Une présentation, même devant un groupe restreint, est parfois un exercice délicat. On veut capter l’attention, rapidement, et ce sur un sujet qui ne passionne pas forcément l’auditoire voire va susciter son opposition.

Quizz : à vous de jouer !

Vous présentez à vos collègues d’autres départements un projet qui impliquera de changer des habitudes de travail. Comment démarrez-vous votre présentation ?

1ère approche. “On se réunit aujourd’hui au sujet du projet “Dream force” que je souhaite lancer. Tout d’abord un état des lieux : depuis 4 ans…”
2ème approche. “Nous allons aujourd’hui travailler sur le projet “Dream force”. L’objectif est que nous définissions un plan d’actions pour en assurer le lancement. Je vais vous le présenter en 5 points, puis on se mettra d’accord sur les actions. Ca vous va ?”
3ème approche. “Le projet que je vais vous présenter risque, au moins dans un premier temps, de vous déplaire… Je vais vous en décrire brièvement les 2 principaux axes et je vous proposerai de réagir”.

Les commentaires du Gymnase

1ère approche. L’introduction n’en est pas vraiment une ! On part « bille en tête » sans avoir posé le cadre ni impliqué le groupe.
2ème approche. Cette introduction peut être risquée  s’il s’agit d’une première présentation. En effet, elle postule que les participants seront déjà prêts à adhérer pour bâtir un plan d’actions. Mieux vaudrait annoncer un objectif en 2 temps : “d’abord répondre à vos questions, puis définir une prochaine étape, voire un premier plan d’actions”. Par ailleurs, présenter d’emblée 5 points va faire décrocher l’auditoire.
3ème approche. Certes, l’introduction peut surprendre car elle donne l’impression que l’on part “perdant”. Pourtant, elle donne de l’élan au démarrage de la présentation : on prend en compte les éventuelles contraintes du projet pour nos interlocuteurs et on est prêt à les aborder rapidement (une certaine forme de courage qui va à l’encontre de la langue de bois). Bien sûr, il vaut mieux, préalablement, avoir analysé ce qui peut freiner l’adhésion au projet, être prêt à échanger sur ces points, à trouver des terrains d’entente, ne pas vouloir convaincre immédiatement.

Susciter l’intérêt, c’est d’abord, dans certains cas, “jouer franc-jeu” et surprendre !