A votre compte, primo-entrepreneur d’une petite structure, leader d’une startup, vous avez à prendre toute la journée des décisions, des petites comme des grandes. Avant de faire un choix, mieux vaut vous protéger de mauvaises influences de votre instinct ou de vos émotions, et de revenir au rationnel et à ce que disent froidement les chiffres.

Conciliez décision rationnelle et attachement sentimental

Décider est votre plus grande responsabilité : déterminer l’orientation stratégique de l’entreprise, recruter un collaborateur, répartir les rôles, ou encore réagir aux changements et aux crises. Et en général il vous est difficile de rester complètement objectif dans la prise de décision surtout dans une organisation dans laquelle vous êtes émotionnellement investi. Un attachement sentimental, une réaction émotionnelle à un événement peuvent obscurcir ce que doit être votre décision rationnelle.

Restez hyper-vigilant avec une relation personnelle

Les relations personnelles sont importantes dans le contexte du démarrage de votre affaire, lorsque vous travaillez avec une petite équipe. Vous les connaissez tous, veillez à rester en bons termes avec eux, et que tout se passe bien en eux. Si vous avez une décision à prendre, méfiez-vous quand elle concerne une personne qui vous tient à cœur. Dans l’entreprise, vos relations personnelles ne doivent pas dominer la prise de décision. Si un collaborateur avec lequel vous vous entendez très bien et qui est devenu un ami proche, ne répond pas à vos attentes en matière de productivité, la bonne décision, aussi douloureuse soit elle pour vous deux, est de le changer de poste, et dans une petite structure cela revient à vous séparer de lui, sinon vous allez vers des ennuis plus importants.

Abandonnez une de vos idées qui s’avère mauvaise

On a tous un petit faible pour son idée, une tendance subjective à l’autosatisfaction totalement contre-productive et qui peut vous coûter cher. C’est normal que vous vous attachiez à la stratégie de vente que vous avez lancée il y a un an, mais cela devient complètement anormal de la défendre encore quand vous constatez qu’elle ne génère pas les résultats escomptés.
Vous pouvez même la prolonger, malgré son inefficacité, par des subterfuges, en rationalisant le fait qu’elle n’a pas eu suffisamment de temps pour donner un résultat. Revenez vite à ce qui est objectif, et quel que soit son auteur, regardez la situation froidement et faites confiance aux chiffres.
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Méfiez-vous de votre humeur du moment

Confronté à une décision délicate, pour laquelle avantages et inconvénients s’équilibrent, revenez vite à des considérations factuelles et veillez à ce que les émotions restent neutres.
Le jour où vous vous sentez fatigué ou pessimiste, vous aurez tendance à pencher pour une solution sûre et plus facile. En revanche, quand vous sentez optimiste et entreprenant, vous avez tendance à surévaluer les possibilités de gain. Au moment de vous décider, prenez conscience de ce vous ressentez, et de l’influence dans un sens ou dans un autre de vos sentiments et de votre humeur.
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Identifiez les raisons objectives de votre décision

Cela s’appelle de l’analyse rétrospective, il s’agit de repenser à la dernière décision que vous avez prise et de tenter d’en résumer les raisons, pour faire la part entre ce qui relève de l’affect et du subjectif et de ce qui se corrobore par des chiffres et du factuel. Pour la prochaine décision, cherchez de la même manière ce qui la justifie. Si vous ne parvenez pas rapidement à aligner 1 ou 2 raisons objectives, chiffrées, rationnelles, c’est le signe que vous êtes sur le point de prendre une décision polluée par l’émotion.
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Expliquez objectivement votre décision

A priori vous prenez une décision dans l’intérêt de l’entreprise, et ceux qui travaillent avec vous doivent comprendre spontanément les leviers de votre choix, puisqu’il est fait pour la collectivité et pour ouvrir de nouvelles perspectives. S’ils ne comprennent pas, soit vous devez revoir votre communication, soit ce qui sous-tend votre décision relève plus des émotions et de la subjectivité que du raisonnement. Les autres n’ont pas toujours raison, mais dans une petite structure, s’ils ne comprennent pas ce que vous décidez, c’est un signe important que vous devez vous ressaisir.
Ces exemples ne signifient pas que vous devez exclure toute émotion de votre processus de décision. Vous fonder uniquement sur le rationnel et les chiffres pour décider vous transformerait en robot et vous priverait des atouts de l’esprit que sont l’instinct et la créativité. L’essentiel est de bien discerner quand vos émotions dominent ou neutralisent les aspects rationnels. Les écouter, c’est bien, mais les garder sous contrôle c’est mieux.
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