Le World Trade Center

Le WTC est un complexe d’immeubles d’affaires dans le quartier Lower Manhattan à New york inauguré en 1973. Les tours du Wall Trade Center (WTC) surnommées les “twins” – jumelles en français -, hautes de 417 mètres avec chacune 110 étages, en plein quartier de Wall Street, abritent plus de 400 sociétés financières avec plus de 50 000 personnes qui y travaillaient lorsque les avions se sont écrasés. Ce « centre de commerce mondial » ou « centre d’affaires international » avait déjà connu un incendie en 1975, un attentat à la bombe en 1993, et devient une catastrophe, un traumatisme sans précédent, en direct à la télévision aux yeux de la planète lorsque les deux avions détournés s’abattent sur lui le 11 septembre 2001. Le lieu nommé Ground zero accueille un mémorial et un nouveau complexe dont le One World Trade Center est la tour centrale.

2996 salariés tués dans leur bureau

2996 morts dont 2099 américains, les autres étant de nationalités ou d’origines hispanique, asiatique, britannique, indienne, portoricaine, dominicaine, japonaise et française. 1826 étaient d’un niveau universitaire ce qui est logique pour un Centre commerce mondial. Dans le cadre de l’Air Transportation Safety and System Stabilization Act signé par George W. Bush le 22 septembre 2001102, un fonds de compensation aux victimes des attentats a distribué plus de 7 milliards de dollars aux familles des victimes et aux 2680 blessées dans les attentats. Selon un article de l’Express,  les victimes françaises sont au nombre de 4 : Michel Colbert, 38 ans, diplômé de Wharton Business School, trader chez Cantor Fitzgerald, Danielle Delie, 47 ans, employée la compagnie d’assurances Marsh et Mc Lennan, Thierry Saada, 26 ans, courtier chez Cantor Fitzgerald, Jérôme Lohez, 30 ans, ingénieur informaticien, chargé de mettre au point des programmes pour la société d’assurances Empire Blue Cross and Blue Shield.

Des entreprises décapitées

Selon les analystes économiques, les attentats du 11 septembre ont ralenti l’économie américaine et occidentale déjà touchée par la bulle spéculative en l’an 2000. Pour l’US National Income and Products Accounts, les destructions et les dépenses directement liées au 11 septembre s’élèveraient à 24,1 milliards de dollars, et les seuls risques assurés à 40 milliards. Des milliers de New-Yorkais au chômage, des milliers d’entreprises du tertiaire ont disparu. Les primes d’assurance des immeubles et des avions de ligne ont fortement augmenté. Marsh & McLennan Companies – avec des bureaux entre les 93e et 101e étages de la tour Nord – perd 295 salariés tués sur le coup lors de l’impact. Cantor Fitzgerald L.P. perd 658 employés qui travaillaient entre le 101e et le 105e étage, tous au bureau ce jour-là, environ les deux tiers de ses effectifs. Son président Howard Lutnick, est sauvé, il amenait son fils à l’école. Cantor Fitzgerald disposait de 75 milliards de dollars de positions non dénouées sur les marchés, risquait la faillite imminente. Plus de bureaux, plus et l’entreprise, 3/4 des salariés décédés.

La re-naissance de Cantor Fitzgerald L.P

Cantor Fitzgerald L.P. est une banque d’investissement spécialisée dans le courtage de Bon du Trésor, fondée en 1945 par Bernard Cantor et John Fitzgerald. Les attentats du 11 septembre 2001 lui ont donné une deuxième vie grâce à son patron qui sauve l’entreprise. En moins d’une semaine l’entreprise avec des informaticiens il récupère les données et dénoue les positions prises avant la catastrophe. Les survivants partent avec lui à Londres poursuivre l’activité dans leur filiale britannique. Seulement en 2006-2007, il parvient à retrouver le niveau de revenus d’avant les attentats. Les familles des salariés victimes des attentats sont été prises en charge par Cantor Fitzgerald. Un signe, un sens, une motivation pour les survivants en majorité restés dans l’entreprise. La première année 25% des bénéfices sont versés aux familles jusqu’en 2006, au total près de 200 millions de dollars. Cette entreprise reconstruite sur les bases du deuil de centaines de collègues possède maintenant une culture d’une force émotionnelle rare. Depuis 2005, chaque année un Charity Day est célébré le 11 septembre, ce jour-là les salariés travaillent sans être payés pour reverser le chiffre d’affaires de la journée à des associations caritatives.