Dans un contexte de sortie de COVID, de retour au bureau et de pression sur le coût des transports, le covoiturage pour aller au bureau est le bon plan, facile et citoyen. Quand on est payé pour rendre service, rencontrer des collègues, réduire l’empreinte carbone, on a juste envie de se demander qui, encore aujourd’hui, ne voudrait pas foncer ? Car l’échange aboutit à une petite rétribution qui permet de payer ce que, de toute façon, on devrait de toute façon assumer en utilisant sa voiture pour soi tout seul : l’usure, des frais de réparation et d’entretien, des pneumatiques, du carburant, des primes d’assurances, du péage et des frais de stationnement. Et les deux y gagnent car du côté passager, l’économie n’est pas anecdotique, elle est estimée à 2 000 euros par anpour un salarié qui en résidant à 30 km de son lieu de travail, covoiturerait quotidiennement…

L’efficacité de ces échanges, de cette économie collaborative entre particuliers, repose sur la mise en relation, et les applis ne manquant pas. A ce compte-là, chaque jour, 900 000 personnes covoiturent pour aller travailler, mais il en faudrait trois fois plus en 2024 [1]

 

3 % : la part du covoiturage quotidien

C’est clair qu’on peut progresser… Donc, les entreprises sont invitées à accélérer depuis la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) de 2019. Cette loi a supprimé le caractère obligatoire du plan de mobilité et privilégie l’angle du dialogue social pour aborder les questions de mobilité en entreprise en encourageant et facilitant l’usage des transports en commun et le recours au covoiturage, au vélo et aux autres mobilités partagées (ex : auto partage). Ainsi, le sujet des déplacements des travailleurs est désormais inscrit comme un des thèmes des négociations obligatoires à mener dans les entreprises de plus de 50 salariés sur un même site.

Cela peut être réactivé à l’occasion d’un déménagement, quand les cartes sont rebattues et qu’il faut revoir souvent complètement les modalités d’accès au site pour les collaborateurs et réfléchir aux alternatives ; cela a pu se faire aussi au retour au bureau post-COVID en 2020, ou après les grèves des transports parisiennes en 2019. Sans doute la pression environnementale s’est faite ardente, le « changement maintenant » est devenu plus facile à introduire, les services généraux et des DRH faisant assaut de moyens pour faire revenir les collaborateurs au bureau…

Incitation au covoiturage et optimisation des places de parking sont forcément des sujets connexes.

Les entreprises tiennent ainsi compte des pratiques de covoiturage pour instituer des règles de priorité d’accès à leur parking.

Si dans l’univers du covoiturage, les applis sont nombreuses, celles qui sont centrées sur l’optimisation du parking sont plutôt rares, en revanche… On retrouve Sharvy, d’ailleurs partenaire de l’appli de covoiturage Karos. En pratique ? Les conducteurs concluent leur covoiturage dans Karos et automatiquement, une place au parking de l’entreprise leur est réservée via Sharvy. Pour les collaborateurs transportés, leur place de parking devenue inutile est automatiquement libérée pour la mettre à disposition d’autres collègues.

 

Et si on covoiturait plus ?

 

[1] Covoiturage : informations à connaître | Ministères Écologie Énergie Territoires (ecologie.gouv.fr)