Premiers pas dans l’industrie

Jean-Luc Bérard, né en 1959, titulaire d’une maîtrise en droit des affaires et d’une maîtrise en droit social, est « un pur produit » de l’Université. Il démarre sa carrière au début des années 80 en tant que juriste auprès du groupement des industries métallurgiques d’Ile-de-France. En 1986, il devient responsable des relations sociales pour l’industrie Esys-Montenay (Compagnie générale des eaux). Ces premières années professionnelles lui confèrent une spécialisation dans l’industrie et une réputation sur ce secteur.

Premier challenge pour l’Unedic

Jean-Luc Bérard opère un revirement en 1992 en intégrant le poste de directeur des ressources humaines à l’Unedic (délégation de service public pour la gestion de l’assurance chômage). C’est d’ailleurs lui qui supervise la fameuse fusion entre l’ANPE et l’Unedic au milieu des années 90, sous la forme du transfert des inscriptions des demandeurs d’emploi d’un organisme à l’autre.

Du droit aux ressources humaines auprès de grands noms

En 1999, Jean-Luc Bérard change de secteur, et fort de son challenge réussi pour l’Unedic, il prend la direction des ressources humaines d’Air-Liberté/AOM French Airlines du groupe British Airways avant de passer chez Cegetel. En 2002, il retourne dans l’industrie en devenant directeur des relations au travail pour Snecma Moteurs, société française du groupe Safran spécialisée dans la recherche & développement et la fabrication de moteurs pour le secteur aéronautique et spatial. Il s’agit du premier pas de Jean-Luc Bérard chez Safran, dont il deviendra le DRH en 2010.
Pourtant, avant d’atteindre ce haut poste, Jean-Luc Bérard retournera à l’Unedic entre 2007 et 2010, comme directeur. Il est reconnu pour avoir activement contribué à la fusion de l’ANPE et de l’ASSEIC et, plus globalement, à la modernisation de cette institution durant ces trois années.

Chez Safran : 5 000 personnes recrutées dans l’urgence

6 ans plus tard, en 2016,  il est DRH du motoriste Safran au carnet de commandes en plein boum, notamment grâce au succès du moteur LEAP. Il fait face à une cadence de production historique, entraînant une campagne de recrutement de plus de 5 000 personnes, réalisée en urgence dont il supervisera chaque étape avec succès.

100 millions d’euros par an consacrés à la formation

Avec le temps, Jean-Luc Bérard a ancré sa vision et sa politique des ressources humaines en se basant sur trois socles : la formation, la prise en compte de la dimension internationale du groupe et le suivi de carrière. Pour la formation, Jean-Luc Bérard a développé la « Safran Universty », devenu un véritable campus basé à Massy où les collaborateurs acquièrent des compétences pointues, et un véritable outil de diffusion de la culture d’entreprise.  Au sujet de la formation, l’apprentissage faisant partie intégrante des valeurs de Jean-Luc Bérard, Safran France recrute en moyenne 3000 apprentis par an et 40 % des embauches représentent des jeunes, primo accédants sur le marché de l’emploi. Chaque année, Safran consacre environ 100 000 millions d’euros de budget pour la formation. Enfin, pour lui le suivi de carrière est un véritable défi, il met un point d’honneur à fidéliser les collaborateurs, à les faire évoluer sur différents métiers, voire dans différents pays s’ils le souhaitent avec le challenge de maintenir l’intérêt au travail tout au long du parcours professionnel. (Ces éléments sont tirés de l’interview vidéo de Jean-Luc Bérard « Confidences de DRH » réalisée pour les Echos)

 

Nouvelle évolution chez Safran

En juin 2019, Jean-Luc Bérard quitte son poste de DRH pour relever un nouveau défi chez Safran chez qui il est nommé chargé de mission auprès du Directeur Général, responsable de la politique RSE du groupe (RSE pour Responsabilité Sociale des Entreprises). C’est Stéphane Dubois qui le remplace au poste de directeur Groupe des ressources humaines.
Safran, spécialisé dans la fabrication de technologies et d’équipements de pointe pour l’industrie aéronautique, la défense et la sécurité, présent dans plus de 50 pays, emploie plus de 92 000 collaborateurs dans le monde, dont 40 000 en France pour un chiffre d’affaires de 21 milliards d’euros en 2018.