Vous avez décidé d’exploiter vos compétences professionnelles et de vous mettre à votre compte. Vous faites bien. De plus en plus de Français optent pour le travail indépendant, par choix ou par nécessité, et se targuent de rester maîtres de leur carrière. Consultant, coach, interprète, développeur informatique … Focus sur les erreurs les plus fréquentes – et potentiellement fatales – que vous devez éviter au démarrage de votre activité.
Sous-estimer votre besoin de trésorerie
Gagner des clients, fidéliser, se faire des références… Voilà votre premier travail. La démarche n’est pas aisée quand bien même vous évoluez dans un secteur dont vous maîtrisez les codes. En tant qu’indépendant vous devez vous vendre et ne pouvez plus utiliser l’image de marque de votre ancien employeur.
Pour se positionner rapidement, certains se forment à des techniques et savoir-faire spécifiques, pour se spécialiser dès le démarrage de leur activité sur un créneau de niche et se différencier des concurrents, d’autres utilisent leur réseau professionnel pour gagner rapidement leurs premiers contacts…
Dans tous les cas, prévoyez de nombreuses démarches, des soirées réseau, des demandes de références auprès de votre ancien employeur ou de vos premiers clients… Ne négligez pas vos besoins en trésorerie au démarrage durant cette période ! Les accompagnants à la création d’entreprise estiment qu’il faut environ 18 mois à un nouvel entrepreneur pour disposer de visibilité financière. Vous devrez donc anticiper votre budget personnel et savoir comment faire face à des entrées d’argent aléatoires.
Négliger l’importance et la puissance d’internet
De nombreux recensements et études l’affirment, environ 49 % des TPE françaises ne disposent pas d’un site Internet vitrine pour communiquer sur leur activité. Par ailleurs, la majorité des petites entreprises ne prévoient pas un budget de communication sur le Web. Pourtant, ne pas vous trouver dans les moteurs de recherche est plutôt mal perçu alors même que votre challenge est de prouver votre professionnalisme. Sans parler du fait qu’Internet peut se révéler comme un puissant canal de communication pour peu que vous investissiez un peu de temps et d’argent. Créer et animer un blog sur votre secteur d’activité peut vous conférer un statut d’expert et passionné de votre métier.
Et si vous l’optimisez par un bon référencement sur Google, vous allez gagner des clients supplémentaires, habitués à faire leur recherche de prestataires sur internet. Vous inscrire sur des plateformes et annuaires de qualité, faire des échanges de liens entre partenaires vous apporte également des références dans votre milieu et suscite la confiance.
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Vous tromper de régime social et fiscal
Faire simple ou alléger votre comptabilité est un avantage inhérent à l’auto-entreprise, statut plébiscité par les freelances, mais si votre régime social et fiscal ne correspond pas à votre modèle économique, vous perdrez beaucoup d’argent (impôts, charges sociales). Vous devez plutôt choisir un régime dont les modalités de calcul d’impôts et charges optimisent votre fiscalité. Avant de vous précipiter sur telle ou telle solution, prenez le temps d’évaluer les différents statuts juridiques qui s’offrent à vous, et le cas échéant, faites des simulations auprès d’un expert-comptable.
Notez que l’auto-entrepreneur a connu une cote de popularité lors de sa création en 2009. Simplifications administratives, allègement des obligations sociales et fiscales ; autant d’arguments qui ont convaincu de nombreux freelances à sauter le pas.
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