Loin d’être cosmétique, antiéconomique ou contraignante, la Société à Mission répond aux besoins des organisations contemporaines. En restaurant leurs capacités d’innovation, en les transformant en de véritables pôles d’engagement et en les protégeant de la turbulence de leur environnement, cette nouvelle qualité de l’entreprise constitue une opportunité unique de création de valeur.

Grands groupes, PME, startups : demain, tous missionnés ?  

Aujourd’hui plus que jamais, l’innovation est la clé de la survie. L’Histoire récente est pleine de ces entreprises, parfois dominantes, qui n’ont pas su s’adapter à un écosystème en perpétuelle mutation et qui ont fini par se faire déborder par la concurrence. Parmi celles-ci, on peut bien sûr penser à Kodak : géant incontesté du marché de la pellicule photographique tout au long du XXe siècle, puis colosse aux pieds d’argile incapable de prendre le tournant du numérique et contraint à déposer le bilan il y a de cela quelques années.

Réel catalyseur de potentialité, la Société à Mission constitue une opportunité pour les entreprises innovantes de tout poil. Dans ce contexte, les grands groupes apparaissent évidemment en première ligne. Artisans de facto de la transformation de notre Société, les acteurs de l’énergie, de la santé ou du numérique auraient tout intérêt à prendre à bras le corps la question de leur mission pour s’assurer de la pérennité du projet collectif qui sous-tend leur modèle d’affaires.

Cette qualité n’est cependant pas exclusivement destinée aux « grosses boîtes du CAC 40 » et s’avère tout aussi adaptée à de plus petites structures, PME ou ETI, ainsi qu’aux startups qui auraient peur de voir un actionnariat activiste prendre leur contrôle pour leur imposer un agenda court-termiste bien loin des exigences de la recherche et du développement de nouveaux produits ou services.
La MISSION fait ainsi office de garde-fou en permettant aux sociétés de se prémunir face au risque d’opportunisme.

Entre engagement et résilience, la mission se veut protectrice

Dans un monde de plus en plus volatile et complexe, la mission d’une entreprise confère au management les moyens de naviguer avec agilité malgré l’inconnu. Et tout en ouvrant le champ des possibles, elle pérennise l’action collective.

En ré-articulant la stratégie et la culture organisationnelle autour d’une raison d’être, la mission participe effectivement à embarquer l’ensemble des parties prenantes. A une époque où l’attraction et la rétention des meilleurs talents demeurent l’une des problématiques les plus massivement partagées, l’apparition de l’Entreprise à Mission est une réelle aubaine.

La mission a naturellement pour effet d’améliorer l’image de marque de la société et, par extension, de recruter et de fidéliser une clientèle toujours plus large pour qui la responsabilité des entreprises est devenu un argument de différenciation décisif.

La pérennité d’une organisation passe également par sa capacité à prévoir un certain nombre d’évolutions économiques mais aussi – et peut-être surtout – sociétales et législatives. Prendre en compte les enjeux socio-environnementaux suffisamment tôt permet d’anticiper une potentielle transformation de son marché donnant lieu à un avantage compétitif certain lorsque celle-ci surviendra.
A l’ère des crises réputationnelles à répétition, l’Entreprise à Mission apparaît comme un authentique îlot de résilience.

Conseil en sens et sens du conseil

De nombreux cabinets de conseil sont déjà̀ sur les rangs pour accompagner dans les meilleures conditions possibles les entreprises qui caressent ou caresseront le désir de franchir le pas. Une poignée d’organisations ont déjà̀ fait inscrire une raison d’être dans leurs statuts et, à n’en pas douter, elles seront demain de plus en plus nombreuses. A ce propos, rappelons que Bruno Le Maire a récemment demandé que toutes les entreprises comptant l’État comme actionnaire se dotent, à l’horizon 2020, d’une raison d’être.

Eu égard à la singularité de leur métier, les cabinets de conseil sont en parfaite position pour accompagner cette métamorphose qui nécessitera aux entreprises désireuses de faire état de leur qualité de Société à Mission de rentrer dans un parcours de transformation qu’il apparaît difficile d’appréhender sans le soutien d’une structure avertie.

La prise en charge par ces cabinets de la question du « sens » contribuera sans aucun doute à réaffirmer de manière positive le métier de consultant en tant que tel. Largement méconnu, celui-ci souffre auprès du grand public d’un réel déficit d’image.

La révolution managériale qui se profile à l’horizon, et dont l’Entreprise à Mission apparaît comme l’un des symboles, est donc une occasion unique pour les cabinets de conseil engagés et responsables de remodeler, avec sincérité et conviction, leur propre raison d’être. Quand on produit du sens, on crée de la valeur !