Comment l’IA redessine les processus d’accord de demain

À l’instar de toutes les révolutions précédentes, l’IA sous-tend l’émergence de nouveaux usages, l’apprentissage de nouvelles compétences et donc, la création de nouvelles opportunités. Aujourd’hui, l’IA peut ainsi transformer ce qui régit de nombreux aspects de notre vie : les contrats. 

Comprendre cette révolution : l’exemple de la cartographie

La volonté et la capacité à nous mettre d’accord orientent la route de toute entreprise, et la gestion des accords suit une évolution similaire à celle d’un autre outil qui nous guide : les cartes routières. Il n’y a pas si longtemps encore, les cartes étaient de grands dépliants de papier encombrants. Puis sont apparus ViaMichelin ou Mappy qui permettaient de tracer un itinéraire et de donner des indications. L’étape suivante a été franchie par Waze et Google Maps : la carte est alors capable d’évoluer et de communiquer en temps réel. Elle gère l’itinéraire, et fait bien plus encore.

Après des décennies de statu quo, les accords et leur gestion suivent une courbe d’évolution similaire. Nous sommes passés du papier aux fichiers PDF statiques, à l’application de l’IA à chaque stade du processus d’accord. Nous entrons dans une ère où les contrats prennent vie grâce aux algorithmes capables d’en extraire et d’en valoriser toute la complexité.

L’essor de l’IA, un champ des possibles pour la gestion des accords

Près de quatre Français sur dix (39 %) utilisent des outils d’intelligence artificielle générative, et plus des trois quarts d’entre eux les utilisent au moins une fois par semaine, témoignant ainsi de l’adoption croissante de cette technologie dans la vie quotidienne des Français[1].

Une fois l’IA complètement intégrée à la gestion des accords, elle analysera et interprétera les données (identité des parties, les conditions d’utilisation, etc.), pour extraire du sens, fournir des informations et in fine aider à prendre de meilleures décisions. Grâce à ces nouveaux systèmes, les accords seront conclus plus rapidement, à moindre coût et en limitant les risques, permettant ainsi aux employés de se concentrer sur les tâches à valeur ajoutée impactant la productivité et la croissance de l’organisation. Près d’un dirigeant sur deux (48 %) considère que des fonctionnalités d’IA encore plus avancées pour la création de contrats, capables d’optimiser les accords à partir des performances passées par exemple, seront indispensables à la réalisation de leurs objectifs[2].

Le monde évolue vite. Imaginer un avenir proche où les équipes commerciales peuvent naviguer parmi des clauses complexes pour conclure des contrats plus rapidement, et où la vérification des contrats serait automatisée avec détection immédiate des clauses manquantes ou risquées, est à notre portée. Les accords ne seront plus freinés par des vérifications manuelles et fastidieuses. En transformant des documents statiques en accords enrichis et dynamiques, l’IA ouvre de nouvelles perspectives. De fait, nous assistons à la redéfinition de ce qui construit un accord.

Naviguer dans l’ère de l’IA avec vigilance et optimisme

Nous sommes aux prémices d’une ère dans laquelle l’IA interviendra pour chaque solution et dans chaque processus. Des secteurs entiers sont en train de se transformer et de nouveaux seront créés. Pour autant, ce changement ne se fait ni sans défi, ni sans réflexion. Il est essentiel d’aborder les questions éthiques, sociales et juridiques posées par l’intégration croissante de l’IA dans nos vies et nos entreprises. Seulement ainsi, nous pourrons façonner un avenir où la technologie et nos principes pour faire société se complètent.

Aider les entreprises à endiguer le ralentissement de leur activité du fait de systèmes et de processus d’accords obsolètes, est l’une des plus grandes opportunités de l’histoire des éditeurs de logiciel. La gestion dite “intelligente” des accords est un premier pas immense, ouvrant la voie à une nouvelle ère des accords, mais aussi une nouvelle façon de piloter les entreprises et les institutions. Nul doute qu’elle s’imposera comme un pilier des environnements numériques. Une ère nouvelle s’ouvre avec l’IA, où les accords deviennent des points d’articulation transversaux entre CRM, RH et systèmes métiers, fluidifiant l’ensemble de l’écosystème digital.

L’intégration de l’IA dans le domaine de la gestion des accords n’en est qu’à ses débuts mais laisse déjà entrevoir de grandes perspectives : elle va révolutionner la façon dont les entreprises créent, gèrent et analysent leurs contrats, apportant des gains significatifs en termes de temps, de précision et de réduction des risques.

[1]  Ipsos-CESI École d’ingénieurs, L’usage de l’intelligence artificielle par les Français – Février 2025

[2] Étude “Optimiser la Gestion des Accords” menée par Deloitte pour Docusign, 2025

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Frederic Brousse, Directeur Général France et Vice-Président Enterprise EMEA chez Docusign
Il incarne un leadership visionnaire nourri d’une expérience internationale. il a contribué à l’expansion d’entreprises de premier plan telles que Hitachi et Informatica. Il possède une expertise locale, renforcée par une vision macro grâce à des postes en France, aux États-Unis et au Japon. En 2019, il rejoint Docusign comme VP Enterprise Sales pour le sud de la région EMEA. Il joue depuis un rôle clé dans le développement stratégique incluant l’ouverture de bureaux en Espagne et en Italie. Son ambition pour Docusign France va au-delà de la signature électronique. Il vise à construire un écosystème de gestion des contrats pour toutes les entreprises, incarné par la plateforme Intelligent Agreement Management (IAM).