Face à la crise sanitaire du covid-19, et aux mesures d’urgence qu’ont dû prendre les entreprises pour passer au confinement et limiter les pertes financières liées à leur réduction d’activité, le sujet de la qualité de vie au travail est-il encore à l’ordre du jour ? Il nous paraît tout aussi primordial que les entreprises s’organisent pour continuer à prendre soin du bien-être psychologique et physique de tous les salariés, même à distance. J’évoque ci-dessous certaines difficultés posées par le passage prolongé et souvent impréparé au télétravail pour des millions de salariés “de bureaux”. Ce n’est pas pour autant sans penser à tous les professionnels (soignants, aidants, livreurs, caissiers, éboueurs…), qui travaillent à l’extérieur et pour beaucoup sans le niveau de reconnaissance qui leur serait dû.
Les premières pistes abordées ici ne sont pas exhaustives et seront, je l’espère, enrichies par de nombreux retours supplémentaires que nous continuons à recueillir directement auprès des salariés !

1 – Comment appréhender le passage contraint au télétravail

Si certaines entreprises avaient déjà mis en place des accords de télétravail, se traduisant en général par 1 jour de télétravail par semaine, une majorité d’entre elles n’avait pas encore souhaité ou pu généraliser l’accès au télétravail. Que ce soit pour des raisons techniques ou idéologiques. Avec le confinement, c’est donc souvent avec une grande “inexpérience” de ce mode de travail qu’il a été demandé aux salariés de s’y mettre soudainement.

> Apprivoiser son nouvel environnement de travail

Comment ces derniers se sont-ils adaptés à leur nouvel environnement de travail, pas toujours propice ? Disposent-ils de recommandations actionnables de la part de leur entreprise ? de l’équipement de bureau nécessaire ?
Passée la stupeur initiale, la plupart d’entre eux ont vite été confrontés à la nécessité de trouver de nouvelles habitudes de travail, si possible confortables sur la durée, ne serait-ce qu’au plan physique, d’autant que la date de fin du confinement reste très incertaine. Il s’agit aussi pour les salariés de retrouver un rythme sain et de nouveaux repères.
Plus que jamais, c’est en se montrant proactifs et créatifs que les entreprises et managers pourront aider les salariés confinés à rester motivés et engagés.
Plus les équipes sentiront qu’elles sont informées, entendues et qu’elles peuvent s’appuyer sur un socle de “ressources” solide pour aborder cette période particulière, plus elles pourront poursuivre sereinement leurs activités.
A titre d’exemples, les entreprises pourront informer les salariés efficacement et avec authenticité, désigner des personnes-ressources et/ou une “hotline” pour répondre aux questions des salariés, accompagner ceux qui ont le plus de mal à adopter les nouveaux outils par des contenus tutoriels mais aussi un “support” humain, agir en concertation avec le Comité Social et Économique…
En outre, il est possible pour l’entreprise d’accompagner les parents en télétravail qui doivent superviser “l’école à la maison”. Par exemple en mettant à leur disposition des ressources utiles pour compléter le socle de base fourni par l’éducation nationale: coaching parental, soutien scolaire en ligne, accès à des activités en ligne… Notre partenaire Kartable permet par exemple aux élèves inscrits sur sa plateforme d’échanger avec des professeurs en ligne, disponibles tous les jours pour les aider de manière personnalisée.

> Favoriser la cohésion et une “vie de bureau” même à distance

Dans la gestion des projets, il peut être pertinent d’encourager encore plus qu’à l’habitude la collaboration entre les salariés, notamment par :
– la mise en place d’outils adaptés et performants
– l’organisation de moments d’écoute permettant à chacun de partager ses réalisations, questionnements, besoins…
– un cadre favorable au lancement de projets en groupe sortant du strict cadre des missions de chacun, par exemple pour apporter leur aide citoyenne et solidaire en cette période de crise.
L’outil “tandem.chat”, positionné comme le “bureau virtuel des équipes à distance”, semble par exemple approprié pour l’organisation de réunions virtuelles, pour le travail ou plus “informelles”. Les salariés peuvent y ouvrir des “salles virtuelles” pour se retrouver à 2 ou plus, circuler de l’une à l’autre, pour favoriser les échanges en groupes de taille variable.
Par ailleurs, la mise en place dans l’agenda de rendez-vous réguliers, à horaires fixes, permettra de rythmer les journées et les semaines avec des moments-clés conviviaux, et de préserver la cohésion et le moral des équipes. Il peut tout aussi bien s’agir de reproduire la “pause café” virtuellement, que d’organiser plus ponctuellement de véritables expériences conviviales à distance, si nécessaire en recourant à des prestataires extérieurs proposant des concepts originaux.
Certains acteurs du secteur événementiel ont su se réinventer en développant des concepts très créatifs d’animations collectives exploitant au mieux la visioconférence. Il ne suffit bien sûr pas de réunir les personnes devant leur webcam: tout un travail de préparation en amont et de gamification, puis d’animation pendant l’événement, peuvent en faire un moment marquant et à même de tisser du lien, malgré la distance. En somme, toutes les déclinaisons virtuelles du teambuilding !

> Penser à l’après-confinement

En tout état de cause, et malgré les difficultés, les entreprises peuvent se donner l’opportunité de transformer cette “adversité” en une occasion d’affirmer leur culture d’entreprise et leurs valeurs. D’autant qu’elles pourraient rencontrer une véritable volonté de changement de la part des salariés.
J’aimerais citer Odile Boudot, psychologue du travail avec qui j’ai eu récemment un entretien très enrichissant: “Ce temps de confinement nous aura fait changer, sans même qu’on s’en rende compte”. Le premier élément de cette transformation pourrait être le rapport au temps, puisque les personnes qui passaient leur temps à courir partout frénétiquement pourraient prendre conscience qu’il ne s’agit pas là d’un rythme souhaitable. Nombreux sont les salariés qui lui ont récemment confié leur espoir que “l’après ne soit pas comme avant”.
Les nouvelles aspirations ou manières d’envisager le travail, l’entreprise, et la société, qui pourraient résulter de l’épisode majeur et historique que nous traversons, ne pourront en tout état de cause pas être totalement ignorées par les entreprises.

2 – Comment limiter l’impact négatif du confinement sur le bien-être psychologique et physique des personnes

> Réduire l’anxiété dans un contexte particulièrement déstabilisant

“Crise sanitaire”, “guerre”, “récession à venir”… l’actualité et la contrainte du confinement, voire l’isolement qui en résulte, sont forcément synonymes d’un risque de souffrance psychologique important, a fortiori chez les personnes les plus anxieuses. Pour y faire face, il paraît fondamental d’adopter une hygiène de vie favorable à une plus grande sérénité. Différentes techniques telles que le travail sur la respiration, la méditation ou la sophrologie ont démontré leurs effets bénéfiques sur la réduction du stress.
En cas de détresse, les solutions de téléconsultation, de plus en plus performantes et simples d’utilisation, offre la possibilité de consulter un professionnel à distance. Certaines plateformes de télémédecine proposent aux entreprises de généraliser à leurs salariés l’accès en 30 minutes depuis leurs smartphones à des télé-consultations sans avances de frais, ainsi qu’à des programmes de prévention santé personnalisés. D’autres solutions permettent d’offrir aux salariés qui en ressentent le besoin un “pack” de plusieurs séances auprès d’un psychologue.

> Rester en bonne forme physique

Limités dans leurs déplacement, et privés de leurs activités sportives habituelles, salles de sport, studios de yoga ou autres rings de boxe, le risque est bien sûr de glisser dans la sédentarité. Heureusement, il est encore possible de se tourner vers des programmes de renforcement musculaire, étirement, yoga à domicile… praticables à domicile grâce à des programmes vidéos, ou des sessions visio “live” organisées au quotidien sur les réseaux sociaux. Si tant est qu’on en trouve la motivation !
Rejoindre une session collective à un horaire fixe, pour pratiquer avec des collègues, amis ou des inconnus motivés, peut s’avérer bénéfique pour ceux qui ne sont pas familiers d’une “routine sport” très ancrée…
Quant à votre alimentation, le confinement est sans doute une très bonne occasion de réinvestir du temps dans le “fait maison” et le frais, quitte à apprendre en ligne et à partager ses exploits sur des groupes bienveillants ! Il est encore possible de se procurer des produits de qualité en direct des producteurs comme auprès de notre partenaire Potager City.

> Trouver de nouveaux moyens de garder du lien social

Pour aider les salariés à maintenir des interactions sociales au-delà du foyer, l’entreprise a tout intérêt à rendre service en autorisant/encourageant l’utilisation sur le temps personnel des solutions de visioconférence fournies pour le travail. Ceci leur permettra de bénéficier d’une solution performante pour organiser leurs réunions familiales ou amicales à distance.
En complément, certains acteurs proposent en ce moment des ateliers collectifs en ligne, autour d’activités artistiques, de jeux ou de sujets de développement personnel: il peut être pertinent de les relayer auprès des salariés et, si possible, d’en financer tout ou partie, notamment pour les personnes confinées seules et qui pourraient souffrir de cet isolement prolongé.

> Prendre du temps pour se faire plaisir et renforcer l’estime de soi

Le temps libre qui ne peut plus être passé à l’extérieur réveille chez beaucoup d’entre nous le besoin de faire le point sur des envies et projets parfois restés “sur les étagères”. C’est peut-être l’occasion de prendre du temps pour creuser certains centres d’intérêts et développer de nouvelles compétences (apprentissage d’une langue étrangère, d’un instrument, cours de cuisine…).
En plus du plaisir trouvé dans la pratique même de ces activités, les progrès et apprentissages qu’on réalise pour soi seront toujours bénéfiques pour l’estime de soi, et par conséquent pour le moral !

A propos d’HappyPal

HappyPal est le premier programme d’avantages salariés et de bien-être au travail 100% digital et 100% personnalisable, pour cette période de confinement offre gratuitement son accompagnement à toutes les entreprises et les CSE qui souhaitent notamment :
– donner la parole aux salariés à travers nos questionnaires #confinement, conçus avec des psychologues du travail et spécialistes de la prévention des risques psycho-sociaux.
– pour mesurer le niveau de stress des salariés via une échelle validée scientifiquement, et recueillir les besoins spécifiquement exprimés par ces derniers pour un “mieux-vivre le télétravail et le confinement”.
– mettre en place des initiatives pertinentes pour répondre aux besoins remontés anonymement par les salariés, avec agilité et créativité; et les valoriser efficacement auprès des salariés via une interface attractive et personnalisée.
Et côté salariés, gratuitement, une sélection de services et avantages utiles pour mieux vivre le confinement.