Selon une étude qui a interrogé près de 2 000 salariés et employeurs en Europe au sujet de l’avenir de la paie et de la gestion des talents dans les dix prochaines années, près de deux employeurs français sur trois (62 %) déclarent qu’ils ont un rôle à jouer dans l’évolution des modes de versement des salaires s’ils veulent recruter et retenir les futurs talents de demain.

Avant tout la sécurité, avec différentes nouvelles méthodes de paiement

L’étude montre sans ambiguïté que les répondants recherchent avant tout la sécurité et le passage à de nouvelles méthodes de paiement ne fait pas
consensus : pour les deux tiers des employeurs interrogés, la paie est un sujet trop important pour envisager un changement majeur qui pourrait la mettre en péril. D’ailleurs, 68 % d’entre eux estiment que le salaire en lui-même est plus important que la manière de le percevoir.
Dans les dix prochaines années, salariés et dirigeants pensent toujours que les salaires seront versés majoritairement par virements bancaires (88 %), mais envisagent également des versements via des plateformes digitales (62 %), sur mobile (60 %), par cartes bancaires prépayées (56 %), voire même en cryptomonnaies (34 %). Au total, plus de 8 répondants sur 10 pensent que les employeurs pourront utiliser ces méthodes de paiement non-traditionnelles dans les dix prochaines années

En France, la moitié des employeurs (55 %) s’attend à ce que le versement directement sur le compte bancaire continue d’être la méthode de paiement dominante et que seulement 1 salarié sur 3 demandera à être rémunéré via des plateformes digitales (12 %), par cartes bancaires prépayées (12%) ou via mobile (10 %). Ce sentiment est partagé dans les mêmes proportions chez nos voisins européens, hormis aux Pays-Bas où près de la moitié (48 %) des employeurs pensent que les méthodes non-traditionnelles seront privilégiées au détriment du versement direct sur le compte bancaire.

L’importance des méthodes de paiement sur la gestion des talents

Les employeurs ne perçoivent pas toujours l’évolution des attentes de leurs salariés. Prenons le cas des millennials : du fait de leur appétence pour les nouvelles technologies, les dirigeants européens s’attendent à ce qu’ils soient majoritairement intéressés par les nouvelles méthodes de paiement, et pensent que 27 % d’entre eux préfèreraient le paiement mobile, 19 % les plateformes digitales, et 10 % les cartes prépayées ; alors que dans les faits, 69 % des millenNials en Europe privilégient encore aujourd’hui le versement directement sur leur compte bancaire. Enfin, les DRH français estiment que la situation financière de leurs salariés impacte plusieurs indicateurs clefs : leur productivité pour 49 % d’entre eux, 44 % leur engagement, 38 % les résultats financiers de l’entreprise, 36 % l’absentéisme. Par ailleurs, 7 employeurs sur 10 déclarent que la santé financière de leurs collaborateurs à un impact sur leur bien-être au travail, et qu’ils ont donc un rôle à jouer.
Les employeurs perçoivent aujourd’hui l’importance des fréquences et méthodes de paiement dans leur stratégie de gestion des talents. Ce choix dans le mode de rémunération commence à compter, notamment pour les jeunes générations, et ce même si le virement bancaire reste encore le moyen de paiement privilégié pour les salariés français à l’heure actuelle. Les employeurs sont conscients qu’ils seront peut-être amenés à personnaliser leurs façons de verser les salaires pour rester attractifs. La paie est aujourd’hui le premier vecteur de communication entre l’entreprise et le collaborateur, et avant toute chose, les entreprises s’attachent à délivrer une paie juste, en temps et en heure, de la manière la plus sécurisée qu’il soit.




Article précédentL’entreprise de la Silver Economie, laboratoire de l’entreprise du futur ?
Article suivant4 styles de management à votre disposition pour gérer votre équipe avec succès
Carlos Fontelas de Carvalho, Président d’ADP France , Paris
Carlos Fontelas de Carvalho, Président d’ADP France depuis le 1er octobre 2016. Avec plus de 20 ans d’expérience dans le management et les relations commerciales, il a pour mission de poursuivre le développement d’ADP sur les marchés français et suisse. Il rejoint ADP en 2013 comme Vice-Président de la division Major Accounts et Small Business Services, avec la responsabilité de la mise en place et de la relation client pour les entreprises de jusqu’à 3 000 salariés. Avant de rejoindre ADP, il était Vice-Président des Opérations chez Avis Budget, pour la France et le Benelux, après différents postes dans d’autres pays européens du Groupe pendant 15 ans, ila notamment développé son expertise Marketing et Qualité avec les compétences Six Sigma et NPS (outil de suivi de la fidélisation client). Diplômé en économie de l’Universidade Técnica de Lisbonne, officier Logistique et en Ingénierie automobile au sein de l’armée portugaise, il a démarre sa carrière professionnelle chez KPMG, comme Comptable et Auditeur.