Frédéric Cuvillier, secrétaire d’État en charge des Transports, vient de mettre en place, à titre expérimental, une indemnité kilométrique pour les employés d’une vingtaine d’entreprises et d’organismes volontaires qui vont se rendre au travail à vélo. Les résultats seront rendus publics en fin d’année et permettront, s’ils sont concluants, d’envisager une seconde phase d’expérimentation à plus grande échelle, signale dans un communiqué le ministère. Explications.

25 centimes par km parcouru

Concrètement, l’indemnité est fixée à 25 centimes par km parcouru, ce qui peut rapporter, pour une personne qui vit à 5 km de son lieu de travail, entre 50 et 60 euros par mois. Elle n’est pas cumulable avec un remboursement de l’abonnement  transports collectifs, sauf s’il s’agit de trajets complémentaires (vélo + train par exemple).  L’expérimentation a débuté le 2 juin dernier et va durer 6 mois au cours desquels des informations seront recueillies auprès des employeurs et des salariés sur l’évolution de la part de déplacements domicile-travail à vélo; les modes de déplacements abandonnés au profit du vélo; les facteurs favorables ou défavorables à l’efficacité de la mesure et l’organisation matérielle mise en place dans les différentes structures.

Un test de 6 mois pour 19 entreprises

Pour l’instant, 19 entreprises* comprenant un total de 10 000 salariés sont concernées par l’expérimentation dans la France entière. Parmi les plus grosses entreprises concernées, on peut mentionner les assurances MMA au Mans (6400 employés), la Caisse d’Epargne de Normandie à Bois-Guillaume (1950 employés), le groupe Valophis à Saint Maur-des-Fossés /Saint Maurice (850 employés) ou encore le Crédit coopératif à Nanterre (782 employés). Il faut aussi ajouter à cette liste la société STMicroélectronics à Grenoble. Celle-ci va s’associer différemment à cette expérimentation car elle est pionnière dans la promotion du vélo comme mode de transport au quotidien (15% des déplacements de ses salariés).

Par rapport à d’autres pays européens la France est très en retard en matière de transport à vélo. Les parts modales (répartition en pourcentage des différents modes de déplacements) du vélo s’élèvent à 22% à Amsterdam (Pays-Bas), 23% en Belgique et à plus de 30% à Copenhague (Danemark), d’après les données de l’European Platform on Mobility. Et vous, que pensez-vous de cette expérimentation ? Utilisez vous le vélo comme mode de déplacement pour aller au travail ? N’hésitez pas à faire des commentaires au bas de cet article ou à apporter votre témoignage !

* Pour voir la liste complète des entreprises, cliquez ici.