Le management de transition devrait être en 2030 un mode habituel de la relation contractuelle avec les entreprises qui ont des besoins d’experts de plus en plus urgents pour  mettre en œuvre des projets complexes de transformation.

La forme d’emploi du cadre expert de plus de 45 ans

Pour 1 personne interrogée sur 2 le management de transition va devenir la forme d’emploi des cadres dirigeants de plus de 45 ans, dans la mesure où il répond bien aux exigences de   flexibilité des entreprises. Néanmoins, pour le dynamiser la législation en la matière devra être assouplie, avec une fiscalité adaptée aux contraintes de la mobilité, une facturation simplifiée des prestations, une protection plus forte du statut en fin de contrat, des incitations sociales et fiscales, ou encore  une reconnaissance du statut de manager de transition… Une solution alternative entre salariat et entrepreneuriat à élaborer.

Le management de transition, une profession à part entière

Plus de 8 personnes sur 10 estiment que dans les années à venir le management de transition deviendra une norme répandue de la relation contractuelle à l’entreprise. En effet le besoin en expertises de manière urgente et ponctuelle, la nécessité vitale pour l’entreprise de réagir sur son marché face à une concurrence de plus en plus violente,  l’obligation de maîtriser les budgets de masse salariale… autant de raisons qui militent en faveur d’un  recours de plus en plus fréquent au management de transition.

Le management de transition, plébiscité par l’innovation

Aujourd’hui les gros consommateurs de managers de transition sont les entreprises de l’industrie et du commerce, qui ont du se remettre en question et recourir à des experts capables de les aider à piloter le changement. Dans la décennie qui arrive, ce sont les nouveaux secteurs de l’économie, les startups qui vont grandir, celles des secteurs innovants comme l’e-commerce, les biotechnologies,  la transformation digitale… qui  y recourront. Ces acteurs de l’économie moderne vont assurément devenir les plus adeptes du management de transition du fait d’une croissance forte, de nouveaux besoins de flexibilité et d’agilité sur des marchés au rythme accéléré.

Le management de transition à temps partagé, une solution
d’avenir pour la PME

Plus de 8 personnes interviewées sur 10 estiment que les PME vont beaucoup plus s’ouvrir au management de transition à temps partagé si un cadre réglementaire plus adapté est développé avec des structures qui facilitent la gestion du temps partagé, il convient aussi de susciter la création d’associations locales professionnelles et de cellules pilotes, et de diffuser les solutions à travers le territoire via les régions, CCI, CGPME, grandes agglomérations… Un chantier de réflexion pour les acteurs de l’emploi au service de la performance et de la compétitivité des PME.

Un manager de transition 2030 plus féminin avec les mêmes qualités

En 2017, seulement 15 % des managers de transition sont des femmes. Pour la décennie à venir les femmes opteront de plus en plus pour cette forme d’emploi en particulier dans les fonctions Ressources humaines, commerciales, marketing, communication… Les qualités exigées en 2018 pour faire un bon manager de transition se pérennisent et tournent autour de l’expertise, l’adaptabilité et réactivité, la capacité à conduire le changement et l’orientation  résultats, le leadership et la résistance au stress, et bien évidement la flexibilité…
Le management de transition devrait donc exploser et devenir la réponse adaptée aux   nouveaux besoins des entreprises, un outil à géométrie variable en phase avec les exigences de l’économie contemporaine : flexibilité/d’ajustement, optimisation des performances et  solutions de gestion dans l’urgence.
* Etude réalisée auprès de 197 personnes (1/3 d’entreprises, 2/3 de managers de transition)