Quelle place pour la tech sur le marché de l’emploi ? La question, structurante au vu de l’importance prise par le digital dans la vie des entreprises, est souvent abordée sous un angle alarmiste. La très médiatisée grève des scénaristes d’Hollywood a mis en lumière l’anxiété de nos sociétés face aux transformations induites par l’IA, entre autres, sur nos carrières. Alors, l’informatique appliquée au monde de l’emploi serait-elle une boîte de Pandore ? Tech et emploi : comment concilier le meilleur des deux mondes

Maîtrisons la technologie pour préparer l’avenir

En réalité, c’est bien à nous qu’il appartient de décider quel rôle nous souhaitons demain accorder au digital. Evidemment, la vigilance doit être de mise en matière de RH – discipline éminemment humaine, comme son nom l’indique – mais cette vigilance ne devrait pas se transformer en défiance. L’informatique, avec son implacable objectivité, peut nous aider à faire des choix logiques, sans pour autant nous substituer.

Pas de Robot qui rêvait ici : les algorithmes utilisés par les professionnels du recrutement n’ont rien d’asimovien et restent sagement à leur place, entre les mains de celles et ceux qui savent en faire bon usage. Dès lors, il est de notre ressort d’utiliser ces outils à notre avantage, sans les laisser se substituer à nous. Or, la facilité induite par des choix automatisés peut parfois pousser un recruteur à se reposer un peu trop sur la logique au détriment d’une approche plus humaine, tout comme un manager peut être tenté de délaisser certains devoirs au profit d’outils de management informatisés. Changeons de paradigme : l’informatique devrait être au recruteur ce que le stéthoscope est au médecin.

Comprendre pour construire ensemble

Comment parvenir à exploiter les formidables possibilités offertes par le digital, tout en conservant la dimension profondément humaine des métiers du recrutement ? Chez Lincoln, cette question est au cœur de nos préoccupations. Nous nous appuyons aujourd’hui sur des Agents de Talents experts du marché de l’emploi, capables de créer une relation très forte avec nos talents. Et nous sommes persuadés d’une chose : cela n’est pas incompatible avec l’utilisation de la technologie. Bilan de compétences, matching entre talents et recruteurs, personal branding, développement personnel… la tech intervient de manière ponctuelle là où elle peut créer de la valeur. Résultat : nos agents peuvent compter sur des données riches et des analyses fiables comme base de réflexion pour aiguiller leurs Talents.

Les clés de la réussite résident donc dans la compréhension des vraies forces de la machine. Et elles ne sont pas toujours là où on les attend. La logique de l’informatique lui permet de créer des ponts là où les biais cognitifs humains sont de réelles barrières, et peuvent malheureusement aboutir à des discriminations. Par exemple, de nombreux Talents séniors sont aujourd’hui mis sur la touche, alors même qu’ils sont les plus expérimentés du marché de l’emploi. L’informatique prendrait-elle une décision si illogique ?

Dans ce cas précis, et dans beaucoup d’autres, la vision binaire de la machine a des choses à nous apprendre… alors prêtons l’oreille !
Tech et emploi Depositphotos_Y-Boychenko




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Gwenaêl Perrot, Président de Lincoln
Diplômé d’une école supérieure de commerce, il commence sa carrière au sein du groupe Bouygues dans des fonctions financières avant de devenir contrôleur de gestion à l’international puis auditeur interne corporate. En 2002, il rejoint Lincoln après une expérience entrepreneuriale dans le secteur informatique. D’abord consultant Excecutive search spécialisé en industrie, services, distribution et immobilier, il devient associé en 2005. La spécificité de Lincoln ? Chaque consultant suit des personnes de façon individualisée, Lincoln a fait évoluer son business model de conseillers en recrutement à Agents de Talents, sectorisant notre expertise dans tous les domaines à la fois en France et à l’international. »