Toutes les entreprises sont aujourd’hui menacées par les cybercriminels, les attaques faisant quotidiennement la une des journaux. Pourtant, de nombreux dirigeants n’adoptent toujours pas une approche pratique et concrète du problème. Il existe en effet un manque important de connaissance de leur part, notamment sur la partie reprise après sinistre pour laquelle peu en connaissent réellement les détails d’applications.

La vulnérabilité de l’entreprise menace directement la continuité de son activité

Cela est particulièrement surprenant compte tenu du fait que les menaces ne cessent de se multiplier, comme les ransomwares. Alors que leur sophistication et leur fréquence s’accélèrent, les dirigeants doivent réaliser la nécessité de jouer un rôle central dans la résilience de leurs activités. Sans cette implication active, le risque d’une approche réactive plutôt que proactive s’accroit, poussant la vulnérabilité de l’entreprise et menaçant directement la continuité des activités, les pertes de données et même les dommages financiers que peuvent causer un tel sinistre.
Alors, pourquoi ce manque de connaissances ? Historiquement, les dirigeants ont toujours préféré rester assez détachés des aspects techniques. Ils considéraient donc la reprise après sinistre comme un processus métier comme un autre plutôt que comme un pilier essentiel à la prospérité de leur entreprise. L’ignorer n’est pourtant aujourd’hui plus une option et les dirigeants doivent s’impliquer dans la planification et l’exécution de ces plans vitaux.

Comprendre le caractère essentiel de l’adhésion du dirigeant

L’implication du PDG est en effet cruciale pour plusieurs raisons. Tout d’abord, les dirigeants donnent le ton aux priorités et aux valeurs de leur entreprise. En participant activement aux discussions et aux décisions relatives à la protection des données, ils envoient un message clair sur l’importance de cette stratégie. Un tel leadership favorise alors une culture de responsabilité et de reddition de comptes dans l’ensemble de l’organisation.
L’adhésion du PDG est également essentielle pour obtenir les ressources nécessaires à la mise en place de telles initiatives. Celles liées à la protection des données et à la reprise après sinistre nécessitent souvent des investissements substantiels dans la technologie, la formation du personnel et l’infrastructure. Lorsque le dirigeant appuie activement ces mesures, il en signale également le caractère prioritaire à travers toute l’entreprise.

Une autre raison clé est que le PDG possède généralement une connaissance approfondie des fonctions de base de l’entreprise, des données critiques et des principales parties prenantes. Celles-ci sont essentielles pour identifier les risques et les vulnérabilités potentiels. La contribution est alors particulièrement importante pour créer un plan de reprise après sinistre robuste et adapté aux objectifs globaux, le tout dans un cadre évolutif pour suivre le développement des activités.

La conformité règlementaire est un autre aspect central à considérer. De nombreux secteurs sont en effet soumis à des réglementations strictes en matière de protection des données, notamment avec le Règlement général sur la protection des données (RGPD). Ces normes imposent des mesures spécifiques pour protéger les informations sensibles et des sanctions sévères en cas de non-conformité. En participant activement à l’élaboration et aux tests des plans de reprise après sinistre, les cadres supérieurs peuvent donc s’assurer que leur entreprise reste du bon côté de la réglementation.

Encourager l’implication des dirigeants

Alors, que doivent faire les entreprises pour s’assurer que leurs dirigeants et leurs cadres supérieurs soient suffisamment impliqués ? L’une des manières de favoriser leur sensibilisation consiste à organiser régulièrement des sessions de formation pour les tenir informés de l’évolution des menaces et de l’importance de la planification de la reprise après sinistre. Cela devra mettre sur l’accent sur l’impact potentiel sur les opérations et sur le caractère essentiel d’une telle stratégie pour limiter les risques. Ce type d’initiatives fournit aux hauts dirigeants les connaissances nécessaires pour prendre des décisions éclairées et leur rappeler leur importance.

Un comité ou un groupe de travail dédié à la cybersécurité, piloté par la direction, peut également faciliter la participation active et l’élaboration continue de politiques claires. Ce comité veille alors à ce que les mesures de sécurité soient intégrées au programme organisationnel et alignées sur les objectifs globaux de l’entreprise. De plus, la prise en compte des considérations relatives à la reprise après sinistre et à la cybersécurité dans les séances de planification stratégique et les réunions régulières du conseil d’administration souligne l’importance de ces questions aux plus hauts niveaux de prise de décision.

La collaboration avec des experts externes et la participation aux évènements stratégiques peuvent aussi fournir des informations et des points de repère précieux pour la direction. L’apport de points de vue externes l’aide à rester informée des menaces émergentes et des meilleures pratiques de l’industrie. De plus, la réalisation régulière d’exercices et de simulations permet de tester activement les mécanismes d’intervention de l’organisation et d’identifier les axes d’amélioration.

La participation active de la direction à la planification de la reprise après sinistre favorise une véritable culture de résilience. En mettant l’accent sur l’importance de la protection des données et de la préparation, les dirigeants peuvent assurer la prospérité de l’entreprise, et ce même malgré un sinistre.

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