialisée dans les métiers middle et top management. « On essaie de reconnecter les gens à l’emploi, en essayant de qualifier leur personnalité et leurs compétences. C’est cela qu’on va mettre en avant plutôt qu’un CV. On aide le recruteur à surmonter ses préjugés. »
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Une short-list de cooptés
en moins de 12 jours

Malgré ce premier échec, Alexis Ville s’inscrit comme coopteur pour recevoir les offres (parfois exclusives) et trois ou quatre mois plus tard, il postule sans être recommandé. Nouvel entretien avec Keycoopt avant d’être mis en relation avec l’entreprise. Après trois autres rendez-vous, bingo ! Alexis décroche la place de chef de projet innovation. « Le processus de recrutement a duré un mois seulement. Quand j’ai postulé, j’ai été appelé le surlendemain et Auchan était prévenu dans la foulée ». La réactivité est un des points forts de ces plateformes qui proposent des profils pertinents à leurs clients en un temps record : « On arrive à produire une short-list en moins de douze jours », annonce Boris Sirbey. Et d’ajouter : « On a un taux de placement supérieur à 90 % ».
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80 candidatures pertinentes
proposées par une coopteuse

Fin septembre, MyJobCompany, en plein développement, a embauché elle-même plusieurs personnes dont Alexandra Duponcet, une coopteuse de la première heure, adepte du système. « J’avais un site de recrutement médical et paramédical et je recevais souvent des candidatures intéressantes mais qui ne me servaient à rien puisque je recrutais uniquement sur diplôme », raconte la jeune femme. Lorsque la MyJobCompany est né, elle s’est lancée dans la cooptation avec un réel plaisir. En trois ans, elle a proposé 80 candidatures « pertinentes » (qui ont fait l’objet d’un entretien de pré-sélection) et a permis à quatre personnes de trouver un emploi : « deux commerciaux dans le digital et l’automobile de luxe, un chargé d’affaires et un développeur ».

Pas de quoi s’enrichir (pour un candidat placé, le coopteur reçoit 1000 €) mais la satisfaction d’avoir pu aider son prochain est forte. D’autant que le renvoi d’ascenseur est toujours possible. « Je conseille vivement aux cadres qui cherchent un emploi de s’inscrire comme coopteurs, déclare Antoine Perruchot. Ils auront forcément des personnes bien à nous recommander et puis ils pourront aussi postuler ». Et qui sait s’ils ne deviendront pas comme Alexandra des coopteurs cooptés.

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