L’Institut Supérieur des Métiers (ISM) et la Maaf ont dévoilé leur baromètre 2017-2018 de l’artisanat. L’étude, qui cible uniquement les TPE et les indépendants, classe les métiers selon les revenus qu’ils génèrent. Focus sur le revenu net perçu par un artisan, après paiement des charges sociales et divers frais liés au cycle d’exploitation.

Le petit BTP le moins bien loti

En 10e position du baromètre ISM, les métiers de la petite construction génèrent un revenu annuel de 28 500 euros net pour leur chef d’entreprise. Par petite construction, entendez des activités de terrassement, démolition, sondage, forage. Juste derrière, en 9e position, les travaux d’installation, particulièrement l’installation électrique, la plomberie/chauffagiste, autant de professions qui ne connaissent pas la crise ! Le revenu annuel de leur dirigeant grimpe à 28 600 euros nets, en moyenne, au même niveau que le professionnel de la maçonnerie, des travaux d’étanchéité des bâtiments et de couvreur avec un revenu annuel moyen de 28 750 euros (8e position).

Les bouchers gagnent 5 000 euros de plus que les boulangers 

Les métiers de bouche les mieux payés sont les bouchers, charcutiers et poissonniers, classés en 7e position avec un revenu net estimé à 30 400 euros par an, déduction faite des éventuels intérêts d’emprunts et investissements dédiés au fonds de commerce. À titre de comparaison, les boulangers, chocolatiers, pâtissiers et glaciers génèrent un revenu de 25 300 euros par an, soit environ 5000 euros de moins par an !
Viennent ensuite les professionnels de la fabrication dans les domaines de la chimie, du verre et de la céramique (6e position), avec un revenu annuel moyen de 30 700 euros. De fortes disparités apparaissent sur ces professions selon les régions. Une étude auprès de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat pourra valider les données sectorielles locales. L’installation/Réparation/Maintenance des machines et équipements industriels arrive en 6e position avec un revenu annuel moyen de 32 500 euros (5e position). La récupération/Collecte/Démantèlement d’épaves/Traitement des matières métalliques et recyclables arrive en 4e position avec un revenu annuel net de 33 100 euros par an.

Fabrication de prothèses dentaires et horlogerie,
des métiers à forte valeur ajoutée

La fabrication de pointe, un secteur artisanal qui se porte bien, concerne celle des prothèses dentaires, et l’horlogerie/bijouterie, qui enregistrent un revenu annuel moyen de 34 900 euros (3e position). Concernant la fabrication de pointe de produits électroniques ou la transformation de métaux, le revenu annuel moyen grimpe à 39 300 euros (2e positon). Enfin, au top niveau des métiers de l’artisanat, le génie civil qui génère un revenu net de 44 800 euros par an (transport d’engins des travaux publics, constructions industrielles, hydrauliques…).

Ébénisterie, transport, coiffure, textile… les artisans les moins bien payés

Les artisans les moins bien lotis sont les coiffeurs, les services à la personne et le transport, avec un revenu annuel autour de 15 800 euros nets. La fabrication de meubles et ébénisterie, le textile/habillement et la fabrication de chaussures grimpent entre 18 600 et 18 700 euros nets par an. Autant de secteurs fortement concurrentiels et plus facilement accessibles qui peinent à gonfler leur chiffre d’affaires. À l’inverse et sans surprise, les domaines à plus forte valeur ajoutée enregistrent un plus fort revenu.
Si vous envisagez une reconversion dans un métier artisanal, une formation diplômante sera indispensable, voire obligatoire pour les métiers réglementés (plomberie, électricité…). Les cours sont dispensés par des organismes de formation pour adulte tels que l’AFPA, le JDS… qui peuvent s’étendre sur plusieurs mois avec une prise en charge via votre Compte Personnel de Formation (CPF). Pour connaître les acteurs de votre reconversion, rendez-vous à la Chambre de métiers et de l’Artisanat la plus proche de chez vous !
Les données de l’ISM sont issues des déclarations de revenus des 575 000 indépendants des métiers de l’artisanat en France, fournis par la Sécurité sociale des indépendants (anciennement RSI).