Un meilleur rendement sur les fonds propres
lorsqu’une femme est PDG

D’après l’étude « Les femmes dans les entreprises » établie par le Crédit Suisse Research Institute à partir de l’analyse de plus de 3 000 sociétés et 28 000 cadres, une plus grande présence féminine aux postes de haute responsabilité (senior manager) améliore sensiblement les performances d’une organisation. Les chiffres parlent !
« Cette étude fournit des preuves saisissantes,
stipule Stefano Natella, le responsable de l’étude en poste à la division Investment Banking du Crédit Suisse. Lorsqu’une femme est aux commandes, l’entreprise obtient « un meilleur rendement sur les fonds propres, sur les ratios cours/valeur comptable et sur les coefficients de couverture du dividende. » Plus exactement, « nous avons constaté qu’une plus grande mixité couplée à une plus importante présence féminine aux postes de CEO* implique généralement un effet de levier plus prononcé, ce qui casse l’idée que femme égale prudence financière. » Question interprétation, tout de même, si les conclusions de l’étude en déduisent que les femmes améliorent la performance des entreprises, elles précisent aussi que ces résultats peuvent s’expliquer par le fait que ce sont les entreprises en bonne santé qui engagent plus de femmes ou encore que les femmes choisissent en priorité de travailler dans les entreprises les plus prospères.
*CEO : Chief Executive Officer ou Président Directeur Général (PDG)
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Un dividende plus conséquent lorsque les femmes sont aux commandes

Par exemple, l’étude montre qu’entre 2012 et 2014, les entreprises dont la capitalisation boursière est supérieure à 10 milliards de dollars et ont au moins une femme siégeant à leur conseil d’administration ont enregistré une super performance de 5 %, bien plus que les entreprises de même catégorie qui ne comptent que des hommes. Autre exemple, le montant des dividendes reversé aux actionnaires s’avère plus conséquent lorsque l’entreprise dispose de plus de 10 % de femmes à ses postes de direction. Concernant les fusions-acquisition, l’étude montre aussi que les femmes sont plus enclines à céder des titres que leurs homologues masculins, signe d’une grande volonté de croissance.
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Les PME françaises suivent la même tendance

Zoom sur la France où les mêmes conclusions sont établies par l’INSEE et le baromètre Petites-Entreprises.net (publié en mars 2016.) Elles dévoilent quant à elles les chiffres de la performance des femmes dans nos PME françaises, qui d’une manière générale, lorsqu’elles sont dirigées par des femmes sont supérieurs à ceux des entreprises dirigées par des hommes. Par exemple, en 2013, les bénéfices des PME de plus de 5 millions d’euros de chiffre d’affaires dirigées par des hommes baissent de plus de 2 % alors que celles dirigées par des femmes ne diminuent que de 1 %. De même, entre 2010 et 2013, dans les entreprises qui génèrent plus de 10 millions de chiffre d’affaires, les femmes dirigeantes ont augmenté leur revenu de 3 % contre 1.5 % seulement pour leurs homologues masculins.
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Les femmes françaises sont les plus ambitieuses du monde !

Enfin, citons le rapport du Global Gender Diversity publié fin octobre 2016 par le cabinet de recrutement Hays. Près de 11 500 personnes ont été sondées dans plus de 24 pays afin d’identifier la place des femmes dans l’économie et, surprise, les Françaises seraient les plus ambitieuses du monde, juste devant les Portugaises et les Belges. 64 % de nos compatriotes féminines aspireraient en effet à occuper un poste à plus haute responsabilité – dont 32 % d’entre elles pour un poste de direction d’entreprise.
A noter que les Allemandes ne sont que 22es au classement, les Américaines occupent la 23e place et les Chinoises 24es (dernières du classement).
Une belle nouvelle pour toutes les femmes cadres, mais les salaires féminins restent en moyenne 30 % inférieurs à ceux des hommes. Pour dénoncer ces inégalités salariales, vous pouvez participer à l’appel lancé par les rédactrices de 30 Glorieuses, qui proposent aux françaises de cesser toute activité professionnelle lundi 7 novembre à 16 h 34 très précisément. Inspiré d’un mouvement islandais qui se déroulait le 24 octobre dernier, l’événement chiffre la différence salariale. Si les femmes étaient payées au même niveau que les hommes, elles pourraient s’arrêter de travailler à cette date.
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