PME : ces 3 erreurs qui plombent vos comptes annuels (et comment les éviter)
Erreurs qui plombent vos comptes. Clôturer ses comptes annuels ne devrait jamais être une source de stress… et pourtant, de nombreuses PME continuent de commettre des erreurs évitables qui plombent leur trésorerie, brouillent leur pilotage financier et peuvent entraîner des sanctions de l’administration fiscale. Or, la clôture de l’exercice marque une échéance clé : à compter de cette date, l’entreprise dispose d’un délai maximum de six mois pour établir ses comptes annuels (bilan, compte de résultat, annexe) et les faire approuver par l’assemblée générale. Pour les sociétés clôturant au 31 décembre, cela signifie une approbation au plus tard le 30 juin. Un manque d’anticipation peut donc rapidement provoquer des retards, des erreurs de calcul ou des oublis qui mettent l’entreprise en difficulté, tant sur le plan fiscal que financier. Heureusement, des solutions existent. Accompagnement, automatisation et une bonne dose de rigueur permettent de reprendre le contrôle et d’éviter les pièges les plus courants. En voici trois, à surveiller de près.
1 – Une comptabilité à la traîne = un risque fiscal majeur
Cela semble peut-être évident mais rappelons qu’une comptabilité désorganisée complique la préparation des comptes annuels et peut mener à des erreurs de déclaration lesquelles peuvent entraîner des pénalités, des retards ou des complications financières. Et ces dernières peuvent coûter cher. En matière de contrôle fiscal, S’agissant de la lutte contre la fraude fiscale, il en ressort que 15,2 Md€ de redressements (impôt et pénalités) ont été réclamés auprès des particuliers et des entreprises suite aux contrôles fiscaux en 2023*
Comment éviter cette erreur ? Faire appel régulièrement à un expert-comptable, en externalisant la ressource ou en recrutant un profil expert même à temps partiel, permet de garder une comptabilité conforme. Il est aussi recommandé de mettre en place des rituels mensuels ou trimestriels de pointage, notamment pour les postes sensibles : les comptes de TVA, les immobilisations, les notes de frais, les dettes fournisseurs ou encore les écritures de paie. Cela permet de détecter les incohérences et anomalies avant qu’elles ne s’accumulent et d’anticiper d’éventuelles alertes pouvant mener à un contrôle fiscal.
2 – Des clients mauvais payeurs = un danger pour vos comptes
Un retard dans les paiements des clients peut déséquilibrer votre trésorerie et compliquer la clôture des comptes. En 2023, 54 % des très petites entreprises (TPE) ont subi des retards de paiement supérieurs à un mois, et 20 % ont déclaré des retards supérieurs à deux mois**. Or, si une facture est émise mais non encaissée avant la clôture des comptes, elle est comptabilisée en créances clients. Cela peut fausser les résultats financiers en donnant l’illusion d’un chiffre d’affaires réalisé, alors que l’argent n’est pas encore disponible. Par ailleurs, si certains clients accumulent des retards, l’entreprise doit provisionner des créances douteuses, ce qui affecte le résultat net et la lisibilité des comptes annuels. Enfin, lorsqu’une entreprise clôture ses comptes, elle doit savoir quels paiements sont réellement encaissés. Un trop grand nombre d’impayés rend difficile l’évaluation exacte de la situation financière.
Comment éviter cette erreur ? Mettre en place une politique claire de relance et automatiser le recouvrement des paiements notamment via le prélèvement automatique, peut réduire le risque d’impayés et garantir un meilleur suivi des encaissements.
3 – Des dépenses mal classées = analyse financière faussée
De nombreuses PME ne suivent pas correctement leurs dépenses et commettent des erreurs de catégorisation, ce qui fausse l’analyse financière et peut entraîner des omissions dans les comptes annuels. Selon France Num, en 2023, seules 28 % des TPE et PME ont numérisé plus de 50 % de leurs factures dans un format permettant leur traitement automatisé, réduisant ainsi les risques d’erreurs***.
Comment éviter cette erreur ? Numériser les justificatifs ou encore utiliser des solutions de facturation et de paiement connectées aux outils comptables de l’entreprise pour que les transactions soient automatiquement enregistrées, catégorisées et synchronisées sont autant de réflexes à adopter pour fiabiliser l’information et piloter son activité plus sereinement.
Gérer une PME, c’est déjà un défi quotidien. Mais s’ajouter des risques fiscaux évitables par manque d’organisation ou de bons outils n’a rien d’une fatalité. Avec un suivi régulier, un accompagnement adapté, et des solutions digitales bien choisies, la gestion comptable peut devenir un véritable levier de performance – plutôt qu’une source de stress. La clé : ne pas attendre la clôture annuelle pour agir, mais installer au quotidien les bons réflexes.
*Selon le rapport d’activité 2023 de la Direction générale des Finances publiques
** Selon l’étude 2023 de la COFACE sur le comportement des paiements des entreprises en France
*** Selon l’étude France Num
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