On y découvre des différences de perception entre le créateur d’entreprise ex nihilo et le repreneur, et aussi des points communs aux quatre coins du globe, comme la volonté d’impacter favorablement l’économie ou celle de mieux équilibrer sa vie personnelle et sa vie professionnelle. Pour bien comprendre la teneur de cette enquête, le premier chiffre à prendre en compte concerne le profil de l’entrepreneur à partir des origines de sa carrière. En moyenne, 2 chefs d’entreprises sur 5 ont créé leur activité en partant de zéro, soit 40 % des entrepreneurs interrogés dans le monde (en France, cette statistique tombe à 33 %). L’autre proportion concerne ceux qui sont devenus entrepreneurs à la suite de la reprise d’une entreprise par transmission familiale (la majorité), ou par opportunité ou volonté de rachat d’une structure.

Le créateur ex nihilo plus ambitieux que le repreneur d’entreprise 

Celui qui démarre ex nihilo son activité a des ambitions plus élevées ! Il vise par exemple une croissance annuelle de 13 % contre seulement 10 % pour le repreneur. La donnée peut s’expliquer par un enjeu plus fort pour l’entrepreneur ex nihilo, celui de pérenniser son businesse au départ incertain, contre une « nonchalance » plus prononcée chez le repreneur qui s’exprime dans un modèle économique déjà éprouvé et un quotidien a priori plus stabilisé.

Le repreneur enfermé dans un schéma familial 

Une autre grande différence entre le « self-made-man-woman » et l’entrepreneur en rachat est l’ambition. Pour la première catégorie, il est motivé par la volonté d’être son propre patron quand le deuxième agit souvent par opportunité financière, en reproduisant souvent un modèle parental d’entrepreneurs. 15 % des dirigeants originaires d’une famille de chefs d’entreprise se disent effectivement « motivés par le regard de leurs proches et la fierté des parents ». La notion de contrainte sociale, négative, est également évoquée pour le dirigeant repreneur quand celui parti de zéro semble plus épanoui et réfléchi dans son choix d’entreprendre.

Le réseau comme pilier de la réussite

Le « self-made » apparaît plus prompt à nouer des relations professionnelles de qualité. Adepte d’événements de startups, il entre facilement en contact avec des réseaux d’investisseurs, intègre des incubateurs, change de chemin ou de vision, innove  et crée des modèles disruptifs, et cherche des mentors pour s’entourer de personnalités d’expérience et inspirantes. Ces initiatives sont pour lui indispensables pour réussir, estimant que la réussite est le fruit de synergies et de rencontres avec des gens éclairés. À l’inverse, la démarche de réseau semble moins déterminante pour l’entrepreneur-repreneur qui a tendance à rester « paisiblement » sur la voie donnée par l’entreprise qu’il a reprise.

Une vision commune sur l’économie, malgré les différences de posture

Malgré les différences de perception et de posture entre le « self-made » et le repreneur, le dirigeant des quatre coins du globe manifeste une même volonté de créer un impact positif sur son écosystème et l’économie en général, notamment chez les plus jeunes ! 69 % des sondés de moins de 35 ans admettent qu’avoir un impact positif est  un critère décisif de création d’entreprise. Enfin, tous déclarent travailler en moyenne 10 heures par jour pour leur affaire, les tâches les plus importantes et récurrentes concernant les questions d’ordre stratégique et la gestion des hommes, avec l’objectif de tirer partie des ressources de l’entreprise et  de libérer du temps. 83 % des sondés estiment avoir atteint un bon équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle.

Avec plus de 400 millions d’entrepreneurs dans le monde, HSBC rappelle que, malgré ces chiffres, il n’existe pas un profil type pour réussir, mais autant de parcours que de personnalités et d’histoires de vie. Toutefois, grâce à cette étude, nous pouvons affirmer que certaines postures et perceptions de l’entrepreneuriat se retrouvent un peu partout à travers le monde, dès lors que l’on évolue du côté de l’économie « occidentalo-mondialisée ».

Les sondés interrogés par HSBC sont originaires des pays suivants : États-Unis, Grande-Bretagne, Chine, Hong Kong, Allemagne, France, Singapour, Australie, Arabie Saoudite, Suisse, Émirats Arabes Unis. Le lien vers l’étude HSBC « Essence de l’Entrepreneur » https://www.hsbcprivatebank.com/en/discover/our-insights/essence-of-enterprise/research-findings